Université : "on a dévalorisé le diplôme tunisien"

Publié le Dimanche 23 Janvier 2011 à 17:05
Quels sont les choix stratégiques qui ont justifié la pertinence de l’éclatement de l’université depuis 30 ans. Des considérations sécuritaires depuis les années 70 ont encouragé les pouvoirs publics à instaurer, d'une manière éparse, des établissements d’enseignement supérieur un peu partout, souligne Abdessater Mabkhout.

"Alors que la concentration des établissements d’enseignement supérieur et de recherche sous la coupe d’universités ou d’académie spécialisée voie le jour ailleurs. Nous avons indépendamment des valeurs intrinsèques de nos étudiants, programmes, enseignants, dévalorisé le diplôme tunisien. Le classement des universités n’est pas de nature à favoriser l’exportation des compétences venant en sus par rapport aux besoins du marché de travail local. Donc, le développement des régions ne conduit inéluctablement à l’implémentation d’universités dans lesdites régions sauf, si on en démontre l’opportunité scientifique et économique. L’ouverture sur le marché pour les diplômés (Stages, emplois) suppose l’existence d'un nombre suffisant d’opérateurs sur le marché local. Avec le e-business et le e-learning, a-t-on vraiment besoin de continuer à investir dans la pierre pour répandre le savoir et le savoir-faire sur tout le territoire de la République ?

Si on va continuer cette obsession de décentralisation sans substance économique, sans opportunités de marché, on va aggraver le taux de chômage pour les diplômés de ces universités régionales.

Bref, il est vivement recommandé d'envisager une concentration des établissements sous la conduite de campus universitaires autonomes et gouvernés comme de véritables entreprises économiques et ouverts aux opérateurs du marché, aux donateurs, aux parents des étudiants, et aux étudiants. Ceci est de nature à encourager de véritables coopérations internationales avec d’autres universités favorisant ainsi une reconnaissance mondiale des diplômes tunisiens. Il convient de rappeler que l’acte d’enseigner et de transmettre le savoir n’a pas de prix, mais il a un véritable coût majoritairement supporté par le contribuable. Et si on donnait aux futurs étudiants une liberté responsabilisante de choisir leur cursus universitaire et ce, en leur octroyant des "chèques-formation" et ce, en lieu et place d’une orientation bureaucratique imposée, laissant croire aux étudiants le droit de demander à l’État un emploi. L’autogestion de la carrière universitaire permet de développer chez l’étudiant un sentiment de responsabilité, de créativité et d'autonomie. Donc, arrêtons avec un paternalisme ô combien nuisible sur plusieurs plans, affectif, psychologique, social et sociétal…on ne peut pas faire du neuf avec du vieux".
Gnet
 

Commentaires 

 
#3 Tout changer
Ecrit par Mad Man     25-01-2011 12:46
Il faut changer le système d'enseignement entièrement. Il faut adopter un système plutôt americain. Aux Etats Unis, on peut prendre des cours universitaires qui comptent comme des crédits pour obtenir son certificat. Et on peux toujours changer de spécialité lorsqu'on veut et n'importe quel moment de notre vie!
Arêtons de mettre la profession sur les cartes d'identités. J'étais mathématicien et au bout de 2 ans d'études aux Etats Unis je suis devenu Informaticien! Après tout c'est notre réligion qui dit: "Demande le savoir du berceau jusqu'au tembeau".
 
 
#2 MOI MOI
Ecrit par MOI     24-01-2011 09:31
Première action importante :
N'attribuer des diplômes qu'à ceux qui les méritent. Quitte à avoir un rebut de 90%. Cela montrera surement à quel point on a abaissé le niveau de l'enseignement.
 
 
#1 BOUABDELLI
Ecrit par UN VIEUX TUNISIEN     23-01-2011 19:57
IL FAUT REHABILITER L'ECOLE BOUABDELLI QUE LE COIFFEUSE A VOULU SUPPLANTER ..
SON HAUT NIVEAU EST RECONNU MONDIALEMENT.
 
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