Tunisie : Visite guidée à la technopole de Sidi Thabet

Publié le Mardi 28 Décembre 2010 à 18:18
Noureddine Bouzouaïa donnant un aperçu sur la technopole aux journalistes. Il est à peine 9 heures, en ce mardi 28 décembre. Un silence assourdissant embrasse la technopole de Sidi Thabet. Même si derrière les murs, une fourmilière est déjà née. Des chercheurs et des ingénieurs, de différentes disciplines, s’y affairent  pour donner des réponses à des énigmes qui intriguent scientifiques et industriels.

La technopole de Sidi Thabet, c’est un concentré de matière grise, rassemblant une belle brochette d’ingénieurs tunisiens, qui dans l’énergie atomique, qui dans la chimie, la physique, les mathématiques, la biotechnologie et on en passe. Un univers un tantinet rébarbatif pour les néophytes ;  les journalistes invités ce matin à une visite d’exploration à ce vivier de recherche et d’analyse s’y sont essayés. Au bout  d'a peu près quatre heures de temps, ils en sont sortis mieux instruits qu’ils n’y sont entrés.

Opérationnelle depuis janvier 2003, la BioTechPole de Sidi Thabet avait d’emblée pour cœur d’activités la biotechnologie appliquée à la santé, aux industries pharmaceutiques et aux sciences du vivant. Sa principale mission est de préparer des études, des recherches et d’être la courroie de transmission entre les milieux académique et économique. "La principale mission de la technopole est de donner des réponses aux besoins du marché, et de valoriser les résultats de la recherche", affirme Noureddine Bouzouaïa, Président-Directeur Général de la Technopôle, en préambule à cette exploration médiatique .

Le 23 juin 2008, une société de gestion de la BiotechPole de Sidi Thabet, dont le capital est détenu par la société des industries pharmaceutiques de Tunisie (SIPHAT), l’Institut Pasteur ainsi que quatre banques (Amen Bank, STB, ATB et BH) a vu le jour. Principales missions : assurer l’animation scientifique et technologique de la technopole et accompagner et encadrer les porteurs de projets.

La technopole est constituée de quelque 145 laboratoires de recherche et 630 unités de recherche. 1500 enseignants chercheurs y officient, et 3 mille étudiants y mènent leurs travaux de recherche.

Soixante recherches y sont en cours de réalisation ; sept projets sont quasiment prêts ; 4 sont totalement prêts dont une seule s’est transformé en projet, celui conclu entre l’Institut Pasteur et un partenaire étranger portant sur la vaccination antirabique  (contre la rage) humaine, ce projet est en train d’être développé en France. La techopole de Sidi Thabet est loin d’être un projet achevé, de nombreux chantiers y sont ouverts, notamment la pépinière d’entreprises dont la construction en est à un stade d’avancement de 65%, et sera fin prête en mars 2011.

La technopole de Sidi Thabet s'étend sur 110 hectares. De nos jours, le développement des pays se mesure à l’aune de leur maîtrise de la biotechnologie, fait valoir Noureddine Bouzouaïa. Cette technologie n’est plus l’apanage des nations nanties à l’instar des Etats-Unis. Des pays émergents sont parvenus d’ores et déjà à en détenir les secrets tels que  Cuba, le Brésil, l’Argentine, Porto Rico, Inde, Chine et Corée.

La Tunisie a l’ambition de se rallier à ce club et se fixe un objectif pour 2016 de se doter d’un "Euromed Valley" en matière d’industrie textile, cuir et chaussure, agroalimentaire. "La Tunisie veut passer du stade d’un pays consommateur des produits de biotechnologie, en pays producteur, avec la création en vue d’un centre de production sur ce vaste terrain de la technopole qui s’étend sur 110 hectares. C’est là, un rêve du maitre des céans. Noureddine Bouzouaïa a à cœur d’attirer les industriels afin que ces projets de recherche, réalisés à coup  de millions de dinars, grâce au génie humain, soient valorisés et utilisés à grande échelle par le monde de la production.

L’homme paraît un peu dépité que la technopole ne soit pas jugée à sa juste valeur. Il se tourne aux journalistes pour leur dire : "ne prenez pas les seules photos des machines, contemplez cette vue magnifique, n’est-ce pas un lieu rêvé pour l’implantation des industriels, a à peine 20 minutes de Tunis". Notre interlocuteur n’exagère point : le paysage est splendide, et la verdure reposante. Ce sont ces mêmes lieux qui abritent le centre National des sciences et Technologies Nucléaires et l’Institut National de Recherche et d’Analyse Physico-Chimique ; des structures ultra-protégées, ouvertes ce mardi aux  journalistes. Nous y reviendrons.
H.J.



 

Commentaires 

 
#4 recherche d'emploi ou un stage
Ecrit par doco     18-11-2012 22:40
La renommée internationale de la technopole de sidi-thabet ainsi que ses excellentes performances m’amènent à postuler un poste d’ingénieur au sein de votre société.
J’ai eu mon diplôme après avoir étudié 3 ans au cycle d’ingénieur à l’Institut Nationale Agronomique de Tunisie (INAT), spécialité Industries Agro-alimentaires. A l‘issue de mes études, j’ai réalisé différents stages professionnels dans différents laboratoires et industries, ce qui m’a permis de mieux s’intégrer à la vie professionnelle.
De plus, j’ai acquis plusieurs compétences comme la réalisation de diverses analyses microbiologiques et physicochimiques, le management d’équipes, la conduite de travaux, ce qui m’a permis d’apprendre la rigueur, l’autonomie et la gestion de crises dans divers situations.
De nature dynamique, soucieuse de me perfectionner et résistante au stress, je désire mettre mes qualités et motivations au service de votre entreprise.
Je suis convaincu que ma curiosité naturelle et mon esprit de synthèse me permettant de réussir.
En espérant que ma candidature retiendra votre attention, je reste à votre disposition pour un entretien pour mieux monter mes motivations.
Dans cette attente, je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes respectueuses salutations.
 
 
#3 correction
Ecrit par midou     29-12-2010 12:35
UN technopole pas UNE technopole..corrigez SVP

NDLR
On dit une technopole ou un technopôle

Dans le cas précis de Sidi Thabet il s'agit bien d'UNE technopole

Voici la définition d'Encarta
technopole nom commun - féminin (technopoles)

centre urbain disposant des moyens structurels et matériels nécessaires à la recherche et au développement des industries de pointe
le développement d'une technopole
 
 
#2 La biotechnologie c une autre affaire
Ecrit par makram     28-12-2010 20:28
Cher(e)Madame/Monsieur,
la recherche en biotechnologie était il y a quelques années l'affaire des pays riches qui continuent a nous fournir les médicaments ou/licences nécessaires à notre survie, et à quel prix. Ils ont commencé tôt parce qu'ils étaient tout simplement riche et ont investit beaucoup dans la recherche fondamentales, base de toute découverte originale. Cette recherche biomédicale est trop couteuse et risquée aussi (hypothèse qui pourrait marcher ou non, ou faute d'étendre les essais réalisés sur les animaux aux humains, l'éthique biomédicale,...) et, vue ce risque, les investissements sont souvent issus des états( NIH aux USA, INSERM, CNRS, INRA en FRance...). Aussi, le passage de la découverte vers l'application nécessite un laps de temps d'une moyenne de 10 à 15ans. C'est plus complexe que vous le pensez. En Tunisie, la recherche en biotechnologie est assez jeune, mais avec l'optimisme qu'il faut nourrir chez les jeunes chercheurs et l'encouragement de ces jeunes talents (bourses respectables, application et respect des règles dans les labos et surtout les écouter nous critiquer, ils sont plus frais, jeunes enthousiastes et n'ont pas subit les effets des vielles méthodes. je vous laisse mon émail au cas où vous voudriez plus de détails sur la recherche en biotechnologie. Surtout restez optimiste et indulgent envers cette expérience si jeune qui est la TST.
 
 
#1 Belle vue...en effet.
Ecrit par technologue     28-12-2010 18:48
Ce qui est à retenir de cet article cé que depuis 2003 un seul et unique travail de recherche s`est concrétisé en projet...en effet, Monsieur le directeur, a ce rythme là, il n`y a plus qu`a admirer la vue.
 
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