Tunisie, les députés se jettent l’anathème, l’hémicycle s’enflamme |
| Publié le Jeudi 08 Décembre 2011 à 21:46 |
%20(2).jpg "L'hémicycle s'enflamme.") La discussion de l’article 10 du projet de loi constitutif, portant organisation provisoire des pouvoirs publics, a enflammé ce soir (jeudi) l’hémicycle. L’opposition a pointé "le déséquilibre entre les pouvoirs", reprochant à cet article de dessaisir le Président de la République de ses prérogatives au profit du chef du gouvernement. Après discussions, l’opposition, par la voix de Maya Jribi, a annoncé sa décision de ne pas participer au vote ; "les propositions d’amendements n’ont pas été prises en compte par le Président de la commission", invoque-t-elle. Pour Nejib Chebbi, "l’opposition n’a aucun intérêt dans cet article, mais ne fait que défendre les principes". Il interpelle Moncef Marzouki, candidat de la coalition à la présidence de la République "qui ne prend pas la parole pour défendre ses prérogatives". Selon l’élu PDP, "cet article consacre l’hégémonie d’un parti donné, qui risque de se substituer au RCD dissous". "Nous défendons les principes", renchérit Samir Taieb, élu Ettajdid, "nous n’avons rien à voir avec votre Président et votre chef de gouvernement". La réponse n’a pas tardé, celle de Nourredine Bhiri qui s’est dit "honoré que Dr Moncef Marzouki soit notre président et celui de tous les Tunisiens". Il a indiqué que "la décision de l’opposition de ne pas participer au vote revient à ne pas accepter l’avis de la majorité, et c’est contraire aux règles démocratiques". L’hémicycle s’est enflammé lorsque Mohamed Abbou a pris la parole, accusant certaines parties, sans les nommer "de manipuler les sit-in pour déstabiliser le pays. "Vous voulez comploter contre Ennahdha, allez-y, mais ne complotez pas contre la Tunisie", dit-il, suscitant un grand chahut au rang de l’opposition. La confrontation était vive, et Mustapha Ben Jaafar a dénoncé "les dérapages". "Nous nous sommes écartés du sujet, nous discutions des questions juridiques, et voici qu’on dérape vers des accusations partisanes". Khemaïs Kssila a appelé à inviter la commission à réviser l’article et à trouver une formule consensuelle qui satisfasse l’opposition. Samir Dilou a reconnu le droit de la minorité d’exprimer ses positions, mais non aux dépens de l’avis de la majorité. Il a estimé "injuste d’accuser Ennahdha de devenir un 2ème RCD, et a espéré que ceux qui avancent ces accusations n’en soient pas réellement convaincus". Ahmed Ibrahim a appelé à l’apaisement, soulignant que "l’abstention de participation au vote de l’opposition n’est pas contraire aux règles démocratiques et existe dans d’autres parlements". La séance a été levée pour permettre à la commission de trouver un compromis. Les travaux reprendront après la pause-dîner pour une séance nocturne. La politique-spectacle reprendra ses droits au sein de l’hémicycle, avec des acteurs aguerris qui s’attendent mutuellement au tournant pour se jeter l’anathème. Que Dieu préserve la Tunisie. Gnet
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Commentaires
Ecrit par Zico 09-12-2011 16:11
Position de Marzouki : eh...silence radio, il se cache sous la table, il n'a pas d'opinion sur le sujet
J'espere que tous ceux qui ont voté pour ce type (ils sont juste 300 000 mais quand même) s'en souviendront.
Nous entamons une transisition démocratique en donnant tous les pouvoir au même parti et on s'entête a dire qu'il n'y a rien de mal dans tout ca.
Vous allez voir comment Ennahdha va faire main basse sur tout: les municipalités, les instituions gouvernementales (a commencer par la TV et la radio), tous les haut fonctionnaires dans tous les secteurs clés...ca va etre un retour a la case départ.
Marzougui et Ben Jaafer vous allez payer pour ca
Ecrit par antisio 09-12-2011 12:24
Ecrit par qqun 09-12-2011 01:51
Ecrit par Logique 09-12-2011 00:20