Le roi saoudien et le président syrien arrivent à Beyrouth

Publié le Jeudi 29 Juillet 2010 à 11:17
Dernière mise à jour, le Vendredi 30 Juillet 2010 14:56
Rencontre au sommet le président Assad et le roi Abdallah. ara-reuters & alquds alarabi- Le roi saoudien Abdallah Ben Abdelaziz, et le Président syrien, Bachar al-Assad, sont arrivés à Beyrouth ce vendredi, pour faire baisser les tensions politiques, au sujet du tribunal spécial pour le Liban, constitué après l’assassinat de l’ex-Premier ministre libanais, Rafic Hariri, en 2005. Les deux dirigeants sont arrivés à bord d'un avion saoudien, en provenance de Damas, et ont été accueillis à l'aéroport par Michel Souleymane et Saâd Hariri, respectivement Président et Premier ministre libanais.

Le député Nihad Machnouk, membre du groupe parlementaire de Saâd Hariri, avait déclaré jeudi que "le roi Abdallah et le Président Bachar viendront ensemble au Liban, en réponse à toutes les questions relatives à la stabilité du Liban".

Selon des responsables saoudiens, "le roi Abdallah va mener des discussions avec Bachar al-Assad à Damas, avant que les deux dirigeants ne prennent le chemin de Beyrouth". Les responsables syriens n’ont pas confirmé le déplacement du chef de l’Etat syrien au Liban, qui serait, le cas échéant, sa première visite au pays du Cèdre depuis le meurtre de Rafic Hariri.

Il est attendu que le roi saoudien fasse des pressions sur al-Assad afin qu’il use de son pouvoir auprès du Hezbollah,  dont le secrétaire Général Hassan Nasrallah a protesté contre la création du tribunal onusien en vue de juger les personnes impliquées dans la mort de Rafic Hariri.

Nasrallah a affirmé dimanche s’attendre à une mise en accusation des membres du Hezbollah par ce tribunal qu’il a qualifié de "projet israélien". Hezbollah récuse toute implication dans le meurtre de Rafic Hariri, qui était un allié proche de l’Arabie Saoudite.

L’accusation de tout membre du Hezbollah provoquera une extrême tension au sein du gouvernement d’unité nationale, dirigé par Saâd Hariri, et qui comprend des membres du Hezbollah.  

Saâd Hariri a tenu la Syrie pour responsable pour la mort de son père, mais il a, par la suite, rétabli ses relations avec Damas, s’y est rendu quatre fois et a eu des discussions avec Bachar al-Assad.

Sommet Moubarak/Abdallah à Charm cheikh. S’agissant de la visite mercredi du roi saoudien en Egypte, une source diplomatique arabe a laissé entendre qu’elle est intervenue dans une ambiance "lourde", caractérisée par "les crispations et les tensions latentes". Le roi saoudien se sent consterné face au refus du Président Moubarak de son initiative de réconciliation avec son homologue syrien. Le Président égyptien reproche au roi saoudien, de ne pas se concerter avec l’Egypte avant qu’il ne lance ses initiatives régionales, s’agissant de son initiative de paix adoptée par Beyrouth en 2002 en l’absence de Moubarak, ainsi que son annonce impromptue de réconciliation interarabe pendant le sommet du Koweït l’année dernière.

La même source ajoute que le Caire réfute ce qu’elle qualifie "de réconciliation de façade", avec la Syrie et le Qatar, et tient à ce que "la réconciliation repose sur des bases solides, et sur des positions politiques franches, garantissant les intérêts communs".


Un sommet des cinq pour faire baisser la tension au Liban