UTICA : Former des cadres syndicaux, "pour maintenir un dialogue instructif"

Publié le Vendredi 16 Septembre 2016 à 14:55
En collaboration avec Businessmed, l’UTICA a organisé, vendredi, une conférence autour du thème : « Le patronat et le dialogue social ». Dans un contexte économique difficile, causé par les nombreux changements politiques depuis 2011, particulièrement au sud de la méditerranée, les politiques économiques et sociales ont montré leur limite, ce qui impose inévitablement des réformes institutionnelles urgentes.

La présidente de l’UTICA, Wided Bouchamaoui a dressé un constat de la situation économique de la Tunisie avant de revenir sur les ambitions du futur : « Nous traversons une période très difficile. Nous oeuvrons avec toutes nos forces pour un avenir radieux pour notre pays et notre peuple qui s’est soulevé contre l’injustice. Mais nous sommes actuellement obligés de mettre les bouchées doubles pour redresser la pente. Ce discours s’adresse tant bien aux chefs d’entreprises qu’aux employés. Nous ne pouvons pas espérer grand-chose s’il n’y a pas une prise de conscience générale ».

Quant aux tensions entre syndicats, l’UTICA pense avoir trouvé la solution. En effet, l’institution patronale a mis en place une académie de formation des cadres et des responsables syndicalistes afin d’obtenir de meilleurs performances et maintenir un dialogue « instructif » entre les différents intervenants, a souligné Hichem Elloumi, membre du bureau exécutif de l’UTICA.

Aussi présent durant ce rendez-vous, le ministre des Affaires Sociales, Mohammed Trabelsi a affirmé qu’il est impératif que l’ARP adopte la loi concernant le Conseil du Dialogue National, soulignant qu’il faut absolument réduire les tensions entre employeurs et employés et  travailler pour « prévenir les conflits professionnels et être rapidement capables de les résoudre ».

Pour mettre en place un dialogue entre le gouvernement, et les représentants des employeurs et employés, l’Union Européenne s’est lancée depuis 2008 dans un processus qui vise à donner un rôle plus efficace au dialogue social. C’est dans cette optique que le projet « SOLID » a été lancé. La coordinatrice du projet, Asma Guitouni a souligné : « La promotion du dialogue social au sud de la Méditerranée a été lancé au Maroc, en Tunisie et en Jordanie et pourrait à d’autres pays partenaires de l’UpM ».

Ce programme s’étalera sur  trois ans (2016/2019). Majoritairement financé par l’UE, son objectif est clair. Asma Guitouni affirme qu’il s’agit de « développer la capacité des acteurs sociaux (syndicats des employeurs et leurs homologues des travailleurs). Elle souligne : « Nous avons besoin de débats instructifs pour aller de l’avant. Il nous faut un dialogue institutionnalisé, renforcé et dynamique ».
S.S