Une mission du FMI en Tunisie pour évaluer les réformes et les priorités

Publié le Jeudi 27 Juillet 2017 à 13:40
Selon le FMI dont une équipe est actuellement en mission en Tunisie, l’économie tunisienne n’arrive pas encore à remonter la pente. L’institution de Washington relève dans un dernier rapport relayé par les médias, une croissance faible, un taux de chômage élevé, des défis budgétaires, sociaux, une baisse des investissements, et un piétinement des réformes, qui font que l’économie nationale soit encore sujette aux risques.   
 
Une équipe du Fond monétaire international (FMI) effectue, depuis hier mercredi  26 juillet 2017, une mission en Tunisie en  vue de passer en revue les développements économiques enregistrés au cours du premier semestre 2017 et de discuter avec les autorités tunisiennes les priorités en termes de réformes économiques.

Les membres du FMI et les autorités tunisiennes débattront au cours de la mission qui s’achèvera le 03 août 2017, de l’évolution des grands équilibres macroéconomiques (croissance, budget de l’Etat, compte courant, inflation) outre les réformes économiques pour redynamiser l’économie tunisienne, souligne le FMI, selon des sources médiatiques concordantes. 

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) avait achevé le 12 juin dernier la première revue du programme économique de la Tunisie appuyé par un accord au titre du Mécanisme Élargi De Crédit (MEDC). 
 
L’achèvement de la revue permet aux autorités de tirer l’équivalent de 227.2917 millions de DTS (soit environ 314.4 millions de dollars), ce qui portera le total des décaissements au titre de l’accord à l’équivalent de 454.5837 millions de DTS (soit environ 628.8 millions de dollars).

L’accord de quatre ans au titre du MEDC d’un montant de 2.045625 milliards de DTS (soit environ 2.83milliards de dollars et 375 % de la quote-part de la Tunisie) a été approuvé par le Conseil d’administration le 20 mai. 

Les réformes engagées par le gouvernement avec l’appui du MEDC visent à réduire le déficit budgétaire pour stabiliser la dette publique en dessous de 70 % du PIB à l’horizon 2020 tout en augmentant les dépenses d’investissement et les dépenses sociales, et à assouplir davantage le taux de change tout en maintenant l’inflation en dessous de 4 %. 
 
Ce programme vise également à assurer la viabilité des retraites et à mieux protéger les ménages vulnérables, tout en accélérant les réformes destinées à améliorer la gouvernance et à promouvoir une croissance génératrice d’emplois tirée par le secteur privé.

Les discussions entre la Tunisie et le FMI porteront sur le respect des autorités tunisiennes de leur engagement quant à la préservation de la stabilité macroéconomique, de la lutte contre le chômage et de la création de postes d’emploi, ainsi que de l’amélioration du niveau de vie de la population.  

L’état d’avancement des réformes engagées par la Tunisie en matière de consolidation de la bonne gouvernance et d’amélioration du climat des affaires sera également discuté. Le gouvernement tunisien fera valoir, à ce sujet, les premiers résultats de sa politique anti-corruption et la stratégie nationale y afférente qui vise à combattre la corruption, la contrebande et le commerce parallèle, à travers l’institution d’un cadre légal dissuasif et répressif, l’application de la loi à tous, et la réforme administrative avec notamment la simplification des procédures et la numérisation de l’administration. 

Le gouvernement doit également faire part de sa politique pour redresser les grands équilibres budgétaires, notamment dans la perspective de 2018, une année extrêmement difficile du fait des pressions grandissantes sur les finances publiques. Laquelle politique repose sur la rigueur budgétaire ayant commencé en 2017 pour se poursuivre dans les toutes prochaines années, et toucher la suspension des recrutements dans la  fonction publique, la baisse de l’effectif des fonctionnaires, la compression de la masse salariale, dans l’objectif de maîtriser les dépenses de l’Etat, et de les mettre à l’équilibre avec ses ressources.

Gnet