Tunisie, une marche contre la violence, Ennahdha absente |
Publié le Jeudi 21 Juillet 2011 à 17:35 |
La marche nationale démocratique contre la violence, a eu lieu aujourd’hui au centre-ville de Tunis, entre 13h et 15h. Elle a réuni une dizaine de partis politiques, «qui ont les mêmes principes de base», dit Abdelaziz Belkhodja, l’un des fondateurs du parti l’Alliance républicaine, et présent lors de la manifestation. Les principes de base tels que l’entendent plusieurs manifestants présents, sont la liberté, la démocratie et la séparation entre l’Etat et la religion. Ont pris part à l’évènement, le parti socialiste de Gauche, le Parti démocratique progressiste (PDP), Ettakattol, Ettajdid, Afek Tounes, La voie du centre et le mouvement de la citoyenneté et de la Justice et des indépendants. Maya Jribi, Ahmed Neji Chebbi, Yassine Brahim, Emna Mnif, Mustapha Ben Jaafar et Ahmed Brahim, pour ne citer que ceux-ci, ont été à la tête du rassemblement. A 13 heures, les manifestants étaient prêts, banderoles et pancartes à la main, pour partir en guerre contre la violence. Sous l’étroite et massive surveillance des agents de l’ordre qui assuraient la sécurité des manifestants. La marche a pris son départ du Passage, a emprunté l’avenue de la liberté, pour finir à la Place Pasteur. Les banderoles que l’on brandissait appelaient au maintien des élections à la date du 23 octobre, et les slogans scandés condamnaient "la violence et le terrorisme". Sans équivoque, les organisateurs semblaient lancer un message contre une partie de la société, qui aurait été responsable des derniers actes de violence dans plusieurs régions de la Tunisie. Condamner et lutter contre la violence est un acte citoyen admirable certes, mais aussi une obligation qui devrait réunir tous les partis politiques et non pas qu’une minorité. Pourquoi cette marche ne réunit-elle pas toutes les tendances politiques ? Un des organisateurs répond que le temps a été très court, pour faire appel à tous les partis, mais qu’elle était ouverte à tout le monde. Une réponse vague qui se contredit avec ce qu’a déploré le parti Ennahdha, dans un communiqué, rendu public ce matin. Il accusait les organisateurs de la marche d’exercer une politique d’autarcie, et de vouloir diviser la société, en excluant la participation de certains partis. Pourquoi n’avez-vous pas fait appel à Ennahdha ? « Je crois qu’il y a des partis qui disent qu’Ennahdha tient un double langage, et honnêtement on ne veut pas que quelqu’un utilise la religion en fonds de commerce », répond Abdelaziz Belkhodja. Serait-ce alors une marche pour défendre la laïcité ? «Non loin de là, nous sommes tous musulmans. C’est une marche pour dénoncer la violence». La violence de qui ? «La violence des deux parties. Vous savez quand, le vendredi dernier, il y a eu des heurts à la Kasbah, personne ne sait qui a commencé en premier, qui a jeté la première pierre ou qui a proféré la première injure. Nous sommes tout simplement contre toute violence », explique-t-il sans évoquer la violence démesurée dont ont fait usage les forces de l’ordre, lors de ce triste épisode d’el Kasba 3. Un peu plus loin, le groupe des indépendants qui brandissait une banderole écrit dessus : «Tous unis pour faire réussir la transition démocratique ». Le docteur Sami Ben Sassi, indépendant et membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, explique à Gnet sa vision quant à l’exclusion d’un parti politique qui a du poids, comme celui d’Ennahdha : « je suis personnellement contre les gens qui ont un double discours. Ils ont appelé à la Kasbah 3, maintenant ils veulent participer ici…faut savoir ce qu’on veut ». On lui rappelle alors qu’Ennahdha a exclu avoir organisé El Kasba 3 et avoir été à l’origine du déclenchement des violences : « Qu’elle organise alors elle-même une marche contre la violence ». Ne risquez-vous pas de diviser le peuple par une telle exclusion : «Je suis contre toute forme d’exclusion…mais que voulez-vous en l’absence d’un discours clair, on ne peut pas faire autrement ».
Un adhérent du parti en question, participait quand même à la marche, répond à ce qu’il a entendu, sans perdre son calme : « voyez par vous-même, on nous exclut sans raison. Cette marche est très belle, cette mosaïque de couleurs est extraordinaire, c’est pour cela que la révolution a eu lieu. Maintenant, je ne peux même pas dévoiler mon appartenance, de peur d’être attaqué». Les organisateurs s’attendaient toutefois à une présence plus massive des participants, mais la chaleur écrasante et l’horaire choisi n’ont pas été des plus opportuns. D’après l’un des agents de l’ordre qui assuraient la sécurité, le rassemblement aurait réuni quelques 1600 personnes à son départ. A l’arrivée ils n’étaient plus qu’un millier.
Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par Mouwaten 27-07-2011 17:25
Ecrit par el manchou 27-07-2011 16:14
Ecrit par james-tk 26-07-2011 22:45
Ecrit par mokbizer 25-07-2011 12:04
Ecrit par NCHOUF FIKOM 23-07-2011 21:39
46 insultés et 46 insultants.
Mesdames et messieurs ;vous êtes-vous douté(e)s (tant pis j'oublie mon Francais pour faire plaisir à certains chatouilleux) que vos propos (écris) sont suivis par des analystes qui scrutent votre comportement pour bien préparer la parade.
Cette parade consiste à vous renfermer tous , idéalistes de tous bords ,que vous êtes , dans le "komkom" d'Aladin .
La belle affaire , alors vous comprendrez que vous avez tous perdus et que cette révolution , ces aspirations à une "démocratie" pathétique ,ces pertes humaines n'auraient servis à rien. Sauf à réinstaller une autre forme de despotisme et un autre dictateur plus averti.
Je n'ai de leçon à donner à personne, mais je vous invite à plus de retenue,car si on ne respecte pas mutuellement , personne ,ni de l'intérieur ni de l'étranger ne nous respectera.
A bon entendeur.....