Tunisie/UGTT, "l'absence de deux partis n’a aucun impact sur le dialogue" |
| Publié le Mardi 16 Octobre 2012 à 15:29 |
 Belgacem Ayari, porte-parole du congrès national pour le dialogue, initiative de l’UGTT, a déclaré ce matin lors d’une conférence de presse, que la vie politique tunisienne vit une situation de tiraillements politiques et de tensions sociales, alimentés par la hausse des prix, les violences à l’encontre de la société civile et les actes de vandalisme. «L’UGTT ne peut pas rester insensible aux difficultés par lesquelles passe le pays , c’est pour quoi, elle a pris l’initiative de réunir toutes les forces vives pour trouver des solutions » , dit-il rappelant à l’occasion les crises par lesquelles est passée la Tunisie tout au long de son histoire post-coloniale, jusqu’à l’avènement de la révolution «certaines parties se demandaient pourquoi nous nous impliquions dans la politique ! », a-t-il indiqué, avant de répondre : « Nous nous impliquons car l’UGTT défend certaines valeurs , comme la pluralité, la liberté de la presse, l’indépendance de la justice, l’égalité, toutes ces valeurs ont vu des gens se sacrifier à travers l’histoire du syndicat …aujourd’hui nous sommes à une période charnière de l’histoire et nous devons nous impliquer tous dans ce dialogue… celui qui veut s’isoler avec ses idées, n’arrivera à aucun résultat », continue Belgacem Ayari. La présidence du congrès sera composée par deux membres de l’UGTT, Houssine Abassi et Hamadi Jendoubi, deux membres de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et deux membres du bâtonnat. Le congrès traitera deux volets ; le premier, considéré comme urgent, concerne la Haute instance des élections, le régime politique, la date butoir d’élaboration de la constitution, la date des élections, et l’instance indépendante de la justice. Le deuxième volet concernera les questions sociales, à l’instar du chômage, du développement régional, des droits de l’Homme, de la condition de la femme et de la séparation de la religion et de l’Etat. Interrogé sur l’impact de l’absence d’Ennahdha du congrès, Belgacem Ayari répond que la seule question qui divise Ennahdha et le CPR et l’UGTT est la présence de Nidaa Tounes au congrès : « Ennahdha a dit que si Nidaa tounes assistait, elle n’assistera pas. Or nous sommes une organisation syndicale, à distance égale de chaque parti politique et nous avons organisé ce dialogue, comment est-ce possible d’en exclure des partis ! ». Il a indiqué que l’UGTT a insisté auprès des partis de la Troïka pour qu’ils assistent au congrès. « Nous pensons que la pression effectuée par l’UGTT, a fait que la Troïka a pris des décisions importantes. Elle a donné une date pour les élections, ceci est, dans l’absolu, une bonne chose, que l’on soit d’accord avec la date ou non. Par ailleurs, 50 partis politiques et 20 organisations de la société civile participent à notre initiative, l’absence du CPR et d’Ennahdha ne peut en aucun cas avoir un impact sur le congrès », a estimé le porte-parole du Congrès. Au sujet de l’initiative de la Troïka, qui a présenté la date des élections, Belgacem Ayari a répondu « espérons que les décisions de la Troïka et ceux de l’UGTT seront complémentaires…et que le dialogue se poursuivra en dehors de cette initiative». Il a récusé par ailleurs, avoir appelé à la dissolution d’Ennahdha, raison pour laquelle elle aurait boycotté le congrès, et que « certains propos incohérents peuvent provenir d’une seule partie…ceci est arrivé avec Ennahdha dont un membre a refusé sur une chaine de télévision, l’initiative de l’UGTT et 12 heures plus tard, un autre membre disait soutenir l’initiative !». Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par khammous 17-10-2012 21:38
2/ Ces deux partis Nahdha et CPR se dressent en travers de la volonté populaire de trouver une solution au 23 Oct.Et tout cela pour narguer un nouveau concurrent politique qui est NT.
Le peuple va trouver que cela favorise leur ambitions personnelles et partisanes au détriment de la concorde nationale..
En tout les cas ces deux partis ont fait la preuve tangible que ils ne se soucient que de leurs intérêts.Ils le paieront cash aux prochaines élections .
3/ Ils seront placés volontairement et bêtement dans un dilemme:
= Ou ils appliquent Les décisions qui seront prises par la conférence nationale et ils perdront la face
= ou bien ils refusent de le faire mais pour cela il faut qu'ils en aient les moyens politiques.Ce qui n'est pas certain .
Quand Rached Ghannouchi veut se mesurer à BCS il fait comme la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le boeuf Elle finit par éclater