Tunisie/Tounes Al Irada appelle à une large rencontre de salut

Publié le Vendredi 22 Janvier 2016 à 14:27
Adnane MansarLa Dynamique Tounes Al Irada soutient les revendications des manifestants dans les différentes régions du pays, a indiqué ce matin Adnene Mansar, lors d’une conférence de presse, appelant à la tenue d’une rencontre nationale urgente. 
 
Au sujet des actes de vandalisme constatés en marge des manifestations, le Secrétaire Général de Tounes al-Irada commente :« Les dépassements qui ont été constatés, et qui ont visé les biens publics et privés se sont déclenchés de temps à autre, pour défigurer les mouvements sociaux », a-t-il dit, appelant les citoyens et les adeptes de son parti à protéger les biens, des pilleurs. 

Il a ajoutera : «Ces mouvements reflètent le hiatus qui existe entre la scène officielle et la scène sociale. Le problème social reprend le dessus, et nous constatons que les institutions de l’Etat sont démissionnaires, et ont oublié leurs promesses électorales…nous constatons de l’impuissance de la part du gouvernement, et tout ce qui a été fait sur le plan politique a ignoré l’aspect social, alors que celle-ci doit être une question centrale »,a-t-il dénoncé.
 
Selon Mansar, les médias auraient une part de responsabilité dans les évènements qui secouent le pays, leur reprochant « de donner la parole à tous les partis politiques sauf aux manifestants ». Il estime que l’état actuel des choses ne fera qu’attiser la colère des protestataires, aucune partie ne peut faire face, seule, à la situation, ajoute-il, « même s’il s’agit d’une coalition gouvernementale qui dispose de la majorité à l’Assemblée ». 
 
Mansar a parlé d’une crise au pouvoir, mais aussi d’une crise sociale, qui est en rapport avec « la mauvaise redistribution des richesses, et qui découle de la malversation et la corruption ». Il a évoqué le rapport de la Banque Mondiale qui révèle que la malversation coute à la Tunisie 2% du PIB, soit une moyenne de 1.2 milliards de dollars par an. « C'est-à-dire qu’ à cause de la malversation, chaque citoyen perdrait entre 110 et 150 dollars par an », a-t-il dit, soulignant que la moitié des Tunisiens dénoncent la corruption, selon des statistiques de l’INS, qui révèlent que 80% des citoyens disent souffrir de la discrimination sociale, et un quart de la population dit avoir  été confronté à des demandes de pots de vin de la part de fonctionnaires de l’Etat.
 
«Ce qui est surprenant, c’est que l’Etat ne dit rien à propos des revendications des protestataires. Ce sont des revendications objectives et réalistes. Personne ne demande de solutions magiques, mais tous demandent à voir les prémices d’un changement. Ce n’est possible que par la lutte contre la corruption, contre le clientélisme et la malversation, ainsi que par des projets de développement», a-t-il dit.
 
Mansar a appelé à une rencontre nationale urgente  « large », et de « sauvetage », qui doit avoir lieu, « au plus tôt, sans l’exclusion d’aucune partie ». 

Il a appelé à l’écoute des doléances des citoyens, et d’y réagir, et de faire participer les gens, « dans le cadre du système démocratique ». Mansar accuse, dans la même lancée, « certaines parties de faire avorter les acquis démocratiques, sans proposer de réponses aux problèmes sociaux », selon ses dires. 
 
Interrogé sur le retard accusé dans le développement régional lors du mandat de Moncef Marzouki à la Présidence, Mansar a répondu que son parti a été le premier à avoir impulsé le dialogue national, en ajoutant : «  Il ne faut mettre le problème dans un contexte social et ne pas lui attribuer une responsabilité politique partisane, ce pour quoi nous appelons à une rencontre pour un sauvetage social qui non pas à un dialogue national », a-t-il dit laissant régner un flou, d’autant que le communiqué signé par Marzouki à la date du 20 janvier appelait à la tenue d’« un congrès national ». 
 
Mabrouk Harizi, député, élu de la région de Kasserine au sein de l’ARP, est intervenu lors de la conférence de presse pour expliquer que « si Kasserine représente une locomotive lors de chaque vague de révolte, c’est essentiellement parce qu’elle est la région qui souffre le plus de la marginalisation et du manque de développement ».  Au sujet des pillards, Harziz a appelé à ce qu’ils « ne nous détournent pas des revendications sociales », assurant que les citoyens les ont identifiés et se sont organisés pour assurer la surveillance des institutions visées. Il a ajouté par ailleurs, « que les mêmes dispositions mènent aux mêmes résultats », en parlant de la désignation à des postes de responsabilité à Kasserine, de personnes à l’historique douteux, « comme le délégué principal, qui traine actuellement des affaires en justice à cause de ses agissements, par le passé, dans d’autres délégations », a-t-il souligné. 
 
Chiraz Kefi
 
 

Commentaires 

 
+1 #1 Bla Bla Bla
Ecrit par Royaliste     23-01-2016 16:03
et qu'a fait feu CPR pour regler la situation :RIEN

le CPR est une faillite totale, n'a rien fait et a payé les conséquences et aujourdhui essaye de revenir par la fenetre, pour faire quoi? a-t-il des nouvelles solutions?

Gnet, je sais que vous avez des directives pour soutenir tel ou tel mouvement mais SVP mettez l'enphase sur des solutions concrétes, pas des promesses futiles
 
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