Tunisie/Sondage : Ennahdha talonne Nida Tounes aux législatives

Publié le Jeudi 19 Septembre 2013 à 09:55
Nida Tounes en tête des législatives, suivi par Ennahdha. L’institut 3C Etudes a réalisé du 27 août au 1er septembre 2013 la vingtième vague de son baromètre politique post-élections qu’il a lancé en janvier 2012. Le sondage a été réalisé par téléphone auprès d’un échantillon représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus, de 1249 personnes, indique un communiqué de l’institut d’études marketing, media et opinion dont une copie est parvenue à Gnet.

Législatives
En cas de tenue d’élections législatives, 43% des électeurs potentiels qui ont l’intention de voter n’ont pas encore fixé leur choix sur un parti. C’est le même taux qu’au mois de juin. Nida Tounes se maintient à la première place en récoltant 33,9% des suffrages, en légère hausse de 0,3 point. Ennahdha réduit l’écart qui la sépare du leader en augmentant de 0,9 point et recueille 30,6% des voix. Al Jabha Chaabia recule de 0,5 point mais garde confortablement la troisième place avec 9,7%. La quatrième place revient encore au courant Al Mahabba (ex Al Aridha) malgré une baisse de 0,4 point, en récoltant 5,2% des voix. Al Joumhouri garde la cinquième place, en dépit d’un recul de 0,7 point, et récolte 3,5%. L’UPL le talonne de très près avec 3,3% grâce à une hausse de 1,1 point. D’autres partis ont recueilli des taux plus bas.

Présidentielles
En cas d’élections présidentielles, 34% des Tunisiens qui ont l’intention de voter sont encore indécis, incapables de porter leur choix sur un candidat. Béji Caïd Essebsi garde la première place en obtenant 15,2% des suffrages, en baisse de 0,6 point par rapport au mois de juin. L’invité surprise de ce mois n’est autre que le professeur de droit constitutionnel  Kaïs Saïd omniprésent sur les médias audiovisuels et dont le style recueille les faveurs de 4,7% des votants, alors que dans les mois précédents il a toujours été autour de 1% (notamment en avril 2013) et 0,4% il y a deux mois. Il relègue ainsi Hamadi Jebali à la troisième place avec 3,9% en baisse de 2,5 points par rapport à juin, un mouvement de baisse entamé le mois dernier. Autre revenant, à qui les derniers évènements semblent avoir été favorables, puisque l’actuel président de la République, Moncef Marzouki remonte à la quatrième place qu’il n’a plus connue depuis avril 2013, avec 3,5% en gagnant 1,4 point sur le mois de juin et améliorant son score d’avril 2013 où il affichait 3,1% d’opinions favorables. A la cinquième place, avec 2,6% des voix, on trouve Ali Laaraiedh qui se maintient au même taux pratiquement (en hausse de 0,1 point) ainsi que Hamma Hammami (en baisse de 1,1 point). D’autres personnalités ont recueilli des taux plus bas.

L’étude des deux sujets d’actualité qui partagent l’opinion publique nationale depuis près de deux mois, s’impose dans cette vague de notre baromètre politique. Il s’agit de prendre l’avis des Tunisiens sur la dissolution de l’ANC et sur celle du gouvernement.
 
A la question de savoir, est-ce que vous approuvez la dissolution de l'ANC ?
37% des Tunisiens répondent par l’affirmative, alors que 48% d’entre eux sont contre et 15% ne se prononcent pas sur le sujet.

En réponse à la question : Est-ce que vous approuvez la dissolution du gouvernement ?
23% des Tunisiens sont pour la dissolution du gouvernement et 29% contre, alors que 10% approuvent sa dissolution mais pas pour le moment. 38% des Tunisiens ne se prononcent pas sur le sujet.

Réponses spontanées

3C études précise que l’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas respectant 5 variables de contrôle : l’âge (6 tranches), le sexe (2), la région (8 : les 7 régions de l’INS avec le partage du Centre-est en Sahel et Sfax), le milieu d’habitation (urbain et rural ou plus exactement communal et non-communal et pondération par taille) et la Catégorie Socioprofessionnelle ou CSP (9 catégories). L’institut de sondage indique, par ailleurs,  que pour ce qui est des législatives, les interviewés répondent de manière spontanée. La question leur est posée sans citer aucun nom de parti. Ce sont eux qui nomment le parti de leur choix ou non (cas d'abstention ou de vote blanc ou d'indécision). Idem pour les présidentielles, les interviewés répondent à la question de manière spontanée. Aucun nom ne leur est cité. Ils sont libres donc de choisir le candidat qui correspond le mieux à leurs préférences, quitte à choisir des personnalités qui ne font pas partie du champ politique, qui n'ont pas le droit de se présenter, décédées ou étrangères.
D'après communiqué de 3C études