Tunisie/FSM : La LTDH appelle à une stratégie nationale contre la torture

Publié le Mercredi 25 Mars 2015 à 14:47
A l’occasion du Forum Social Mondial, la Ligue Nationale des Droits de l’Homme a organisé une table ronde autour du thème : « La société civile et le suivi des lieux de détention ». La torture continue, mais la LTDH reste optimiste pour l’avenir.

Hamida Jouini, de la LTDH a entamé la discussion par un retour vers un passé pas très lointain : « A l’époque de Bourguiba et Ben Ali, aucune organisation de la société civile n’avait accès aux prisons ou même aux informations autour de ce qui s’y passe. Après la révolution, les portes sont devenues « très » ouvertes. La LTDH œuvre pour organiser les opérations de visites et de recherche d’informations pour limiter le désordre qui peut devenir contre productif ». Elle continue : « Cela fait plus de trente ans que nous existons, sans aucune subvention de l’Etat. Les citoyens doivent comprendre que nous faisons de notre mieux, même si les résultats ne sont pas toujours là ».

Et la Tunisie des quatre dernières années. Pour la LTDH, les écarts commis dans les lieux de détention ont baissé pendant la première année. Mais l’escalade de violence a repris depuis 2012. Ali Zdiri de la LTDH souligne : « Le gouvernement post révolution a rapidement accepté les nouveaux protocoles de la lutte contre la torture. C’est un pacte signés par 22 pays qui permet aux visiteurs d’entrer aux prisons d’une façon inopinée, ce qui réduit considérablement les actes de torture. Nous sommes le deuxième pays après le Liban à avoir signé ce protocole ». Zidi affirme par la suite que les membres des organisations de la société civile peuvent « faire irruption dans tous les centres de détention à n’importe quel moment, sans que personne ne leur interdise l’accès », mais il rappelle : « Maintenant, il ne faut pas non plus oublier que les agents travaillent dans des conditions très difficiles. A La Mornaguia, il y a un garde pour mille prisonniers. Le résultat est inévitable : l’utilisation de la force excessive pour souvent, s’auto défendre ».

En Tunisie, plusieurs associations travaillent d’arrache-pied pour trouver des solutions radicales aux problèmes de la torture. Le ministre des Droits de l’Homme a aussi été contacté et une commission juridique a été mise en place. Le projet de loi est « le meilleur » selon plusieurs observateurs internationaux, souligne Hamida Jouini. Actuellement, une seule clause freine l’application. Elle précise : « L’ANC a émis des réserves sur les visites inopinées dans les centres de détention de la Police et de l’Armée. Nous comptons sur le nouveau Parlement pour débloquer la situation ».

La militante, Hamida Jouini a rappelé que jusqu’à maintenant, les agents et les grands responsables se sont plaints du nombre des visiteurs et des moments choisis. La solution? : « Nous avons conclu un accord avec l’association Dignity (Danemark), pour mettre en place une stratégie claire et une « sélection nationale » qui effectuera les visites inopinées, aux noms de toutes les associations. C’est un des projets les plus réussis de la LTDH ».

Malgré tout, cela reste insuffisant. A chaque changement de gouvernement, la LTDH et toutes les associations concernées, recommencent de zéro. Pour ne plus s’arrêter, elles tentent de « former des lobbies ». Puisque chaque pouvoir tend vers la répression, la LTDH souhaite mettre en place une stratégie nationale pour corriger la méthode sécuritaire. Ali Zdiri affirme : « La torture se fait, en majorité dans les centres de détention provisoire, loin des regards de la justice. Nous avons besoin d’une police citoyenne et républicaine", a-t-il dit.
 
Le débat s’achève, avec les droits de l’homme et le terrorisme ? Un dilemme, sur lequel, la LTDH répond sans aucune ambigüité : « Nous sommes contre la torture contre n’importe quel être humain et quelle que soit son erreur. Maintenant, si quelqu’un est coupable, il faut qu’il soit sanctionné dans le cadre légal. Sur ces points, nous sommes totalement catégoriques et on se battra jusqu’à la fin ». 
S.S

 

Commentaires 

 
#2 Oui a la torture
Ecrit par Royaliste     26-03-2015 10:41
pour faire parler les terroristes rien de mieux que des petits gâteaux et du thé mna3na3, c'est ainsi que ces égorgeurs d'enfants vont nous dire qui les commande , qui les finance et qui les dirige.
 
 
+4 #1 Inadmissible
Ecrit par Tunisien     25-03-2015 19:54
Un terroriste n’a pas respecte le droit de l’homme. Comment on admet sa protection ? On est totalement contre a tous qui encourage au terrorisme.
Pour un prisonnier, l’état paye pour lui, normalement il doit travailler pour l’état pour compenser sa dépense, on n’est pas pour encourager les malfaiteurs. On est pour l’encouragements et pour laide des enfants qui marchent pieds nus à l’école. On est pour l‘aide de manière a mettre nos écoles en bon état. On est pour disposer les moyens a nos hôpitaux on est pour la propreté. En fait on a beaucoup des choses importantes et indispensables à faire. Droit de l’homme organisme que je respecte, nous prions qu’eux aussi nous respectent.
Si on veut améliorer les conditions des lieux de rétention, je ne dis pas non, mais que ce soit a leurs compte c’est à eux de prendre le travail pour remédier aux problèmes.
On défend quelqu’un qui mérite et non pas tous. On ne peut pas accepter de mettre légales celui qui a voler pour manger et l’autre qui est terroriste ou qui encourage pour le terrorisme.
Aujourd’hui on se trouve avec de familles et des enfants sans père. Parce que il ya un terroriste qui a tue ce dernier. C’est ne pas normale.
 
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