Tunisie/FSM : En finir avec l’ancien système et bâtir un monde meilleur

Gustave Pacia, membre du Forum Social Mondial a affirmé que l’organisation de cette édition en Tunisie est venue après l’invitation reçue par les mouvements sociaux tunisiens, qui, affirme-t-il, font un excellent travail depuis plus de trois ans : « Ce n’est pas par hasard que le premier Forum en 2013 a eu lieu en Tunisie. C’est le berceau des révolution et elle doit continuer à être pionnière malgré la situation très grave qu’elle traverse ». Le rôle du FSM ? Pour Gustave Pacia, la mission est claire : « En finir avec l’ancien monde, les anciens systèmes et avoir un monde meilleur, juste, social, écologique et démocratique ».

Damien Hazard prend ensuite la parole. Président des ONG au Brésil et membre du Conseil International du FSM : « Il y a eu quatre éditions à Porto Allegre. Tunisie est la deuxième ville au monde à avoir reçu plus d’une édition du FSM. Elle devient une capitale sociale au monde. Maintenant, elle est menacée par le fondamentalisme religieux, comme c’est le cas au Brésil. Nous rappelons aussi que nous condamnons le terrorisme d’Etat et la dictature ».

Pendant l’édition qui débutera mardi, l’accent sera mis sur les nouveaux mouvements qui ont vu le jour en Tunisie, en Egypte mais même en Espagne ou en Amérique Latine ou en Europe de l’Est. Le défi ? : « Faire la liaison entre les mouvements traditionnels et les nouveaux un peu partout dans le monde. Il permettra une plus grande jonction et d’établir des relations fortes entre tous ces mouvements », a souligné Damien Hazard. Les mesures de sécurité ? : « Nous pensons que le gouvernement a pris toutes les précautions et nous sommes confiants que tout se passera bien ».

Au programme, 1076 activités ont été choisies par les différents mouvements. Plusieurs d’entre elles concernent les possibilités d’unification du Grand Maghreb, un sujet déjà évoqué lors des dernières éditions, a déclaré Gustave Pacia qui a souligné : « Nous pensons que les pays de l’Afrique du Nord doivent absolument travailler pour, à termes, éliminer les problèmes de circulation et déplacement des citoyens entre les différents pays. L’impact socio-économique, mais aussi politique ne peut qu’être positif, malgré toutes les réserves sur l’application d’une telle mesure ».