Tunisie/France : Un Forum pour un partenariat win-win entre entreprises

Une trentaine d’entreprises françaises qui exercent dans plusieurs domaines, seront présentes durant ce Forum pour nouer des courants d’affaires et développer des partenariats stratégiques.

Après Alger en 2013 et Casablanca en 2014, C'est au tour de de Tunis. François Gouyette : « La Tunisie est un pays prioritaire et nous sommes fiers de pouvoir organiser cet évènement très important pour mettre en place un partenariat win-win avec les entreprises tunisiennes ». Il continue et insiste : « Nous voulons une collaboration à très forte valeur ajoutée, le profil des entreprises françaises qui seront présentes répond à ce critère ».

Les thèmes qui seront évoqués durant le Forum sont assez nombreux. Toutefois, les ateliers thématiques tourneront autour de trois axes principaux à savoir, les financements bancaires en Tunisie, le « cloud computing » et l’irrigation solaire.

 L’UTICA et la CONECT? Bertrand Delaforest Divonne, directeur du bureau Buiness France en Tunisie a expliqué : « Ils ne sont pas organisateurs, mais ont été conviés à participer et seront représentés durant le Forum». Il poursuit : « Nous avons procédé à une démarche multisectorielle dans le choix des profils des entreprises. Encore une fois, nous sommes à la recherche de secteurs à très forte valeur ajoutée ».

La phase de prospection et de communication continue à quelques jours du coup d’envoi du Forum. Bernard Delaforest Divonne affirme que le nombre d’entreprises tunisiennes qui participeront est « respectable », mais que les organisateurs travaillent d’arrache-pied pour inviter plus de monde : « Actuellement, une quarantaine d’entreprises ont confirmé leur participation et nous attendons environ 300 visiteurs. Ce sont d'excellents chiffres pour une première édition et dans le contexte socio-politique actuel ».

Pourquoi ce Forum, maintenant, à une période ou même les investisseurs tunisiens sont réticents ? Pour François Gouyette, le constat est clair : « La Tunisie donne le bon exemple de la transition démocratique. Ce qui se passe fait partie de la phase d’apprentissage. Le chaos en Libye a son impact. Mais ce n’est pas une raison pour arrêter le travail. Cet évènement est un signe de confiance donné par la France, comme la transformation de 60 millions d’euros de créances en investissements. Nous pensons qu’il faut y croire et progresser, mais les réformes doivent rapidement avancer et c'est au gouvernement tunisien de prendre cette responsabilité ».

Parmi tous les secteurs présents, le Forum ne rassemblera pas d’entreprises spécialisées dans le Tourisme, soit un des principaux secteurs économiques en Tunisie. L’explication de Bernard Delaforest Divonne : « Le problème c’est qu’il n’y a pas d’entreprises vraiment spécialisées. Le mieux serait d’effectuer un focus de deux jours ou plus sur le tourisme. On ne pouvait pas rassembler tous les secteurs en un laps de temps aussi court ».

Le décaissement durant la période 2011/2014 par l’Agence Française de Développement en Tunisie : « 492 millions d’euros. Sans parler des autres financements » a affirmé François Gouyette. Interrogé sur la taille et le potentiel du marché tunisien, il a souligné : «Pour certaines activités, nous pensons qu’il y a des possibilités d’introduire le marché de la Libye via les entreprises tunisiennes, comme on l’a fait à Dubai, qui est une rampe de lancement pour les pays du Golfe et l’Asie méridionale ».