[Vidéo] Elections : Les Tunisiens entre fierté, bonheur et crainte

Publié le Dimanche 23 Octobre 2011 à 12:46
Dimanche 23 octobre 2011. A 6h30 du matin à la cité Ettahrir, la rue est bondée de monde. Des jeunes, des personnes âgés et des parents accompagnés de leurs enfants font déjà la queue. L’ambiance est saine. Les gens sont fiers et enthousiastes. Mais il y a inévitablement des lacunes d’organisation.


 
 
A l’école primaire de la cité Ettahrir, il y a quatre bureaux de vote. Mais l’affluence est telle, que les files d’attente (deux pour les hommes et deux pour les femmes) d’étendent jusqu’à la rue. « Beaucoup disaient que nous n’étions pas prêts et que les gens sont désintéressés ? Voici la réponse », lance un jeune étudiant, présent sur place depuis 5h du matin. La sécurité ? La police et l’armée assurent.

La journée sera longue et il en faudra de la patience. Afin de meubler le temps d’attente, beaucoup improvisent des débats politiques, non sans quelques frictions, mais tout le monde est d’accord sur une chose : « La Tunisie doit impérativement réussir cette transition. Partis et citoyens doivent archiver leurs désaccords et honorer le pays qui est certainement sous le regard de la planète entière ».

Un des points négatifs est l’organisation. Les responsables des bureaux de vote ne sont pas nombreux et le peu qu’il y a sont débordés. Résultat, les gens à la recherche d’information ne savent plus à qui s’adresser. Ceci ne décourage personne : « Pour rien au monde je ne laisserais filer cette occasion de donner ma voix à mon pays », affirme une dame âgée.

Vers 8h30 du matin, le nombre de personne augmente considérablement. La fierté est palpable dans les regards et certains s’impatientent de voter. Une élève qui passe son bac révèle toutefois ses craintes : « J’attends ce moment historique depuis des mois. J’espère que tout ira pour le mieux. Ceci dit, certains partis portent les gènes de la dictature et c’est ce qui me fait le plus peur ».
Selim Slimi