Tunisie/Droits de la femme : «Un décalage entre théorie et réalité»(Badi)

Publié le Jeudi 13 Juin 2013 à 17:05
Le ministère de la femme et de la famille, en collaboration avec l’Organisation Internationale du Travail, organise à Tunis un atelier de formation le 13 et 14 juin courant, au sujet des Droits socio-économiques des femmes.

Le cadre législatif au sujet des droits de la femme en Tunisie est relativement développé et avant-gardiste en comparaison avec plusieurs pays arabes : «Les lois ne sont pas ségrégationnistes et ce, surtout, après l’avènement du Code du statut personnel en 1956…La Tunisie a également ratifié la convention internationale sur l’élimination de toute forme de discrimination à l’encontre de la femme, et la convention des droits de l’enfant », indique le communiqué du ministère, au sujet de cette rencontre.
Or, les statistiques de 2012 démontrent que le taux de chômage parmi les femmes s’élève à 24.2% contre 13.9% chez les hommes. Tandis que 25.6% des femmes tunisiennes sont actives.  Ce taux de chômage est d’autant plus important chez les femmes diplômées du supérieur. 40.2% parmi celles-ci sont sans emploi, contre 15.8% des hommes de la même catégorie. Ce qui expose la femme à un nombre de problèmes de discrimination, dans l’espace public et la sphère privée.

«Toutes ces femmes qui travaillent dans l’ombre, qui effectuent de petits travaux pour subvenir aux besoins de leur famille, ces petites artisanes qui tissent chez elles, ne sont pas prises en compte dans ces statistiques…C’est sans compter ces mères de familles qui effectuent un travail remarquable mais qui ne sont pas gratifiées. Je parlerai de ces femmes qui travaillent dans les champs et qui cueillent les olives pendant deux ou trois mois, pour économiser un peu d’argent qu’elle dépenseront pour subvenir aux besoins de leurs enfants le reste de l’année…En théorie nous avons en droits ce qui nous rendrait fières devant nos semblables sous d’autres cieux, mais sur le terrain tout cela n’est pas vrai… Nous avons visité les campagnes et nous avons trouvé des femmes cueillant des olives pour 10 dt et même 5 dt par jour, pour un nombre indéfini d’heures… », a déclaré, ce matin, la ministre de la femme Sihem Badi, à l’ouverture des travaux.

Elle a appelé la société civile, les responsables administratifs et décideurs, à se mettre au service de la femme active, et à veiller à l’amélioration de la législation en rapport avec la situation de la femme.

Badra Allaoua, experte de l’Organisation Internationale du travail a introduit, pour sa part cette session de formation sous le thème : « La voie vers le progrès après la révolution : Un travail décent pour la femme en Tunisie et en Egypte ».
Un projet qui vise à renforcer les capacités et les aptitudes de tous les intervenants dans le domaine des droits socio-économiques de la femme, en leur exposant le contenu de toutes les conventions internationales ratifiées et qui tendent à préserver les intérêts de la femme et son intégration dans la vie sociale et politique. Cette formation visera également à faire rapprocher les textes ratifiés le plus possible de la réalité, et à envisager leur mise en application.

La juge Monia Ammar explique que le but du pacte international relatif aux droits économiques et culturels est d’imposer aux pays à asseoir ces droits dans leurs politiques.  « Il y a 4 étapes ; d’abord ces pays doivent reconnaitre ces droits, les respecter et les appliquer sur le terrain,  les protéger des ingérences internes et extérieures, et enfin répandre la culture des droits de l’Homme…Il faut que l’Etat veille à l’application des droits de l’Homme et y incitent…car si l’on commence aujourd’hui, nous cueillerons probablement le fruit de nos efforts dans 15 ans », a-t-elle dit.

La convention internationale garanti à la femme le droit au travail, au rassemblement, le droit syndical, de sécurité sociale, l’égalité dans la rémunération, et à la protection contre toute discrimination basée sur le genre…Monia Ammar a ajouté que de telles dispositions sont à appliquer d’urgence, « puisqu’une étude faite en 2006, en Tunisie, a révélé que 67% du travail effectué sur le plan national est réalisé par des femmes. Une étude qui n’a pas été publiée par peur des réactions », a-t-elle dit.

Selon elle, les droits de l’Homme ne sont pas uniquement des décisions politiques, mais une question de culture et de comportements.
Chiraz Kefi

 

Commentaires 

 
-2 #3 RE: Tunisie/Droits de la femme : «Un décalage entre théorie et réalité»(Badi)
Ecrit par Tunisienne     14-06-2013 08:42
Quel Horreur cette femme. De toutes les façons, elle ne me représente pas.
 
 
+1 #2 RE: Tunisie/Droits de la femme : «Un décalage entre théorie et réalité»(Badi)
Ecrit par Royaliste     13-06-2013 18:47
petit rappel de la place de la femme selon l'Islam :

وقرن في بيوتكن
 
 
#1 RE: Tunisie/Droits de la femme : «Un décalage entre théorie et réalité»(Badi)
Ecrit par citoyen     13-06-2013 18:43
Mme BADI: arretez cette hypocrisie qui vous a caratérisé durant toute votre séjour au ministére de la femme!

Vous déplorez l'inégalité entre l'Homme et la femme qui a prévalu jusqu'a ce jour alors que dans les faits vous etes en train d'aider vos amis NAHDAOUI a ramener la femme un siecle en arriere si ce n'est plus, et a lui dénier tout droit sauf celui de procreer!!

Pauvre Tunisie et malheureuses femmes qui vous ont vous comme ministre!!
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.