Tunisie/Constituante : L’acte 2 de la transition démocratique |
Publié le Lundi 17 Octobre 2011 à 17:21 |
A une semaine de la tenue des élections du 23 octobre, la prochaine assemblée constituante, ses missions, sa durée, ses rapports avec les autres pouvoirs, notamment, le pouvoir exécutif alimentent le débat public. Des discussions naturelles qui se poursuivront jusqu’à la dernière minute, mais elles ne seront tranchées que dans l’enceinte même de la nouvelle assemblée… L’assemblée constituante qui sera issue du scrutin sera la première instance légitime de la Tunisie postrévolutionnaire. Son principal rôle sera de rédiger une nouvelle constitution pour la Tunisie qui jettera les fondements de la deuxième République. Ce n’est pas tout, elle doit également désigner un Président et un Premier ministre qui formera une nouvelle équipe gouvernementale. Même si le gouvernement actuel de Béji Caïd Essebsi fait durer le suspense. Partira ; partira pas ! Au départ, rappelons-nous, l’actuel gouvernement provisoire s’est engagé à céder sa place le 24 juillet 2011, date initiale du scrutin. Mais le report de l’échéance électorale en a prolongé la durée. Le nouvel engagement pris à ce moment-là, et maintes fois réitéré par la voix du Premier ministre, était que la mission du gouvernement arrivera à son terme le 23 octobre, date à laquelle il livrera les clefs de la maison au prochain gouvernement légitime, qui sera choisi et désigné par la constituante. Le respect de cet engagement est donc un élément essentiel pour que cette deuxième phase transitoire démarre dans l’ordre, sans imprévus pouvant menacer encore plus un processus fragile. Le gouvernement actuel, salué par les uns et décrié par les autres, avait le mérite d’avoir assuré la continuité de l’Etat dans une période très difficile et charnière de l’histoire de la Tunisie. Il a essayé de parer au plus pressé, de colmater quelques brèches, et de satisfaire certaines revendications. Mais il n’a pas tout fait, et il ne pouvait pas tout faire. Car le pays est miné par des dysfonctionnements, qui ne peuvent-être corrigés par un gouvernement provisoire dont le pouvoir est partiel, et les prérogatives limitées. Le temps du gouvernement était tellement court que les actions pompiers ont tout naturellement pris le dessus sur les actions durables. Le gouvernement postélectoral est condamné à faire mieux, et à mettre en branle des réformes profondes pour faire redémarrer l’économie, redresser les équilibres, et clarifier la vision pour les Tunisiens, extrêmement soucieux pour leur présent et leur avenir. Les 217 membres qui formeront la constituante, quelles que soient leurs appartenances politiques et idéologiques, seront appelés à travailler dans un esprit de responsabilité et de consensus. Le choix du Président du Premier ministre, ainsi que des ministres, doivent recueillir l’assentiment de tous, pour éviter des crises similaires à celles survenues avec les gouvernements Ghannouchi 1 et 2, ayant fait perdre beaucoup de temps au pays. La deuxième période transitoire ne sera pas une sinécure. Siéger à l’assemblée constituante sera indéniablement une gratification pour les heureux élus, car, ils auront la chance de réécrire l’histoire de la Tunisie, et de poser les édifices d’une République libre et démocratique, c’est aussi une charge colossale dont ils doivent s’acquitter honorablement. Les yeux seront rivés sur l’assemblée constituante de l’intérieur, comme de l’extérieur. Elle n’aura pas le droit aux errements, aux atermoiements et aux erreurs. Son salut est dans l’écoute de la vox populi dont les principales revendications sont liberté, dignité et justice. Les représentants du peuple doivent laisser de côté toute les querelles de leadership et faire montre d’humilité, car, rien ne sera réalisé sans concessions et compromis. Espérons qu’ils seront à la hauteur de la responsabilité que le peuple aura placé en eux. Entretemps, des zones d’ombre demeurent. Les analyses et les projections des uns et des autres relèvent de la pure théorie. Les choses ne deviendront effectives que si le règlement intérieur de la future assemblée est rédigé, et que son mode de fonctionnement clarifié. Le rideau sera à ce moment-là levé pour que l’acte 2 de la transition commence. H.J.
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Commentaires
Ecrit par Khammous 18-10-2011 22:43
Ecrit par virage 18-10-2011 16:33
Ecrit par TunisiaLover 18-10-2011 15:36
J'espère voir un nouveau premier ministre plus jeune, pas amoureux de ce foutu bourguiba et qui ne raconte pas des blagues pourries !!!
J'espère voir des nouveaux ministres travailleurs (ceux qu'on a actuellement, la moitié ne fout rien) !!!
Enfin, J'espère voir une belle constitution qui reflete toute la diversité de la société tunisienne et qui respecte toute personne indiferamment de ses origines et opinions !!!
Ecrit par citizen 18-10-2011 11:20
2- Malgré tout ce qu'on peut dire, malgré toutes les critiques valables, je suis confiant. Nous sommes un peuple qui est capable de tout: du pire (voir l'ére ben ali) comme du meilleur (voir du 17 décembre 2010 au 14 janvier 2011). Cette fois, je pense que nous tunisiens saurons démontrer au monde entier qu'un peuple arabe et musulman peut être aussi démocratique et hautement civilisé... Inchallah!
Ecrit par mahbool 18-10-2011 09:50
et que je vois les gens qui qui se sont présenté,permettez que je sois très septique
90 pc des candidats ne sont ni sérieux ni crédibles manquent de compétence et d expérience
le gouvernement qui sortira après celui de BCS qque légitime qu il seras n égalera pas en compétence et en expérience le sortant
j espère me tromper