Tunisie/Beji Caied Essebsi : "La Troika est finie" |
Publié le Jeudi 20 Septembre 2012 à 13:58 |
Le président du mouvement "Nidaa Tounes", Béji Caïd Essebsi, a déclaré ce jeudi, lors d'une conférence de presse que la Troika est finie et que le gouvernement actuel a échoué dans sa mission. Il est également revenu sur les évènements survenus le 14 septembre et sur "la légitimité électorale".
Prévue à 10H, la conférence de presse a commencé avec un retard d'une vingtaine de minutes. Escorté par sa garde rapprochée, l'ancien premier ministre a souligné qu'avec ce qui se passe dans le pays, le principal objet de la conférence a été mis de côté : "La patrie avant le parti" a-t-il scandé. "Il était prévu que je parle de la nouvelle organisation au sein du mouvement mais avec ce qui se passe en Tunisie ces derniers temps, nous sommes dans l'obligation de laisser cela pour un autre jour. Tout ce que je peux vous dire, c'est que nous sommes ouverts à tous les Tunisiens, à toutes les personnes compétentes et qu'appeler à exclure les gens de la vie politique veut dire leur ôter la nationalité. Excepté les coupables, Nidaa Tounes voudrait qu'ils soient punis".
Caïd Essebsi est ensuite revenu sur les évènements du 14 septembre qui ont secoué le pays : "Les auteurs de ces actes ne sont pas contre l'ambassade US. Ils sont contre le gouvernement. Ils ne croient pas en cet Etat. Leur chef a tenu, quelques jours après, un discours durant lequel il n'a parlé que du gouvernement et surtout du ministre de l'intérieur. Il n'a dit aucun mot sur l'ambassade américaine". Il a ensuite comparé la conduite du gouvernement envers le groupe dit salafiste à l'histoire de l'éleveur du tigre : "Il y a eu trop de laisser aller avec eux ! Ce qui se passe me rappelle l'histoire de l'homme qui, malgré les conseils, a tenu à élever un tigre et dès que ce dernier a grandi, il l'a dévoré. Aujourd'hui, ces gens ont constitué un Emirat à Sajnen et personne n'a réagi. Le ministère de l'intérieur n'est plus capable des les arrêter. Comment expliquez-vous que leur leader tienne un discours pareil, les défie et rentre chez lui sans aucun problème ? La faute n'incombe pas uniquement à Laârayedh mais au gouvernement".
A propos du film qui a provoqué des incidents dans plusieurs pays tels que l'Egypte, la Libye et la France, Béji Caïd Essebsi a estimé que cet acte vise à déstabiliser le président américain : "Cet homme est proche des musulmans et ce qui est arrivé vise à lui faire perdre les élections comme ce fût le cas de Carter auparavant. Obama était le premier à saluer la révolution tunisienne, provoquant une standing ovation au sein du congrès américain. Il a aussi fait en sorte que son pays accorde une garantie de prêt à la Tunisie".
De fortes critiques ont été adressées au gouvernement. Le leader de Nidaa Tounes a tout simplement déclaré que la "Troïka est finie. Ces gens veulent changer le mode de vie des Tunisiens. Ils ont prouvé qu'ils ne sont pas capables de garantir la sécurité du pays et des ambassades. Ils ont fait en sorte qu'une manifestation soit organisée pour demander au gouvernement d'être plus ferme. La campagne "Ekbess" a finalement consacré une grande partie de ses slogans contre Nidaa Tounes".
Sans surprise, Caïd Essebsi a rappelé qu'il était prévu que la constitution soit prête le 23 octobre et que ceux qui avaient signé la feuille de route n'ont pas tenu leur promesse : "Nous avons fait un premier pas vers la démocratie en organisant les élections du 23 octobre. La feuille de route a été signée par environ 15 leaders de partis, tels que Rached Ghannouchi, Maya Jeribi et Ahmed Brahim. Sauf Marzouki, habitué à être un cas à part. Finalement, cette feuille n'a pas été appliquée et aucune date des élections n'a été fixée jusque-là. La nouvelle ISIE n'a également pas été constituée. Je ne sais pas pourquoi ils ne gardent pas l'ancienne surtout qu'ils n'ont pas été capables de constituer une autre. Le processus démocratique s'est donc arrêté. La légitimité électorale prendra fin le 23 octobre. Ils n'ont pas d'autre choix à part la légitimité consensuelle".
Caïd Essebsi a aussi critiqué le fait que le gouvernement soit formé par un grand nombre de ministres : « Ils disent que ce gouvernement est le plus fort au monde ? Je leur dis que c'est le gouvernement le plus grand en nombre ! Réduisez-le afin de limiter les dépenses. Les gens meurent de faim, le nombre de chômeurs est énorme et certains voudraient avoir des dédommagements parce qu'ils ont été, pendant un certain temps, emprisonnés ».
Concernant l'ISIE, l'ex-premier ministre a rappelé que cette instance a besoin de huit mois de travail pour préparer les prochaines élections, "à moins qu'ils souhaitent que le ministère de l'intérieur organise les élections comme ce fût le cas avant". Il a ensuite rappelé qu'il ne cherche pas à écarter le mouvement d'Ennahdha : "Ils font partie du paysage politique tunisien. Nous ne sommes pas leurs ennemis et nous ne cherchons pas à les exclure mais ce que je voudrais qu'ils comprennent c'est qu'Ennahdha ne peut pas gouverner seul le pays. Il faut mettre en place des projets ambitieux pour trouver une solution avec les chômeurs, pour sauver le tourisme et régler les problèmes du phosphate. Nous n'avons besoin ni de Wajdi Ghnim ni de Youssef Kardhaoui".
Quant à l'affaire de la tentative d'assassinat planifié contre lui, Béji Caïd Essebsi a tout simplement évité d'en parler, faisant l'impasse sur les questions posées par les journalistes : "Je suis habitué aux menaces. Je mourrai quand mon heure viendra. Je souhaite seulement mourir debout". Il a enfin affirmé que son mouvement ne fera pas partie d'un éventuel gouvernement d'union nationale et a fait savoir que ces voyages au Qatar et aux USA ainsi que ses rencontres avec des ambassadeurs ne concernent personne : "Je suis un homme libre, je vais où je veux et je rencontre qui je veux. Notre mouvement ne reçoit aucun millime de l'étranger et nous ne ramenons l'argent ni dans des couffins ni dans des valises".
Anis Ben Othman |
Commentaires
Ecrit par mokh 23-09-2012 19:37
Soyons sage et ne fetes pas des critiques négatifs, il faut etre toujours positif pour pouvoir avancer.
Maintenant le pain du pauvre Tunisien ne cesse de devenir de plus en plus defficile, il est de notre devoir de defendre son interet avant de defendre les interets des Partis politiques.
Je suis neutre , Mais j'aime la BELL TUNISIE. Voyagez et vous allez vous rendre compte qu'il faut mettre ce Pays dans vos coeurs.
Ecrit par merci 23-09-2012 18:44
Ecrit par Tunisian 22-09-2012 18:53
Il faut penser ni X ni Y, celui qui est bon et capable a mettre le pays debout on le soutien, on le remercie.
Nous voulons une personne muslem détachée de n’importe quel sigle et qui a l’aptitude de faire réussir l’avenir de Tunisiens.
L’avenir des Tunisiens ce n’est pas sortir de la réalité et donner des promesses irréalisables. C’est qui est déjà la il faut le prendre comme origine et faire de tel sorte améliorer et aller grimper l’échelle.
Mercie a tout qui prend son devoir envers son pays.
Ecrit par Lee Baron 21-09-2012 10:47
honte a toi peuple tunisien si tu feras confiance a ce vendu de BCE et ses sou-fifres
Ecrit par Tunisien 21-09-2012 09:58