AL Massar : "Le navire tunisien est sans capitaine" (Ahmed Ibrahim) |
| Publié le Mercredi 04 Juillet 2012 à 12:51 |
 Lors d’une conférence de presse tenue, mercredi, Samir Bettaieb, Ahmed Ibrahim et Abdeljalil Bedoui ont affirmé : "Al Massar continuera à rassembler les forces démocratiques de la Tunisie, mais il ne sera pas dissous. Objectif ? Défendre le modèle tunisien".Les partis tunisiens veulent former des coalitions pour affronter les prochaines élections. Conscients qu’il faut rassembler les efforts et rapprocher les idées, ils continuent toutefois à se disperser. Al Massar qui a perdu une vingtaine de membres, partis à Nida Tounes, ne plie pas : «Ettajdid, le Parti du Travail et le Pôle forment un front démocratique solide, capable d’être compétitif sur la scène politique tunisienne. Nous en sommes convaincus", a indiqué Samir Bettaieb. Ce nouveau front sera basé sur des valeurs démocratiques et défendra "le modèle tunisien". Ahmed Ibrahim souligne : "La Tunisie passe par une crise politique sans précédent. Il n’y a pas de dialogue avec le gouvernement qui tend à dominer les autres partis. Nous ne savons plus quelles sont les prérogatives de chacun et le navire tunisien est sans capitaine". Brahim va encore plus loin : "Il y a même des divisions au sein de la Troika. Cela montre qu’elle se fragilise de jour en jour, ce qui renvoie une piètre image de la Tunisie". Interrogé dans la foulée sur les dissidents d’Al Massar, il réplique : "Ce n’est qu’une petite minorité. Ils sont libres, mais leur départ n’est pas important et il ne faut pas en faire un drame". Al Massar est-il contre la Troïka ou plus précisément Ennahdha ? Bettaieb esquisse un sourire, prend son temps et répond : "Nous ne sommes et nous ne serons jamais contre personne. Peu importe les noms, nous sommes prêts à travailler avec n’importe qui à condition d'avoir nos convictions". Abdeljalil Bedoui prend la parole et met la lumière sur ce qui lui semble être le problème le plus grave : "La justice transitionnelle, le chômage, les prochaines élections, la magistrature...voici nos vraies priorités. Pour qu’on puisse avancer, nous avons besoin d’une structure permanente de dialogue, puisqu’on refuse de nous écouter. L’ANC ? Elle est marginalisée par les personnes au pouvoir, qui croient tout se permettre parce qu’ils sont élus. Si l’intérêt suprême est en danger, il faut rapidement trouver une solution". Les trois politiciens tirent ensuite une sonnette d’alarme et lancent un message clair au gouvernement et au Premier ministre : "La Tunisie n’est pas un gâteau qu’ils doivent se partager. Nous souffrons encore des résultats des élections du 23 octobre qui ont provoqué un déséquilibre politique. Si nous ne réagissons pas en créant un front démocratique solide, il y aura fatalement un changement dans le mode de vie des Tunisiens. Et il n’est pas question que cela se produise. Pour nous en sortir, nous avons besoin d’un consensus et c’est très urgent". Selim Slimi |
Commentaires
Ecrit par Montygolikely 05-07-2012 12:56
Ecrit par Léon 05-07-2012 11:42
Mais a-t-on retenu quelque chose de la politique des étapes préconisée par Bourguiba? Je ne le pense pas!
Le jours où ils se rendront compte qu'ils sont devenus encore plus pauvres, les pauvres dont tu parles, sortiront dans le rue ou, pire encore, obligerons les marionnettes actuelles à reconnaitre qu'ils étaient bien mieux nantis du temps de Ben Ali.
Ecrit par tounsi 05-07-2012 07:39
Et celui qui s'est jeté du navire ne sait même pas nager
Ecrit par tsetse 05-07-2012 00:35
economique qui prend en consideration tes les classe sociales surtout les plus d emunies que ts les autres parties ignorent car les autres st des capitalistes et s enfoutes pas mals des classes moiyenne et des pauvres