BCE et Erdogan expriment la convergence de points de vue sur les affaires de l’heure |
Publié le Mercredi 27 Décembre 2017 à 15:07 |
Le président Béji Caïd Essebsi a fait état ce mercredi 27 décembre de la compréhension turque des conditions que traverse la Tunisie et du déficit commercial entre les deux pays. Il a ajouté que ce sujet était évoqué dans ses discussions avec son homologue turc, signalant que la Tunisie traverse des circonstances exceptionnelles, qu’elle respecte les conventions signées, et que le président turc comprend cette situation. Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue tunisien à Carthage, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a quant à lui déclaré que son pays comprend les conditions économiques que traverse la Tunisie, affirmant la volonté de son pays d’aider le nôtre à surmonter son déficit commercial, en augmentant la valeur des importations tunisiennes vers la Turquie. Il a encore indiqué que le volume des échanges commerciaux entre la Turquie et la Tunisie dépasse les 130 millions de dollars, ajoutant que son pays s’engage à augmenter l’importation de l’huile d’olive et du phosphate en vue d’appuyer l’économie tunisienne. Il a encore annoncé une réunion entre les responsables des deux pays en vue de surmonter les obstacles, et voir ce qui pourrait être fait pour réduire le déficit. Erdogan a également souligné que ses discussions avec Béji Caïd Essebsi avaient porté sur une large panoplie de questions d’intérêt commun, affirmant le soutien permanent d’Ankara à la Tunisie, notamment en matière de lutte contre le terrorisme. Le président turc a affirmé les dispositions de son pays à présenter son expérience dans ce domaine à ses amis tunisiens, notamment pour ce qui est de l’entraînement des forces de sécurité et du soutien logistique. Il a encore indiqué que la Tunisie avait franchi un grand pas dans sa politique de développement dans différents domaines, signalant que ce pays a présenté au monde un modèle pour le consensus grâce à ses dirigeants politiques et est source d’inspiration en la matière. Refus de la décision de Trump sur al-Quds Erdogan a, par ailleurs, salué la convergence de points de vue entre la Turquie et la Tunisie sur plusieurs affaires régionales et internationales, notamment s’agissant du refus de la décision des Etats-Unis de la reconnaissance d’al-Quds, comme capitale d’Israël et son intention d’y transférer son ambassade. Le président turc a dit son appui à l’initiative de BCE au sujet du règlement de la crise libyenne, affirmant que le rétablissement de la sécurité et de la stabilité en Libye se répercute positivement sur la situation de la Tunisie et de la Turquie. Au sujet de la Syrie, il a déclaré qu’"il n’y a pas un avenir dans ce pays avec le président Bachar al-Assad, qui a détruit son pays, et exercé le terrorisme d’Etat", le qualifiant de "terroriste". Erdogan a déploré l’architecture du conseil de sécurité de l’ONU, s’interrogeant pourquoi ne contient-il pas des pays musulmans, en tant que membres permanents, alors que les autres membres permanents bénéficient de prérogatives excessives, s’agissant d’utiliser le droit de véto. Les circonstances ont changé depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, a-t-il tempêté, appelant à réajuster la configuration de l'organe de décision onusien. Béji Caïd Essebsi a dit la solidité des liens entre les deux pays, affirmant la convergence de points de vue entre Tunis et Ankara envers de nombreuses affaires régionales et internationales. Il a encore indiqué que le sommet extraordinaire de l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI) d’Istanbul au sujet d’al-Quds s’est soldé par une unanimité des pays du monde refusant la décision de Trump, ce qui s’est répercuté clairement sur le vote de l’Assemblée Générale de l’ONU sur un projet de résolution, condamnant cette décision. Quelque 150 hommes d’affaires, ainsi que des ministres accompagnent le président turc dans sa visite en Tunisie, ces 26 et 27 décembre, qui a vu la signature de quatre conventions portant notamment sur la coopération militaire, la consolidation des investissements entre les deux pays, ainsi que sur la coopération environnementale. Gnet
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