Tunisie/ Retour des combattants : Après Majdoub, Horchani recadre le débat

Publié le Jeudi 05 Janvier 2017 à 17:12
Hédi Majdoub et Farhat Horchani. Le début d’année est éminemment sécuritaire en Tunisie. Le retour des combattants des zones de conflits domine le débat public, l’engagement ferme des autorités tant du tandem de l’exécutif, que des membres du gouvernement sur l’application de la loi anti-terroriste aux revenants des foyers de tension n’ont en rien calmé la polémique.

Le traitement des revenants des zones de tension devra être "sécuritaire, militaire et judiciaire", a affirmé ce jeudi 05 janvier, le ministre de la Défense, Farhat Horchani lors d’une visite à Kasserine, faisant état d’un arsenal législatif tunisien clair à même d’être appliqué à tous ceux qui menacent la sécurité du pays. Il a ajouté que la loi de lutte contre le terrorisme suffit pour le recours pénal contre les combattants de retour des foyers de tension.

Le ministre a ajouté que le pays a fait un pas important en matière de lutte contre le terrorisme et la sécurisation des frontières, évoquant la formation d’une nouvelle génération de militaires acclimatés à ce danger non-conventionnel.

Auditionné en commission de l’ARP, hier mercredi 04 janvier, son collègue de l’Intérieur, Hédi Majdoub avait appelé à éviter de semer le trouble et de terroriser les Tunisiens. Le débat autour du retour des combattants devrait revêtir un caractère sécuritaire et judiciaire et non politique, a-t-il prôné. 

La scène politique est, elle, divisée sur cette question et s’enlise de nouveau dans les tiraillements et les accusations réciproques. Mais, les Tunisiens restent dans le flou quant à ceux qui sont derrière les réseaux d’enrôlement des jeunes, et sur les complicités étrangères présumées ayant fait que des Tunisiens partent au combat, notamment en Syrie.

Entre les partis qui refusent que les terroristes regagnent la Tunisie et réclament qu’ils soient jugés dans les pays où ils ont perpétré des crimes, et d’autres qui estiment qu’ils doivent être interrogés et jugés en Tunisie, afin que des renseignements leur soit soutirés, ce qui permet de clarifier davantage les circonstances de leur départ dans des pays en guerre, l’avis des professeurs de droit et autres constitutionnalistes est clair : aucun Tunisien ne peut être déchu de sa nationalité, extradé ou empêché de retourner à son pays, selon la constitution. Ce cercle d’avertis préconise que les combattants soient jugés selon la loi antiterroriste ou poursuivis devant les juridictions internationales.

Au moment où la polémique fait rage, aucun jour ne passe ou presque sans que le ministère de l’Intérieur n’annonce le démantèlement d’une cellule terroriste dans telle ou telle région du pays, un fait qui confirme l’étendue de ce fléau dans notre pays et qui requiert que l’on s’attarde sur ses véritables causes, et sur les solutions à même d’y faire face et de l’éradiquer sur le court, le moyen et le long terme. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, avec un débat plutôt passionné que rationnel, et qui manque de perspectives.

La controverse autour de cette question et l’annonce du ministre de l’Intérieur du retour de 800 combattants des zones de tension, auraient incité les autorités algériennes à décréter l’état d’urgence et à durcir les mesures sécuritaires sur leurs frontières Est avec la Tunisie.

Autant de développements qui sèment la panique, suscitent les appréhensions des Tunisiens, et détournent l’attention du dossier économique, pourtant principale priorité de cette année 2017 difficile, censée être celle des grandes réformes, du démarrage de concrétisation des projets inscrits au plan quinquennal de développement et du début de redressement économique du pays. 
Gnet

 

Commentaires 

 
+2 #1 A ZERO
Ecrit par Tunisien     06-01-2017 14:26
Mettre le terrorisme à zéro.
Le pardon et la tolérance non.
Terroriste non.
Alliés au terrorisme non.
Encourager le terroriste non.
Financer le terroriste non.
Aider le terroriste non.
Qui a accordé et qui a organisé le voyage de terroriste non.
Formule pour blanchir le terrorisme non.
Perdre du temps pour le terroriste non.
En fin un terroriste n'a pas le droit de vivre en Tunisie.
Si on veut que l’économie décolle et que la Tunisie prend sa bonne marche sur tout le plan, il est indispensable d'appliquer ces conditions. Si non il faut pas rêver la boite a vitesse reste toujours engagée a l’arrière.
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.