Tunisie/ Présidentielle : Le choix du peuple souverain est sacré |
| Publié le Jeudi 27 Novembre 2014 à 17:40 |
.jpg "On n’a pas à demander des comptes aux électeurs sur leur vote") La principale force de la démocratie est sa capacité d’absorber toutes les sensibilités politiques, et idéologiques, et tous les courants de pensée. La démocratie sous-tend différence, pluralité, et diversité… gérées dans un cadre républicain et civil, et régies par des règles et des lois auxquelles tous les acteurs, tout autant que les citoyens doivent se soumettre. Les Tunisiens goûtent aux délices de la liberté depuis la révolution, c’est grâce à cet acquis que leur épopée démocratique a été enclenchée, et a enchaîné les avancées, en surmontant toutes les difficultés et les entraves. Chaque Citoyen a aujourd’hui ses propres convictions, et opinions qu’il exprime en toute latitude, sans qu’il ne craigne d’être inquiété, ou puni. Quatre années après que le peuple se soit affranchi du despotisme et du monolithisme, il n’y a plus de place pour la police de pensée, qui cherche à fouiner dans les consciences des gens, ou de les clouer au pilori pour leur appartenance et leurs préférences religieuses, idéologiques ou politiques. La démocratie induit tolérance, acceptation de la différence, et respect de la diversité. Elle n’est point châtiment de celui qui pense différemment. Les résultats du premier tour de l’élection présidentielle n’en finissent pas de susciter les commentaires et les analyses les plus fantaisistes. Dans ce flot verbal, on a tendance à oublier l’essentiel, pour s’intéresser au subalterne. On oublie que la Tunisie a organisé une élection présidentielle libre et démocratique, où les Tunisiens ont été appelés, pour la première fois, à choisir leur président au suffrage universel direct, et on est en train de voir qui a voté pour qui, sous des airs inquisiteurs. Que l’on s’intéresse à la sociologie de l’électorat tunisien, cela est une démarche scientifique louable, dans la mesure où elle nous édifie sur le(s) comportement(s) de l’électeur tunisien selon l’âge, le sexe, la catégorie sociale, la région… , permet de peaufiner les études sur l’électorat de chaque formation et sensibilité politique, d'en suivre l’évolution, et de rendre plus fiables les sondages. Ce procédé ne doit pas en revanche conduire à jeter l’anathème sur une catégorie d’électeurs, sous prétexte que leur vote déplait à certains. Au-delà de la déclaration de Béji Caïd Essesbi sur RMC, à travers laquelle il aurait cherché d’emblée l’appui de la France, ou peut-être sa parole aurait-elle précédé sa pensée, dans certains milieux politiques ou sociaux, on n’hésite pas à critiquer le vote d’une certaine partie du peuple, tout en louant celui de l’autre partie. Or, en démocratie, la décision du peuple souverain est sacrée. On n’a pas à demander des comptes aux électeurs sur leur vote. Chacun procède selon son libre-arbitre et choisit l’Homme qu’il croit être le plus habilité à remplir la fonction. Ce comportement est d’autant plus étonnant qu’il émane de ceux qui prétendent être les chantres de la démocratie, du modernisme et du progrès. Ceux qui sont en permanence dans le rejet de l’autre, l’intolérance et la division du peuple, à l’heure où le pays a plus que jamais besoin d’unité et de concorde nationale. H.J. |
Commentaires
Ecrit par BLADI 29-11-2014 19:59
Tous on doit appliquer la règle du jeu. C’est la vote libre et le résultat de la vote qui définie la personne, point final.
Ecrit par sportif 29-11-2014 11:32
Ecrit par volvert 28-11-2014 13:53
Lorsqu'au sortir des évènements, appelés "révolution", les islamistes furent plébiscités, nous étions nombreux à le regretter. Pour autant, nous n'avons pas dénoncé leur "illégitimité", mais les avons combattus politiquement jusqu'à ce qu'ils cèdent la place.
Bien entendu, j'entends encore ceux qui criaient au complot et à la contre-révolution. En vérité, ce ne sont pas ceux qui crient le plus fort qui ont toujours raison. Les islamistes et leur poulain(sic!)sont de piètres démocrates. Monsieur Marzouki leur sert, et ils le tiennent encore davantage en votant en masse pour lui, mème si par fidélité à leur coutume du double langage et de la dissimulation, ils clament haut et fort qu'ils restent neutres.
Ecrit par Royaliste 28-11-2014 12:05
il est évident que la centralisation des pouvoirs en Tunisie a montré ses limites.
Depuis des siècles (et pas 50 ans), Tunis centralise les richesses des régions et ne leur redistribue que les miettes et le mépris.
La région sud est riche par ses mines, son pétrole et son tourisme, ces richesses bénéficient aux politiciens de Carthage, de la Casbah et leurs satellites qui s’accaparent les gros salaires et les avantages (selon eux) liés a leurs fonctions.
Les régions doivent avoir plus d’indépendance dans la gestion de leurs affaires et leurs richesses.
Ecrit par Royaliste 28-11-2014 11:41
Je rejette ceux qui ont égorgé nos soldats
Ceux qui ont assassiné Nagdh, Brahmi et
Ceux qui les ont libérés de prison
Ceux qui leurs ont livré impunément Chaambi
Ceux qui ont livré les mosquées aux terroristes
Ceux qui ont invité et accueilli les prédicateurs de la haine
Ceux qui ont pillé les caisse de l’Etat pour ‘dédommager’ ceux qui ont voté pour eux en 2011
Ceux qui ont brulé des tunisiens vivants
Oui je les rejette et je rejette ceux qui les défendent, le sang des miens est plus chère que vos calculs politiques.
Je continuera a les rejeter jusqu'à ce qu’ils demandent pardon au peuple tunisien pour leurs crimes.