Tunisie/ Opération de Bouchoucha : Un coup dur pour l’armée nationale

Publié le Lundi 25 Mai 2015 à 16:33
Les militaires déployés devant la caserne de Bouchoucha. L’attaque survenue ce lundi, à la Caserne de Bouchoucha porte un coup dur à l’armée nationale. Présentée par le ministère de la Défense nationale, comme un acte isolé dont l’auteur a des problèmes familiaux et des troubles du comportement, la fusillade de ce 25 Mai, accentue les pressions qui pèsent sur ce corps, principal garant de l’inviolabilité et de l’invulnérabilité du territoire national.

Les années post-révolution étaient d’une pénibilité, presque sans précédent, pour l’armée nationale.  Déployée sur tous les fronts, des opérations de maintien de l’ordre à l’affrontement des menaces terroristes, l’armée nationale ne savait plus où donner de la tête.

L’armée a payé le plus lourd tribut aux attaques terroristes dont notre pays était la cible, et nonobstant toutes les pertes, elle n’a jamais rechigné à être en première ligne pour combattre ce fléau et l’extirper à la racine.

De part sa mission, et sa nature, l’armée était, sans conteste, le corps le plus discipliné depuis la révolution. Elle se déploie, se démène, se sacrifie, frôle la mort à tout instant, sans jamais rien dire. On ne l’entend jamais s’extérioriser, jamais se plaindre, jamais revendiquer quoique ce soit, tranchant avec la culture des jérémiades ambiante, qui gagne ces dernières années toutes les sphères de la société.

La Grande muette
La Grande muette n’est pas pourtant constituée de surhommes, mais biens d’hommes, pouvant avoir des faiblesses, des passages à vide, et des moments de détresse psychologique.

Nos soldats dont la grande majorité est issue d’un milieu social modeste à défavorisé, peuvent bien avoir des problèmes de toutes sortes, qu’ils sont obligés de taire, d’ignorer, et de  reléguer au dernier plan, pour n’avoir devant les yeux qu’une chose, la protection de la patrie au péril de leur vie, et dans des conditions souvent spartiates.

Ce n’est pas un métier comme les autres que d’être un soldat. Cela requiert une grande robustesse physique, et psychologique. Le moral des troupes sur le théâtre des opérations, étant un élément primordial pour vaincre l’ennemi, et gagner la bataille.

L’armée nationale engagée, aux côtés des forces sécuritaires, dans une guerre contre le terrorisme, a certainement besoin de moyens matériels, et d’équipements de pointe, pour éradiquer les groupes terroristes et déjouer leurs plans diaboliques, mais elle a aussi besoin d’un soutien moral et psychologique, d’une empathie générale et de marques de gratitude exprimées à l’échelle officielle et populaire.

L’armée fait beaucoup pour la patrie, mais celle-ci ne le lui rend guère, et ne fait pas assez pour elle.

Dans toutes les armées du monde, la discipline, la rectitude et l’obéissance aux ordres, sont des règles intrinsèques, et toute déviance par rapport à ces principes est lourdement sanctionnée ; la punition pouvant aller jusqu’à l’expulsion de ce corps. Mais au-delà de ce règlement draconien, un militaire ne peut pas être livré à lui-même. Il ne saura garder son équilibre et la maîtrise de ses moyens, et gérer les pressions et les contraintes, sans une prise en charge psychologique continue et un soutien moral de tous les instants.

L’attaque de ce lundi constitue un énième choc pour les Tunisiens, et un grand traumatisme pour l’armée nationale. Son bilan est très lourd, avec sept militaires qui ont trouvé la mort, d’une manière inattendue et violente. Comme face à toute tragédie d’une telle ampleur, il y aura un avant et un après opération de Bouchoucha.

Désormais, la vigilance doit être de tous les instants, et la stratégie de prise en charge des soldats revue de fond en comble, en ne laissant rien au hasard et en ne tolérant aucun fait d’apparence anormale, pour éviter que ce genre de drames ne se reproduise.
H.J.


 

Commentaires 

 
#5 Retour sur investissement
Ecrit par Caribou     28-05-2015 13:48
L'armée a contribué au coup d'état de janvier 2011 par des puissances extérieurs et c'est elle dorénavant qui en paie les pots cassés. Mérite-t-elle ce qu'elle a elle-même provoqué? Alors que les généraux (...) sont tranquilles dans leurs bureaux ce sont les soldats lambda qui subissent.
 
 
#4 oubli dans le texte précédent
Ecrit par Léon     28-05-2015 09:14
Lire "qui vous ont lésé avec un grand B".
Merci.
Léon.
 
 
#3 @Contoyen
Ecrit par Léon     27-05-2015 18:14
Merci beaucoup! çà me va droit au coeur!
Çà fait mal au postérieur d'avoir compris que l'on a été lésé avec un grand par ceux qui ont manigancé votre misérolution. D'autant plus qu'ils se sont appuyé sur votre régionalisme et votre jalousie pour vous faire détruire votre pays de vos propres mains.
Ils ont vraiment forts. Je vous conseille un bon proctologue.
Léon.
(Je vais la grève du verset pour te faire plaisir).
Hahahahahahaha!
 
 
#2 LEON, TU NOUS GONFLES
Ecrit par CITOYEN     27-05-2015 01:23
BOUCLE-LA A JAMAIS HIBOU LUGUBRE ET INDIVIDU MAL LUNE...TU N'ES PAS PLUS CREDIBLE PARCE QUE TU FINIS AVEUGLEMENT PAR UN VERSET
 
 
-1 #1 Souvenirs souvenirs
Ecrit par Léon Al African     26-05-2015 07:27
Je me souviens comme aujourd'hui de plateaux de télévisions post révolutionnaires, où des hommes politiques devenus premiers ministres, ministres et même les 2 présidents, dire avec conviction que Ben Ali nous menaçait par un terrorisme inexistant pour se maintenir au pouvoir. Que le terrorisme n'était pas le fait du peuple pacifique et agréable de Tunisie. Applaudis par un peuple d'ignares à leur image. Un peuple rétrograde malgré ses diplômes et souvent de bonnes familles (sic!).
Je vous en foutrais moi, du pacifisme d'un peuple qui constitue la moitié de l'armé de Daech combattant en Syrie et tuant femmes et enfants.
Et en Tunisie, on a vu une centaine de gendarmes, policiers et militaire tomber sous les balles de ces intégristes depuis cette maudite révolution, son maudit suicidé et ses maudites régions sorties dans la rue pour mettre fin à la Tunisie prospère de Ben Ali. Et s'il s'agit d'un "infiltré", peut-être que les récentes victimes de l'armée comptent aussi parmi les victimes du terrorisme.
Ces hommes politiques qui répétaient que Ben Ali nous menaçait par l'intégrisme pour se maintenir au pouvoir, n'ont aucune pudeur. S'ils en avaient la moindre, ils devraient quitter la scène politique à tout jamais. La Tunisie ne mérite pas ces médiocrités.
Mais malheureusement ils sont là, toujours là. Réunis comme un ramassis de défections humaines en train d'enfoncer le clou dans une Tunisie moribonde et colonisée pour des décennies encore.
Laissez place messieurs les politiques à la vision d'une portée de quelques centimètres. Laissez place à ceux qui ont vu juste. Ceux qui ne se sont pas trompés sur le compte de leur pays. Ceux dont la vision porte sur des siècles. Laissez place à Léon et quelques autres, et surtout dégagez le plancher.
Léon.
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
 
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