Tunisie/ Nobel de la paix : c’est positif, mais gare à l’instrumentalisation !

Publié le Vendredi 09 Octobre 2015 à 17:37
Le Nobel de la paix 2015 accordée à la Tunisie. En ce vendredi 09 octobre, gloire a été rendue à la Tunisie, en lui attribuant le Nobel de la paix 2015. Une récompense accordée au quartette (UGTT, UTICA, LTDH, et conseil de l’ordre des avocats), pour avoir mené le dialogue national ayant sorti le pays d’une crise politique aigüe, et contribué à la transition démocratique.

Le Nobel de la paix a une symbolique très forte, c’est un titre fort prisé, dont les lauréats gagnent en notoriété, sont salués, voire enviés aux quatre coins de la planète. En décrochant cette prestigieuse distinction, la Tunisie redore son blason, et fait oublier cette image peu reluisante qui lui colle à la peau ces derniers temps, comme étant un pays menacé par le terrorisme, et une destination peu sûre.

Ce prix va pousser nos partenaires européens, à l’instar de la Grande-Bretagne et des pays qui lui ont emboîté le pas dans la foulée de l’attentat de Sousse, ayant déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Tunisie, de lever l'interdiction sur notre pays, ça va les inciter à changer leur regard et à cesser d’être méfiants à notre endroit.

On ne pourrait espérer une meilleure publicité pour la Tunisie, qui, bien qu’elle ait été secouée par plusieurs chocs, et enchaîné les déconvenues, elle laisse dans l’imaginaire collectif mondial l’image d’un pays pacifique, pluriel, qui gère ses différences et résout ses litiges autour d’une table de dialogue, et non sur l’arène du combat militaire ; un pays qui s’est rapidement acclimaté et fait sien le jeu démocratique ; un pays qui donne l’exemple dans une région déchirée par les conflits et les guerres civiles.

D’aucuns minimisent la portée de ce prix, critiquent le fait que ses récipiendaires aient été, de tout temps, choisis selon des considérations politiques et des critères partiaux, dénoncent un Occident impérialiste qui use de deux poids, deux mesures, et n’accorde sa grâce qu’aux pays qui lui obéissent au doigt et à l’œil, etc., etc.,  cela revient à manquer de discernement et à mélanger les torchons avec les serviettes. 

L’Octroi du Nobel de la paix à la Tunisie n’a que du positif, ne serait-ce que de voir son formidable impact médiatique. Il est de surcroit, de nature à encourager  nos voisins et autres pays de la région, à revenir à de meilleurs sentiments les uns envers les autres, à privilégier le consensus et l’entente nationale, aux heurts et à l’effusion de sang, et à s’en tenir à une solution politique pour le règlement de leur crise.

Reste à savoir optimiser cette récompense, en en faisant un argument pour sortir le tourisme de sa grave crise, attirer les investissements, plaider notre cause dans les forums internationaux, et amorcer notre reprise économique. 

Cette distinction doit encourager les Tunisiens à être plus combatifs contre le terrorisme,  plus déterminés à chasser les racines du mal de leurs terres, et plus engagés à préserver ce modèle pacifique ancré dans notre culture, notre histoire et notre tempérament. Elle doit faire rougir ceux qui cherchent à semer le trouble, et à privilégier leurs intérêts étriqués et électoralistes, par rapport à l’intérêt national, et décevoir ceux qui cherchent à faire torpiller l'expérience démocratique dans notre pays, et à provoquer anarchie et chaos.

Et puis gare à l’instrumentalisation de ce prix, par une partie ou une autre parmi les organisations primées, pour faire montre d’arrogance, imposer un quelconque diktat, et essayer de dominer ou d’influencer la vie politique et nationale.

S’il est vrai que c’est le quartette qui est aujourd’hui récompensé, il n’en demeure pas moins, que le mérite revient à la classe politique, à l’élite dans sa diversité, et au caractère pacifique, modéré et tolérant du peuple tunisien.
H.J.
 

Commentaires 

 
#4 Nobel
Ecrit par A4     11-10-2015 13:42
NOBEL
Ecrit par A4 - Tunis - Le 11 Octobre 2015

Ils n'ont vu que quatre ...
Ils n'ont vu que quatre appelés quartet
De quoi m'enivrer et me tourner la tête
Me sortir de l'ombre comme une comète
Et me frayer chemin malgré la tempête

Ils n'ont vu que quatre...
Moi j'ai vu bien plus, j'en ai vu des dizaines
Qui avec audace ont payé de leur sang
En se dressant pour écarter de la scène
Des mauvais esprits stériles et impuissants

Ils n'ont vu que quatre...
Mais il y avait des centaines et même plus
Qui sans peur ont osé prendre la parole
Pour soudain mettre à nu vermines et virus
Et faire taire pour de bon pantins et guignols

Ils n'ont vu que quatre...
Moi ce que j'ai pu voir c'était des milliers
Qui ont sillonné avenues et ruelles
En usant le pavé longtemps sans plier
Pour finir vainqueurs et gagner le duel

Ils n'ont vu que quatre...
Mais ils étaient des millions de téméraires
Qui sans dérobade et sans attentisme
Ont mis à l'écart des idiots sanguinaires
Et scandé "non à l'islamo-fascisme !"
 
 
#3 En avant
Ecrit par Tunisien     11-10-2015 12:33
Peu importe les conditions,il faut jamais caler la roue. Il faut l'a pousse devant.
Nous sommes fiers du PRIX NOBEL et on reste fier de notre démarche.
Le Tunisien; vrai doit penser a son pays avant de penser a lui.
chokran.
 
 
#2 Arrêtons notre méfiance et faisons la fête
Ecrit par Tounsi2     09-10-2015 18:29
C un grand et suprême titre convoité à l'échelle mondiale, mais pourquoi on est pas si heureux de l'avoir? pourquoi on n'a pas fêté l'évènement comme il se doit? Pourquoi on continue à se méfier de tout? L'occident nous tend encore une fois encore la main et nous pousse à aimer plus notre pays, à sacrifier et travailler plus dur pour le présent et pour les générations futures
 
 
#1 meme Obama a eu un prix nobel
Ecrit par Royaliste     09-10-2015 18:21
Ce prix va pousser nos partenaires européens,.. ayant déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Tunisie, de lever l'interdiction sur notre pays,

vous avez deja oublié l'attentat d'hier?

c'est positif mais gare a l'oublie, le chemin est encore long pour la stabilité et l'attentat d'hier a Sousse (encore une fois Sousse ) nous rappel que nous nous rapprochons du scénarion algérien des années 90
 
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