Tunisie/ Municipales : Une large majorité silencieuse, et l’exploit des indépendants ! |
Publié le Lundi 07 Mai 2018 à 16:58 |
Les résultats des municipales de 2018 n’ont pas été une surprise, excepté pour certains partis et coalitions partisanes qui ont essuyé une défaite cinglante, et sont sortis plus affaiblis des urnes qu’ils ne l’étaient. Sans déboucher sur un raz-de-marée au niveau national, le scrutin a donné lieu, selon les premières estimations que l’ISIE dit proches de la réalité, à une victoire relative d’Ennadha, crédité de 27,5 % des suffrages, suivi par Nidaa Tounes (22,5 %). Favoris du scrutin, et donnés vainqueurs par les différents sondages, les deux mouvements de la coalition gouvernementale sont en tête, avec une différence de cinq points à la faveur d’Ennahdha, mais ils ont sensiblement régressé en termes de voix par rapport aux précédents élections. Ennahdha aurait recueilli, selon les résultats sortis des urnes, 494 mille suffrages au scrutin local d’hier, contre 1 501 320 voix (37,04 %), aux élections de l’Assemblée nationale constituante (ANC) de 2011, et 947 034 votes (27,29 %) aux législatives de 2014. Nidaa a obtenu à peu près 404 mille voix contre 1 279 941 votes, (37,56 %) obtenu aux législatives. Les deux partis de la majorité parlementaire ne sont pas parvenus, au regard de ces chiffres, à mobiliser au-delà de leurs bases populaires ; leur réservoir de voix s’est sensiblement érodé. Ils demeurent néanmoins les deux principales forces du paysage politique tunisien, à même d’assurer l’alternance au pouvoir, lors des échéances électorales des années à venir, à moins qu’une troisième voix crédible n’apparaisse pour casser ce clivage, ce qui n’est pas le cas, à ce jour. Le Front populaire, les partis de la coalition dite civile, al-Harak, le courant démocrate, etc. sont loin derrière. Ennadha, un ancien parti, vieux de 37 ans, se prévaut d’un important ancrage national, et s’appuie sur un électorat qui lui est loyalement acquis, dont une large partie correspond à ses adhérents. Nidaa qui a été fondé après la révolution sur les vestiges récedeistes destouriens, a su mettre à profit, lors des dernières législatives, la machine rcédeiste, pour ratisser large, sur la base de l’anti-Ennahdha. Une stratégie qui ne semble pas avoir été payante cette fois-ci, a fortiori que le mouvement a connu de nombreuses scissions qui l’ont affaibli, et décrédibilisé auprès de ses électeurs de 2014. La vidéo diffusée hier par son directeur exécutif, qui ne s’est pas gêné de fouler aux pieds le silence électoral, était vaine. Ayant eu vent au courant de la journée de l’avancée du mouvement islamiste dans les urnes, Caïd Essebsi Junior a tenté d’inverser la tendance, en faisant agiter la peur de son allié au gouvernement ; une opération ratée qui, plus est, lui a valu une réprimande du président de la HAICA, et devrait lui coûter une sanction de l’ISIE. L’important score réalisé par les indépendants qui auraient récolté, selon les premières estimations, 28 % des suffrages est-elle aussi la surprise de ce scrutin. De nombreuses listes indépendantes ont été menées par des compétences qui ont réussi à faire une campagne intéressante, et su comment s’adresser aux électeurs, en tenant un discours sensé, et en proposant un programme électoral de proximité, bien argumenté et répondant aux attentes des locaux, battant à plate couture leurs adversaires partisans. Le principal enseignement à tirer de ce scrutin est le fort taux d’abstention (66, 3 %). Une démobilisation populaire qui traduit la déception et la désaffection d’une majorité silencieuse que l’état actuel de la nation éloigne de la politique. Même si les municipales sont des élections techniques, qui n’ont rien à voir avec l’aspect idéologique et purement politique, et même si les partis ont cherché à mettre en avant des compétences indépendantes, ils semblent avoir échoué à se réconcilier avec les masses. Gnet |
Commentaires
Ecrit par Agatacriztiz 08-05-2018 19:31
NDLR
Au temps pour nous, ça a échappé à notre attention.
Ecrit par Agatacriztiz 08-05-2018 19:17
Ecrit par Léon 08-05-2018 11:41
Cherches bien. Et surtout si tu vis à l'étranger, prends tout ton temps car cela ne te coute rien. Ils peuvent crever là-bas; cela ne te concerne pas. Tu n'es pas pressé; après tout ce n'est pas toi qui souffre et qui est sur le point d'être affamé. Ton pays d'origine, tu n'en as cure: L'essentiel, c'est ton égo anti-benaliste ou anti-plus général que çà, qui doit être satisfait. D'ailleurs par qui le pays est de facto colonisé? Ce que l'on appelle la néo-colonisation (un concept bien plus important que celui des néo-benalistes pour les patriotes et moins important pour les traitres). Peut-être le pays dans lequel tu vis!
Alors voilà ce que te disent les néo-benalistes:
1- Ta démocratie bat de l'aile et la masse silencieuse s'est prononcée. Il est de ces silences bien plus révélateurs que les grandes gueulantes émanant des égouts des pseodo-révolutionnaires; ces criminels qui ont ruiné le pays.
2- Ben Ali te nargue et pleure le pays qu'il a laissé florissant et que les mains de traitres inféodés aux atlantistes ont ruiné. Il te nargue par ses résultats et par le bonheur et l'insouciance que vivait la Tunisie de jadis. Les seuls inquiets étaient les "nuisibles" pour lesquels vous avez voté.
3- Ton pays c'est la triste réalité que tu constates et Ben Ali savait insuffler espoir et grandeur à la Tunisie.
4- Qui sont les voleurs: Ceux qui ont fait les poches aux pauvres jusqu'à les affamer, ceux qui ont réduit à la pauvreté la classe moyenne créé par Ben Ali; ceux qui empruntent jour et nuit pour payer les salaires, ou bien ceux qui, au pire profitaient plus que les autres de l'épanouissement et de la réussite de Ben Ali. Le tunisien, cet être injuste se serait-il découvert des pulsions de justice? Ou est-ce de l'hypocrisie nourrie de régionalisme et de tribalisme pour ne pas dire de troud'ballisme.
5- Le jour où tes semblables qui avaient applaudi son départ en même temps que les pires sionistes du monde feront mieux, vient causer. Sinon clapet fermé stp. C'est la moindre des humilité quand on a détruit son pays.
6- Nous finirons par gagner, tout simplement passivement; car les tunisiens commencent à se ^poser les vrais questions que Léon se posait depuis le 14 maudit. Et gare aux traitres en ce jour-là! Rappelle-toi qu'après la destruction programmée de l'URSS, Poutine est revenu et même tes copains américains ne font plus le poids. Poutine qui a combattu les révolutionnaires lorsque leur nuisance est arrivée jusqu'en Syrie. Ne t'en fait pas: Il aidera le retour de la vague jusqu'à sa source c-a-d jusqu'à Sidi Bouzid.
Les tunisiens, peuple ingrat, peuple de la trahison collective, peuple qui se sent aujourd'hui obligé de remplir des camions et des bus pour que les gens aillent voter afin de faire plaisir aux atlantistes qui le gouvernent, afin de faire croire que la démocratie n'est pas si menacée; mais en vain.
Ben Ali était sur le point d'installer en 2014 une vraie démocratie durable et réaliste dans le pays: Celle qui ne laisse pas de quartier aux traitres. Sans oublier que 2012 allait être l'année du dinar convertible.
Pauvre de vous!
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
Résistant contre atlantistes et les tunisiens qui trahissent sans s'en rendre compte (un peu comme ils respirent).
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
NDLR
Veuillez exprimer votre avis, tout en respectant le point de vue contraire, et en évitant propos désobligeants et invectives. Merci.
Ecrit par Agatacriztiz 07-05-2018 17:16