Tunisie/ Marzouki écrit à al-Jazeera : Le retour à la démocratie, ou l’enfer

Publié le Mercredi 21 Août 2013 à 15:10
Moncef MarzoukiDans une longue tribune publiée le 16 août sur le site d’al-jazeera sous l’intitulé "l’attachement et le retour à la démocratie, sinon ce sera l’enfer" التشبّث بها والعودة إليها وإلا فإنه الجحيم", Moncef Marzouki livre son analyse sur les évolutions des processus de transition  dans les pays du printemps arabe, en revenant sur le conflit permanent ayant toujours opposé les islamistes et les laïcs dans leur perception de la société et de l’Etat. Gnet vous propose une traduction intégrale de cet article.

Les derniers événements dans les pays du printemps arabe, confirment que nous avons peut-être commencé à tuer le nouveau-né que nous avons impatiemment attendu, et dont la naissance a coûté beaucoup de douleurs à nos peuples.

Avec les jours qui passent, la peur grandit qu’une fraction grandissante de la partie islamique perde confiance dans la crédibilité de la démocratie, et que la partie laïque perde tout crédit dans sa défense. Quelles sont les chances d’un projet auquel certains ne croient plus, et que d’autres ne sont plus dignes de confiance pour le préserver ?

Le jour où les historiens écrivent l’histoire de la démocratisation de la nation –réussie ou se soldant par un échec selon l’aboutissement de l’expérience que l’on vit- dont les conditions et les raisons de la démocratisation d’une fraction du courant islamique, l’accent pourrait être mis sur le rôle des organisations de défense des droits de l’homme au cours des années 80 et 90 du siècle dernier, dans la commercialisation de "la marchandise" de la démocratie aux victimes de la répression qu’elles avaient défendues, malgré la différence de référentiel, et ont fait entrer de nouvelles valeurs dans les cœurs et les esprits.

Peut-être que certains vont-ils focaliser sur le rôle éducatif de l’émigration aux pays démocratiques qui ont abrité les islamistes persécutés, et les ont sensibilisés à la grandeur d’un régime politique connu superficiellement.

D’aucuns s’intéresseraient au rôle de certains penseurs qui ont essayé des deux côtés, de réduire le hiatus entre la pensée islamique et la pensée démocratique -dont l’auteur de ces lignes- en quête des points de convergence, au lieu d’approfondir les points de divergence. Il y a ceux qui focaliseraient sur le rôle de la répression dans le rapprochement des victimes des deux bords.

L’essentiel est qu’ils vont s’attarder sur l’importance d’un phénomène : une fraction de la sensibilité islamique s’est convertie à la démocratie, tandis qu’une autre fraction, communément appelée salafisme, a gardé la même pensée traditionnelle.  

Il y a ceux qui vont étudier comment la démocratie est arrivée à plus loin que cela, dans la mesure où elle est parvenue à scinder le rang du salafisme lui-même, en isolant son courant armé responsable de la violence et de l’intimidation des élites laïques à l’intérieur des frontières, et dans l’islamophobie et l’affrontement avec l’occident.

Ce qui se passe actuellement est la destruction de plus de trois décennies de travail intellectuel et politique colossal, et le soutien surprenant du courant dur hostile d’emblée à la démocratie, qui pourrait aujourd’hui railler les islamistes ayant adhéré dans le projet démocratique, en leur signifiant : Nous vous avons dit que cette voie ne conduit qu’à la perte de la religion et de la vie.  

Ce déséquilibre des forces en faveur des durs, est hélas, aujourd’hui la responsabilité d’une fraction de démocrates, que j’appellerais les mecontents.

Evidemment, leur réserve sur la prestation des islamistes au pouvoir est plus que légitime ; sans doute dans cette propension à la mainmise affichée par certains d’entre eux, lorsqu’ils ont tenu les rênes de l’Etat. Il est incontestable que d’autres parmi eux, ont imaginé que la mission des partenaires laïcs est de conférer une couverture moderniste, devant l’opinion publique intérieure et extérieure, à un pouvoir dont le message est l’islamisation de l’Etat et de la société.  Il est tout aussi indéniable que leur efficience dans la gestion des affaires du pays n’a pas été remarquable. Mais qu’est-ce que vaut tout cela par rapport à un acquis principal, soit l’entrée d’une grande fraction d’islamistes à la démocratie ?

Et puis, est-ce admissible que cette réserve conduise, nonobstant sa légitimité, à s’allier avec la contrerévolution, constituée principalement des ennemis jurés de la démocratie, qui ont humilié non seulement les islamistes, mais les démocrates laïcs même. Il est certain que s’ils reviennent au pouvoir, ils vont se débarrasser de leurs alliés passagers, aveuglés par une colère comprise, d’une alliance sans perspective, excepté la perte totale, principalement de l’honneur.

Que l’on s’arrête un instant au scénario de la réussite de la contrerévolution, grâce à une alliance contre-nature entre ceux-ci et les fellouls (ndlr : résidus, symboles…) du despotisme.  

Tout régime qui va en découler se retrouvera en position d'assiéger les autres, après qu’il ait été en position d’être assiégé. Il aura besoin d’un maximum de violence pour imposer son diktat. Chose qui conduira tout naturellement à une contreviolence, dirigée et conduite par les organisations islamistes extrémistes. Tout cela nous conduira à une guerre destructrice, qui annihilera les chances des pauvres de sortir de leur pauvreté, dans la mesure où personne n’imagine une renaissance économique et sociale dans un tel climat.

Indéniablement les mêmes causes produisent les mêmes effets, le retour d’une forme ou d’une autre de l’ancien régime signifierait non seulement le retour de la répression, mais aussi plus de corruption, de falsification et d’oppression, ce qui conduira au déclenchement d’une deuxième révolution qui ne sera ni pacifique ni démocratique, prétextant de ce qui est advenu de la première révolution, lorsque des révolutionnaires pacifiques comme moi ont regardé à la justice transitionnelle et non vindicative, pour progresser en matière de réforme et même ouvrir l’espace aux hommes du régime déchu en quête d’unité nationale. Malgré cela, certains ne se sont pas gênés  à prétendre que j’ai appelé à installer les guillotines, alors que j’ai dit totalement l’inverse.

Ma conviction était et demeure qu’il faut s’accrocher plus que jamais à la démocratie, et y retourner immédiatement, sinon ce sera l’enfer…un enfer dont les flammes commencent à monter, les centaines de morts à s’accumuler, ainsi que des milliers de blessés, présageant que ce qui adviendra sera plus grave, un enfer dont personne n’échappera des flammes.  

Que l’on se rappelle que la démocratie est ce que l’humanité a créé de mieux jusque-là, pour faire passer la guerre civile du rang de l’acte à celui du symbole. Au lieu que l’on se batte par les coups de poings, on le fait par les mots. Au lieu de nous entretuer sur un champ de bataille théâtre d’effusion de sang, on se bat symboliquement sur une place appelée élections. Cela s’apparente à deux armées en état d’alerte pour venir à bout l’une de l’autre, puis un verdict tombe pour recenser le nombre des vainqueurs de chaque armée, et annonce la victoire de celui qui a mobilisé le plus grand nombre d’hommes. L’armée défaite part, et l’armée victorieuse accède au pouvoir, seules la sueur et la salive auraient coulé, et pas une goutte de sang n’aurait été versée.

Cette guerre symbolique où l’on dépense notre violence instinctive, c’est celle-là même qui sera mise de côté, si l’actuel processus démocratique en cours dans le monde arabe s’arrête, pour que l’on revienne à une guerre sanglante, qui coûtera à toutes les parties en conflit sans exception un prix qu’ils ne peuvent estimer maintenant alors qu’ils sont grisés par le conflit, et qu’ils ont l’illusion d’une victoire rapide sur l’autre.

A l’inverse de ce que dit l’adage français, le diable n’est pas dans les détails, mas dans l’ambiguïté des contrats qui nous lient, et partant le conflit permanent autour de ce qu’on a contracté. Pour ce faire, nous devons revenir aux racines du litige, pour que l’on puisse réécrire les contrats qui nous permettront de remettre le train sur les rails.

Selon mon expérience qui s’est accumulée pendant ce dernier quart de siècle, dans une tentative de concilier entre deux parties en litige, partageant deux convictions erronées et graves qui animent – consciemment ou inconsciemment- des comportements dont se plaint chaque partie et dont tout le monde souffre.

La première conviction est qu’il existe un modèle naturel de la société. La seconde est qu’il faut s’emparer de l’Etat pour en précipiter la concrétisation.

Les extrémistes ont considéré que la religion est l’opium du peuple et que la société modèle est celle qui serait affranchie de la religion. D’autres ont considéré que la société modèle est celle qui serait épurée de l’invasion culturelle, ils sont restés impuissants devant l’enracinement de la modernité.

Ce que les uns et les autres n’ont pas compris est que les sociétés sont des êtres historiques qui évoluent au fil du temps par la continuité mais avec lenteur et prudence afin qu’elles n’explosent pas, et par le changement mais avec lenteur et prudence pour éviter la sclérose…elles continuent par l’attachement à leurs croyances et changent par l’imitation et l’échange avec les autres.

Il y a aussi, et peut-être un aspect principal, la diversité sociétale. Le pluralisme est une situation permanente, et toute tentative de le renier sous prétexte de l’unanimité est abusive et ne peut être imposée que par étapes et avec beaucoup de violence, qui se retourne souvent contre ses auteurs qui ne lisent pas l’histoire.

La deuxième erreur qui découle de la première est la foi de certains que l’Etat est l’instrument qui permet d’imposer le modèle imaginaire auquel ils croient, et le maintien ad vitam aeternam et avec la force de l’injustice régionale et entre classes.

Cette faute n’est pas uniquement fondée  sur la grande ignorance  de la nature des sociétés, mais sur une ignorance plus grande du rôle de l’Etat. Ce dernier depuis sa naissance est une institution créée par la société pour être à son service et non pour qu’elle lui impose comment s’organiser et comment évoluer, ou pour protéger les grands voleurs des victimes des plus grands vols. Le premier service est historiquement la protection contre le danger extérieur, et le deuxième est l’instauration de l’ordre à l’intérieur. Avec la complexité de la société, il a été demandé à l’Etat  d’imposer un minimum de justice sociale, de fournir des services plus larges, comme la justice, l’enseignement, la santé et l’emploi. A une étape postérieure, il lui a été demandé d’organiser les services fournis par le secteur privé et la société civile.

La réserve d’une partie de la société sur la méthode de gouvernance des islamistes émane d’un constat qu’ils essaient de remplir une fonction qui n’est pas la leur, c'est-à-dire l’islamisation de la société et de l’Etat, à l’heure où ils n’accomplissent pas avec la compétence requise la fonction pour laquelle l’Etat a été créé, soit la propreté des rues, l’instauration de la sécurité, le développement de l’économie, la préservation des libertés et la distribution équitable des fruits du travail collectif.

Le problème est que cette fraction de la société a rapidement oublié que cette fraction laïque lorsqu’elle était au pouvoir, ne s’est comportée qu’avec la même manière, et une partie de sa préoccupation était de lutter contre le foulard et le niqab ; si elle avait montré la compétence requise dans la gestion de la chose publique, le volcan de la révolution n’aurait pas éclaté.

Le retour à la raison passe par la réécriture des contrats organisant la coexistence pacifique entre les composantes de la société, et l’échange des garanties autour de trois sujets
organiques :

1-La société : que l’on dise que sa principale caractéristique est le pluralisme est un propos théorique dont les répercussions pratiques ne sont pas perçues par beaucoup. Que l’on dise aux islamistes que si vous accédez au pouvoir avec l’intention d’ignorer la moitié de la société et d'imposer vos valeurs, vous finirez par être assiégés par cette moitié, qui mettra en échec vos plans, vous laissant deux choix : le départ ou l’usage d’une violence extrême, et c’est la perte imparable dans les deux cas. Ce discours est compris même par les plus durs et tous les faits le confirment.

La même compréhension entrera dans les esprits des plus durs des modernistes si on leur dit, que si vous vous accaparez de nouveau du pouvoir avec la violence ou les élections, la moitié défaite va vous assiéger de nouveau, et va vous faire la guerre avec les mêmes moyens avec lesquels vous l’avez combattu : des médias de la discorde à l’exploitation de toute lacune, en passant par l’accusation d’échec alors que le gouvernement n’a pas pris ses fonctions. Le cas échéant, vous n’aurez d’autre choix que le départ ou l’usage extrême de la violence, et c’est la perte imparable dans les deux cas.

La conclusion politique est la nécessité de construire de nouveaux contrats sur une conviction sincère et renouvelée de l’arbitraire de la tutelle et de l’exclusion, et avec la nécessité de composer sérieusement avec le pluralisme culturel, idéologique et sociétal, avec la seule organisation à même de le gérer pacifiquement.

La Démocratie : Que l’on dise que ce sont des valeurs, des institutions dont le but est de substituer la violence symbolique à la violence corporelle, ce sont des propos qui peuvent convaincre les penseurs, mais sur le plan politique, il faut clarifier les nouveaux contrats.

a/ - La démocratie n’est pas la dictature de la majorité. Les sociétés pluralistes en effervescence lors des périodes transitoires ne peuvent être gouvernées à 51% des électeurs même dans des élections crédibles en ignorant les 49%. La majorité victorieuse aux élections doit considérer le droit de l’opposition à diriger les affaires du pays, dans le cadre de la coalition la plus large, conformément à un dispositif qui considère que la légitimité consensuelle est un complément, et non une alternative, de la légitimité électorale.

Ce gouvernement de coalition est la solution pour le prochain contrat afin que la démocratie soit enracinée. Sa mission principale est de rassurer une fraction que la religion ne sera pas marginalisée, et l’autre fraction qu’elle ne sera pas instrumentalisée et que la citoyenneté sera garantie pour tous.

b/ Ce n’est pas la dictature de la minorité qui pourrait annuler la légitimité électorale comme elle veut, en récusant le droit de la majorité victorieuse à exercer le pouvoir, jusqu’à l’arrivée de la prochaine échéance électorale, ou de mettre tous les obstacles devant elle. La démocratie n’est pas sélective, où l’on prend ce qu’on l’on veut et on délaisse ce qui nous déplait, et on change les règles du jeu pendant le match si les résultats ne sont pas en notre faveur.

L’Etat : Dire que l’Etat doit être neutre idéologiquement, c’est un propos contestable par ceux qui y voient une naïveté. L’Etat  est depuis des lustres un instrument entre les mains d’un groupe qui tentait par des moyens légitimes et illégitimes de façonner la société d'une manière servant ses principes idéologiques et ses intérêts économiques. Une attitude qui a été en permanence imposée par la force et dont on souffre des résultats catastrophiques. L’Etat est en guerre permanente avec la moitié de la société d’un côté, et souffre d’un autre côté d’une prestation catastrophique au niveau des services.

Si l’on veut sortir aux vastes perspectives de la paix et du développement, les nouveaux contrats doivent insister sur deux choix stratégiques pour lesquels nous nous engageons tous.

Le rôle de l’Etat est de garantir le droit des deux parties composant la société à vivre en paix. Sa mission principale est la protection des droits et libertés publiques et individuelles, c’est-à-dire la protection du droit de celle qui porte le foulard et le Niqab à l’enseignement, et de réagir de la même manière envers le droit de celui qui ne fait pas le ramadan. C’est l’Etat civil qui n’impose pas un mode de vie quel qu’il soit à la société dans son ensemble, mais protège les modèles enfantés par une société complexe et mouvante. L’Etat intelligent est celui qui ne s’immisce pas dans le mouvement d’une société intelligente en quête permanente d’équilibres précis répondant à son besoin de continuité et d’évolution…

Le rôle de l’Etat est de présenter les meilleurs services possibles pour améliorer le niveau de vie de tous. Ceux qui sont aveuglés par leurs clivages idéologiques, ne sont pas conscients que le ras-le-bol d’une grande partie du peuple dans toutes ses composantes, découle du fait que la classe politique ne se soucie pas de ses besoins. Ces besoins sont liés à une revendication de l’efficience des services économiques, sécuritaires, sanitaires, éducatifs, etc. Ce que cette classe politique, embourbée dans des luttes subalternes, ignore ou feint ignorer est que le changement du climat, la crise économique mondiale, la faiblesse de nos institutions économiques, l’effondrement de la valeur travail, et l’accroissement des revendications, sont autant de facteurs qui pourraient nous conduire à une situation où la faim, la soif et la violence civile seront destructrices, ce sont là les signes permanents de sociétés en état d’échec, dirigées par des Etats ayant échoué.

Pour sortir de ce tunnel lugubre, il n’y a d’autre solution excepté celle de donner à l’Etat tous les moyens pour accomplir sa mission naturelle, ceci passe par la fin de l’Etat parti qui nous a dirigé pendant un demi siècle et dont le slogan est l’allégeance avant la compétence, à un Etat société, dont le slogan est la compétence avant l’allégeance. Comment ? En s’accordant que tous les rouages importants de l’Etat – gouverneurs, directeurs généraux, ministères, présidents d’entreprises publiques, hauts fonctionnaires- obéissent au principe de la compétence avant l’allégeance.

Ces postes doivent être soumis à des concours à l’instar de ceux à travers lesquels les universités les plus prestigieuses recrutent les professeurs et les chercheures, qu’ils soient nommés sur la base de leur dossier professionnel par des commissions parlementaires spécialisées, où le pouvoir, l’opposition et les experts sont représentés d’une manière paritaire. Il est naturel  que l’on demande aux admis de s’en tenir à la constitution, à l’application de la loi, d’appliquer la politique d’un gouvernement démocratiquement élu. L’évaluation et ce qui s’en suit comme promotion ou déposition, doit relever des prérogatives de ces mêmes commissions.

Cette disposition qui doit être prise par tout gouvernement d’unité nationale, garantit le retour de l’efficience aux appareils de l’Etat, gangrénés par le clientélisme et la médiocrité, et constitue un message rassurant la société et contribuera en grande partie à assainir le climat politique.

Si l’on parvient à construire un Etat civil garantissant le mode de vie de tous les enfants de la patrie, et améliorant le niveau de vie de tous, ce sera le principal outil de paix civile. En revanche, si le statu quo demeure, l’Etat ne sera qu’un outil fissuré pour une guerre civile froide ou chaude qui ne s’arrêtera jamais.

Nous devons accepter que nous traversons une période transitoire difficile, comme celle qui a succédé à l’indépendance et la construction de l’Etat national dans les années cinquante. A l’époque, on avait des conflits qui n’étaient pas moins aigus que ceux que l’on vit aujourd’hui, mais ils se sont soldés par des choix et des compositions politiques bancals, qui se sont poursuivis pendant un demi siècle dans un conflit qui a épuisé la société et dilapidé ses capacités, et a conduit au bout du compte à la révolution et à la guerre civile dans plus d’une région arabe. Si l’on ne veut pas reproduire le même scénario, cette période qui connait la destruction de l’ancien et la naissance du nouveau, doit déboucher sur des  choix et des compositions à même d’être stables, nous permettant de faire face aux défis formidables qui nous guettent en silence, alors qu’on entend que le bruit des batailles abusives.
Traduit par Gnet


 

Commentaires 

 
#10 nendebhom
Ecrit par ftouh     26-08-2013 07:52
..mais alors le president n' a rien a faire ..pour ecrire un article si long ..que je n' ai meme pas lu..il faut tout un week end pour le faire.

en plus je doit tailler mes rosiers...et replanter de la menthe..

bref son excellence a du temps..

(...) paye' 30000 dinars a ne rien foutre..est un art

yaatih essaha ..au maximum 500 tunisens vont lire la lettre du president..je suis large et c' est un record
 
 
-1 #9 majid
Ecrit par majid     25-08-2013 17:39
je tiens ace que monsieur le president revoit la sequence dans laquelle il prone l installation des guillotines a ses adversaires politiques (laics) et sa pretention que il ya seulement trois sages qui gerent actuellement le pays on appelle ca la folie des grandeurs et tout simplement la mediocrite de pensee$
 
 
#8 RE: Tunisie/ Marzouki écrit à al-Jazeera : Le retour à la démocratie, ou l’enfer
Ecrit par lejournaldepersonne     22-08-2013 15:19
Hérésie en Tunisie

lejournaldepersonne.com/.../...
Bon sang ! Soyons purs au lieu d'exiger la pureté.
Loyaux au lieu d'afficher sa loyauté
Libres au lieu d'ériger une statue à la liberté.
 
 
+1 #7 la démocratie dans le monde arabe
Ecrit par b2b     22-08-2013 08:21
1- Mr Marzouki aurait mieux fait de rester un intellectuel et scientifique qui défend la science et la savoir.
2- en optant pour la présidence il a trahi ses principes et sa crédibilité et donc tous ses écrits qui sont détruits par ses positions déplacées en pouvoir.
3- ses propos seraient valables s'il y a eu vraiment révolution dans le monde arabe, lui et ses partenaires le savent très bien; mais ils jouent le jeu; un jeu très grave manipulé par l'occident qui détruit le peu de choses qu'on a pu acquérir depuis l'indépendance.
4- Mr Marzouki, l'intellectuel, sait très bien qu'une révolution importée ne peut être que la ruine pour une nation, il n' a qu'à relire l'histoire
5- et puis j'ai une question qui me brule les lèvres depuis longtemps: dans l'histoire du monde arabe de plus de 15 siècles, y avait- il même des prémices de démocratie? rappelez vous: les quatre khalifs rachidoun tués par coups de couteaux perpétrés par des musulmans, alors que l'islam est à tout son début!
après vous connaissez bien l'histoire; jusqu'à ce jour; des trahisons, des yeux creuvés, le père qui tue son fils, le fils qui détrône son père; comment voulez vous qu'une révolution du fameux printemps arabe qui s'inspire d'une petite pièce de terre, elle même un royaume, qui pratique jusqu'à ce jour toutes les infractions de la démocratie que vous prônez, comment voulez vous qu'elle aboutisse?
6- et pour finir, l'histoire nous a bien appris qu'une révolution qui ne sort pas des cœurs des enfants du pays et qui ne se réalise pas par leurs bras n'aurait aucune valeur, au contraire elle mangera le vert et sec.
 
 
+3 #6 Marzouki et La Plume
Ecrit par General CC Murderer     22-08-2013 03:05
C’est une histoire d’amour…..Ecrire lui sied comme un gant.

L'élire Président de la République, c’est ne pas lui rendre justice.

L’héberger à Carthage et le soumettre aux affres du protocole, c’est lui faire subir une véritable torture.

Lui demander de sortir la Tunisie de l’impasse c’est comme demander à un instituteur d’enseigner dans une Grande Ecole.

Critiquer de son vivant L’Etat batard du Qatar, c’est se trouver menacé de poursuites!

Vous l'avez compris, Marzouki est..l'homme de la situation.
Il nous sauvera avec ses gaffes et sa...plume
 
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