Tunisie/ FITA 2018 : Une réglementation de change plus souple pour prendre pied en Afrique !

Publié le Mardi 06 Février 2018 à 16:58
Les travaux de la conférence sur le financement de l’investissement et du commerce en Afrique "Financing Investment & Trade in Africa", "FITA 2018", se sont ouverts ce mardi 06 février à Gammarth, et s’étaleront sur deux jours.  Première du genre, cette conférence initiée par le conseil des affaires tuniso-africain, Tunisia-Africa Business Council (TABC), vise à promouvoir le commerce et le partenariat interafricain, et à tracer les contours d’une stratégie africaine pour la promotion des transactions commerciales sur le continent.  

Bassam Loukil, président du TABC, a souligné l’objectif de porter les échanges de la Tunisie avec l’Afrique de 3 % actuellement à 10 % à l’horizon 2020, appelant à solutionner la forte problématique de la réglementation de change et l’accès aux financements auxquels se heurtent les opérateurs économiques tunisiens en matière d’export et d’investissement en Afrique.

Loukil avait déclaré ce matin sur Express que parmi les entraves qui freinent l’évolution des échanges commerciaux avec l’Afrique, figure la loi régissant le change en vertu de laquelle la banque centrale de Tunisie (BCT), traite avec les exportateurs et investisseurs désireux d’investir à l’étranger, outre la baisse des devises dans le pays. 

Les réserves en devises ont connu une véritable érosion au cours de la dernière période en franchissant vers le bas, le seuil symbolique des trois mois d’importations, atteignant à la date d’hier, lundi 05 février 2018, les 11887 MDT, équivalent à 84 jours d’importations seulement, selon le site de la BCT.

L’amenuisement des réserves en monnaie étrangère est dû au creusement du déficit, et au repli des exportations, notamment celles du phosphate carrément suspendues avec l’arrêt total de la production du fait de cette énième crise, découlant du mouvement contestataire qui secoue le bassin minier.

Vers un espace économique africain
Le gouvernement œuvre à simplifier réglementation des changes de manière à faciliter les exportations vers les pays africains, a fortiori qu’elle constitue, selon les acteurs économiques, une entrave devant le financement de l’investissement et du commerce extérieur, a déclaré ce mardi le ministre du Commerce, Omar Béhi.

Intervenu à l’ouverture de ce forum africain, le ministre a considéré l’acheminement vers l’Afrique comme étant une obligation et non un choix, affirmant l’appui du gouvernement à cette orientation à travers une série de mesures décidées lors de la réunion du Conseil supérieur de l’exportation, du 04 janvier 2018.

Ces mesures instituent notamment des incitations préférentielles pour la relance des exportations, de manière à permettre aux entreprises tunisiennes d’accéder aux marchés extérieurs et africains.

La promotion du marché africain émane-t-elle aussi d’une volonté et d’une ambition commune des peuples africains de créer un espace économique propre au continent, permettant une libre circulation des marchandises et des services, ce qui est en mesure de créer une dynamique de développement créatrice d’emplois, a-t-il souligné en substance. 

Le ministre a considéré l’adhésion de la Tunisie au marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) prévue en avril prochain, comme étant un important potentiel, face à un  groupement économique de 700 millions de consommateurs.

Les exportations tunisiennes vers l’Afrique sont, actuellement, estimées à 3 milliards de dinars, l’objectif est de les doubler et de les ramener à 6 milliards de dinars à l’horizon 2020.
Gnet 

 

Commentaires 

 
-3 #1 épanouissement dans la mendicité
Ecrit par Léon     07-02-2018 11:17
Mrayech yotlob fi nmettef. Telle est la politique de mendicité prônée par le peuple depuis le 14 maudit.

Léon,

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
 
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