Tunisie : Ettakatol dévoile ses états financiers |
| Publié le Jeudi 22 Septembre 2011 à 16:23 |
.jpg) A dix jours du début de la campagne électorale, le parti Ettakatol de Mustapha Ben Jaafar, devance ses concurrents en étalant au grand jour ses états financiers, arrêtés au 15 septembre 2011. Lors d’une conférence de presse, tenue ce matin à Tunis, au sein de son nouveau quartier général de campagne, le chef du parti a exprimé son souhait de voir se dérouler le 23 octobre 2011, « des élections claires, transparentes et démocratiques, qui traduisent la volonté du peuple ».« Nous allons contacter les partis politiques qui ont le plus de visibilité, de réels programmes politiques et de sérieuses chances d’occuper des sièges à l’assemblée, ainsi que des membres de la société civile et les inviterons à dialoguer sur ce qui nous attend après le 23 octobre. A savoir parler des préoccupations immédiates du peuple : l’emploi, le développement régional, la justice et les institutions qui seront lancées après cette date ». Interrogé sur les résultats électoraux qu’estime pouvoir atteindre son parti suite au scrutin, Mustapaha Ben Jaafar, dit tabler sur une présence qui se situerait entre 15% et 20%. Selon les derniers sondages effectués, le parti Ettakatol est au coude à coude avec son concurrent direct le PDP, tous deux derrière le mouvement Ennahdha. Concernant l’argent politique Mustapha Ben Jaafar dit : « Au lendemain du 14 janvier, nous avons attiré l’attention sur l’organisation des partis et de leur financement. Nous savons qu’il y aura toujours des partis plus riches que d’autres, mais qu’au moins nous soyons tous égaux sur les starting-blocks ». Le parti expose alors, ses bilans, dévoilant ainsi ses revenus depuis le 1er janvier 2011 au 15 septembre 2011. Les ventes du journal du parti « Mouatinoun » aurait rapporté durant cette période la somme de 35 116 dinars. Les adhésions et dons, 117 551 dinars. Le parti a également contracté des crédits auprès d’hommes d’affaires sympathisants, à raison de 296 304 dinars. Les dons des personnes physiques sont de 431 235 dinars, et les dons des personnes morales 273 085 dinars. Soit un total des revenus de 1 153 291 dinars. Les dépenses sont composées de charges locatives de 98 444 dt, de dépenses de déploiement de 24 431 dinars et d’organisation d’évènements et de meetings, de 82 485 dinars. La plus grande part des dépenses revient à la communication qui aurait coûté 766 702 dinars. De diverses dépenses comme les assurances, le téléphone et les honoraires s’élèvent à 21 168 dinars. Le total des dépenses est de 993 230 dinars. Le reliquat de près de 160 000 dinars servirait à mener la campagne électorale. Un chiffre modeste en comparaison à ce que pourrait posséder d’autres partis de la scène politique. « Nous comptons sur le financement public qui sera aux alentours de 112 mille dinars, mais aussi sur la générosité des gens qui font confiance à Ettakatol », dit Mustapha Ben Jaafar. En réponse aux accusations d’accepter de l’argent d’anciens adhérents au parti dissout de Ben Ali, le chef du parti Ettakatol reconnaît la présence de personnes, « qui l'ont fait par obligation pour fuir certaines lois rigides. C’est comme quelqu’un qui aurait une carte d’adhérent de l’ex-RCD et qu’il présente au policier quand il est arrêté pour infraction. Mais qu’il n’a réellement rien à avoir avec le parti ». Il a, par ailleurs, dit faire confiance aux responsables régionaux du parti pour séparer le bon grain de l’ivraie. « En faisant le tri parmi les gens qui veulent adhérer au parti ou donner de l’argent. Nous excluons seulement les symboles de l’ancien régime, comme nous avons toujours mis en garde contre la scission du peuple et la chasse au sorcières ». Au sujet de la décision de l’ISIE d’interdire toute campagne de communication aux partis, après le 12 septembre, le chef d’Ettakatol dévoile que son parti avait choisit de se plier à la loi et que par ailleurs, il n’était plus surprenant de voir des citoyens n’en faire qu’à leur tête, parce que des partis politiques censés donner l’exemple, le faisaient ouvertement. Il a, par la même occasion, mis la lumière sur le cas de l’ancienne militante du parti, Zakia Dhifaoui, qui se serait retirée des listes de Ettakatol : «Le parti a évolué après le 14 janvier, nous avons de nouveaux horizons et de nouvelles forces au sein du parti. Il y a des gens qui exigent à être là où ils veulent, sinon rien. Nous n’avons pas cédé au chantage », s’explique-t-il. Chiraz Kefi
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Commentaires
Ecrit par Moncef 28-09-2011 12:44
merci davence pour votre reponse
Ecrit par moncefn 23-09-2011 16:08
Ecrit par Ninou 22-09-2011 22:06
Ecrit par amine jamoussi 22-09-2011 17:07
Ecrit par Thawra thawra 22-09-2011 16:54