Tunisie/ De Bardo à Ben Guerdane : La tragique mue du terrorisme !

Publié le Vendredi 18 Mars 2016 à 18:07
La Tunisie commémore en ce vendredi 18 mars, le tragique attentat meurtrier du Bardo, ayant vu le passage du terrorisme des montagnes, vers les villes. Cette commémoration intervient quelques jours après les événements de Ben Guerdane, ayant marqué un nouveau degré de dangerosité, dans la mesure où le dessein de groupuscules armés était d’installer un Emirat dans cette région frontalière, histoire de prendre pied sur notre territoire.

L’histoire du terrorisme est tragique et progressive. Au départ, ces groupes dévoyés ont commencé par s’attaquer à nos forces sécuritaires et militaires dans les zones frontalières et montagneuses, faisant de nombreux martyrs qui sont tombés, alors qu’ils assuraient la défense de la patrie et son invulnérabilité, ainsi que des blessés.

En deuxième étape, ils sont descendus dans les villes, et se sont attaqués, en premier, à un lieu symbolique, destination de prédilection pour les touristes : le musée du Bardo. Bilan : 22 morts parmi des touristes de différentes nationalités, et un martyr de la sécurité nationale, Aymen Morjane.

Cet attentat a représenté un profond choc pour la collectivité nationale, pour avoir révélé que le terrorisme n’était pas confiné au fin-fonds du pays, et n’était pas aussi loin qu’on le pensait, mais tout près de nous, et peut frapper n’importe quant, et n’importe où.

La blessure du Bardo ne s’était pas encore cicatrisée, pour que survienne l’attentat de Sousse, du 26 juin, dont le bilan était encore plus lourd : 38 morts parmi des touristes, en majorité des Britanniques.

La série noire s’est poursuivie l’année écoulée, et le terrorisme a frappé en plein cœur de Tunis, avec l’attentat contre un bus de la garde présidentielle, ayant fait 12 victimes parmi la fine fleur de nos forces sécuritaires.

Des drames sanglants et un bilan extrêmement lourd, ayant montré l’ampleur du risque terroriste en Tunisie, et son implantation tant dans les régions intérieures, que dans les grandes villes et les zones touristiques.

Dès lors, les pouvoirs publics incluaient la guerre contre le terrorisme, comme un élément constant de tous les discours, et un point fixe à l’ordre du jour de toutes les rencontres officielles tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des frontières. Ils appelaient les citoyens à prendre la mesure de ce danger et à être solidaires des forces sécuritaires et militaires pour combattre ce fléau, l’extirper à la racine et en débarrasser nos contrées, jusqu’aux portions les plus congrues. Et sollicitent le soutien des pays frères et amis notamment sur le plan logistique, de l’échange de renseignements et d’information et de formation, sans omettre de rappeler que la priorité en la matière est de mettre nos propres stratégies, avec nos propres moyens.

Puis intervient, la triple attaque de Ben Guerdane dont la crainte envers l’ampleur et le dessein, n’avaient d’égale que la fierté face à la réaction héroïque de nos forces sécuritaires et militaires ayant réussi à la mettre en échec, et l’admiration devant le sursaut populaire courageux de nos compatriotes de Ben Guerdane,  ayant contribué à contrer les terroristes, en les affrontant à mains nues, au péril de leur vie. 

Depuis cinq ans que cette offensive terroriste continue, par l’usage d’un arsenal militaire sophistiqué, et carrément de guerre, notre pays a  réussi, nonobstant la douleur et le deuil, à combattre et à résister, malgré la modestie de ses moyens. L’élément déterminant de cette résistance tient à la détermination et à  la ténacité de ses forces sécuritaires et militaires, et au rejet populaire unanime du projet terroriste qui n’a aucune assise populaire, comme l’a ostensiblement prouvé Ben Guerdane.

La guerre contre le terrorisme s’annonce hélas longue. Notre capacité à asséner encore des coups et des défaites à ces forces maléfiques, est tributaire de notre propension à les affronter en rangs resserrés, loin de toute idéologisation et en plaçant ce sujet au dessus de toute instrumentalisation politicienne contreproductive.
H.J.  




 

Commentaires 

 
+1 #1 Surprise?
Ecrit par Royaliste     19-03-2016 14:02
il y a 25 ans, l Algerie voisine a fait face au meme cancer qui nous frappe aujourdhui
l Algerie a paye le prix fort avec plus de 100 000 morts et a reussi a s en sortir grace a ses ressources naturelles

les tunisiens ne pourront pas s en sortir sans IDENTIFIER et ISOLER les responsables.

Sous le pretexte de la non-politisation, on continue a mentir et a refuser de voir la verite en face: cette attitude ne resoudera pas le probleme
 
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