Tunisie/ Drame de Chaâmbi : l’Union face à la barbarie terroriste |
Publié le Mardi 30 Juillet 2013 à 13:15 |
Les mots manquent pour qualifier l’ampleur de l’horreur qui a frappé hier au Mont Chaâmbi, faisant huit martyrs parmi les membres de l’armée nationale. Cinq jours à peine après le lâche assassinat de Mohamed Brahmi, ayant plongé le peuple dans l’hébétude et la tristesse, les Tunisiens sont encore une fois au rendez-vous avec la terreur et le deuil. Nos vaillants soldats qui se sacrifient pour l’invulnérabilité du territoire et son inviolabilité, paient le plus lourd tribut à la barbarie. Ils sont attaqués d’une manière ignoble, alors qu’ils sont encore à la fleur de l’âge, laissant des familles éplorées et un peuple lanciné par le chagrin. Ce malheur frappe un peuple divisé, des Tunisiens qui échangent les accusations et les invectives, et qui nourrissent les haines et les rancœurs les uns envers les autres. Il survient dans un pays traversé par une crise politique aigue, avec une classe politique qui s’entredéchire et entre dans une espèce de bras de fer ; quel camp aura raison de l’autre à la fin. La Tunisie est aujourd’hui un pays fragile, ses moyens de défense sont faibles, et ses perspectives sont ambiguës. Les Tunisiens sont fatigués, tourmentés par la peur, désespérés, voire abattus. Hélas, ce processus révolutionnaire tourne au cauchemar. Nos espoirs pour une vie meilleure s’effondrent de jour en jour, on est d’autant plus inquiet qu’on est rongé par le doute, et l’interrogation, qu’on baigne dans l’obscurité quant aux commanditaires de cette terreur qui semble méthodique et planifiée. Le coup est extrêmement dur, et les Tunisiens ont du mal à encaisser autant de chocs en un laps de temps aussi court. Nous autres Tunisiens connus, nonobstant notre diversité idéologique, intellectuelle, politique…, pour notre modération, notre tolérance, notre caractère paisible et amène, sommes plongés, à notre corps défendant, au cœur d’un scénario diabolique, qui cherche à nous faire basculer dans la terreur. Que faire ? Doit-on se résigner, se réfugier dans les larmes et se résoudre à dire que la Tunisie est perdue et que l’on y peut rien pour faire changer les choses. Ou plutôt, doit-on se montrer combatifs, rester debout et s’efforcer, chacun de sa position, à déjouer ce plan satanique qui nous veut du mal. Bien évidemment, nous n’avons d’autre alternative que de combattre et de résister pour pouvoir surmonter, autant que faire se peut, ces épreuves inimaginables avec une telle gravité il y a peu. Les Tunisiens partagent aujourd’hui le même sentiment de tristesse et de dépit. Cette communion dans la douleur doit se transformer en une force de la résistance, en une cohésion nationale inébranlable pour dire NON en chœur aux esprits maléfiques qui cherchent à ébranler notre foi dans le lendemain. Ce sursaut populaire ne peut avoir lieu sans une classe politique unie et soudée derrière nos appareils sécuritaire et militaire, investis de la lourde et noble responsabilité, de lutter contre le terrorisme et de l’extirper à la racine. Il est temps que les partis politiques au pouvoir et dans l’opposition, les organisations nationales influentes enterrent la hache de guerre, oublient leurs intérêts partisans étriqués, et regardent vers la même direction, pour sauver le navire tunisien du naufrage. Les partis politiques doivent choisir le chemin du dialogue et du consensus, et s’entendre sérieusement et définitivement sur une feuille de route pour le parachèvement de cette période transitoire, dont les Tunisiens sont profondément las, et dont le pays a lourdement pâti. Ils doivent se réunir sans plus tarder autour de la table du dialogue, parvenir aux consensus souhaités autour des points en suspens, et s’entendre sur une stratégie nationale de lutte contre le terrorisme, la priorité des priorités. L’heure n’est plus aux discours mais à l’action. La classe politique doit se ressaisir et prendre les choses en main, même si la situation est en train hélas de lui échapper. Les rivalités et les tiraillements politiques, la prédominance des considérations partisanes dans les choix suivis, l’absence quasi-générale d’une conscience de l’intérêt du pays ont fait perdre beaucoup de temps, et ont apporté beaucoup de torts aux Tunisiens et à la Tunisie. La classe politique doit prendre ses responsabilités, et agir dans l’intérêt de la Tunisie dont l’avenir n’a jamais été aussi mis en péril. Le temps joue à notre désavantage et des décisions concrètes et courageuses doivent être annoncées pour redonner le minimum vital de confiance aux Tunisiens. La Tunisie a besoin aujourd’hui d’un gouvernement d’union nationale qui regroupe tous les partis politiques sans exception, et qui planche sur la gestion de ce qui reste de la période transitoire, afin que l’on s’achemine rapidement vers les élections présidentielles et législatives, les seules susceptibles de mettre un terme à cette période transitoire cahoteuse. La première décision de ce gouvernement est de doter nos unités sécuritaires et nos forces de l’armée de moyens matériels et humains leur permettant d’accomplir leur mission avec le moins de risques possibles. C’est indécent de continuer à s’enliser dans les disputes et controverses politiciennes et électoralistes, alors que nos jeunes et braves soldats se font tuer avec la manière la plus atroce qui soit dans les dédales de la montagne… H.J. |
Commentaires
Ecrit par zarzour 03-08-2013 15:55
Ecrit par Royaliste 31-07-2013 16:03
l'origine, le soutien et les objectifs de ce terrorisme : pouvez vous repondre a ces 3 points?
le terrorisme est une clairement un choix stratégique pour nahdha.
Ecrit par Montygolikely 30-07-2013 19:43
Ecrit par SOLO TARAJI 30-07-2013 18:17