Tunisie/ Conférence sur le Terrorisme : Pourquoi l’internationalisation ? |
Publié le Mardi 29 Septembre 2015 à 17:15 |
Vraisemblablement, la conférence nationale contre le terrorisme ne va pas avoir lieu les 24 et 25 octobre, comme cela a été annoncé précédemment. A en croire la TAP qui cite une source proche de la coalition au pouvoir, la Tunisie s’achemine vers l’ajournement et l’internationalisation de ce rendez-vous, censé déboucher sur une stratégie nationale multidisciplinaire permettant de combattre ce fléau. Les préparatifs de ce débat national ont été pourtant à l’ordre du jour des dernières réunions du chef du gouvernement, Habib Essid, avec les partis de la coalition au pouvoir. Il était question d’en confier la préparation à une commission gouvernementale, soutenue par les différentes parties prenantes. On comptait, par ailleurs, assurer la plus large participation possible des partis politiques, organisations nationales, société civile, hommes de religion et experts aux ateliers préparatoires et aux travaux proprement dits. Des ateliers virtuels électroniques étaient, de surcroît, prévus afin d’impliquer le public, de l’inciter à avoir voix au chapitre et à formuler des suggestions à ce sujet. Les travaux des ateliers seraient même censés réaliser une importante avancée, dans la mesure où ils devaient s’étaler sur un mois du 10 septembre au 10 octobre, et déboucher sur une note portant sur chaque thème débattu en leur sein. Le tout est de faire converger tout ce beau monde mobilisés contre le terrorisme : gouvernement, partis politiques, organisations nationales, associations de la société civile, et grand public vers une stratégie nationale multidimensionnelle, englobant les aspects sécuritaire, économique, social, intellectuel, culturel, médiatique et éducatif pour lutter contre le terrorisme et l’extirper à la racine. Mais voilà qu’à quelques semaines de la date supposée de ce rendez-vous national, on évoque son possible report, voire son internationalisation, et on change de trajectoire chemin faisant. Le report serait dû à un manque de préparation, notamment au niveau des contenus appelés à être la mesure des attentes et des défis, et à ne pas se limiter à la logorrhée répétée à l’envi, et qui n’a aucune prise sur la réalité. Il serait aussi motivé par cette volonté d’internationaliser la conférence, c'est-à-dire d’y impliquer des parties étrangères à l’instar de l’Organisation des Nations-Unies, d’autres organisations mondiales et régionales ainsi que des puissances mondiales, comme les Etats-Unis, Europe, pays de la région, etc. Histoire de faire de la Tunisie un laboratoire de lutte contre le terrorisme, où nos partenaires seront amenés à apporter de l’aide logistique, l’expertise, la formation, et le savoir faire, l’échange des renseignements, bref à traduire dans les faits leurs promesses, moult fois réitérées, de soutenir la Tunisie sur le plan sécuritaire. Un petit hic quand même, la stratégie nationale escomptée, ne sera pas, le cas échéant, tuniso-tunisienne comme elle devrait l’être, mais imprégnée des idées et recommandations des acteurs mondiaux, ce qui pourrait s’apparenter à une emprise internationale sur la scène nationale. Mais à l’heure où la mondialisation passe de la sphère économique à la sphère politique, sécuritaire, culturelle... et au moment où tout est internationalisé, conflits, guerres, crises, etc. , on serait tenté, sans même y réfléchir, de conférer un caractère planétaire à un tel débat de société sur le terrorisme et ses dangers. Rappelons tout de même que notre pays ne sera pas à la première internationalisation de ses problèmes, elle a déjà opté pour cette approche, pour traiter de sa crise économique, en organisant il y a une année, le 08 septembre 2014 à l’époque de Mehdi Jomaâ, la conférence internationale "Investir en Tunisie, Start-up Democracy", à laquelle une kyrielle de dirigeants mondiaux et des dizaines de délégations des institutions financières et économiques mondiales ont pris part ; c’était une occasion d’écouter de beaux discours, de belles promesses, et de caresser l'espoir d'attirer des investissements et des capitaux. Il n'en est rien, on attend toujours les résultats. H.J. |
Commentaires
Ecrit par Royaliste 01-10-2015 17:47
je ne comprends pas cette mentalité de toujours jeter le balme sur les prédécesseurs, il a eu 20 ans pour mener des reformes et il a réussi a abaisser le niveau éducatif tunisien a son niveau, qui est très limité.
la seule chose que la troika a démocratisé est la corruption, avant c'était limité a des personnes satellites du pouvoir, aujourd'hui, la corruption est générale.
Dire qu'aujourd'hui est pire n'innocente en rien Benali est son système, il devra être jugé.
oui, le régionalisme existe, depuis les Beys, Tunis, centralise tous les pouvoirs et spolie les régions, l'exemple de la ville de Sfax est la preuve indéniable de ce système, qui est toujours en vigueur.
Ecrit par Léon 30-09-2015 18:12
Et on lui en veut pour le prétendu pillage! Heureusement que depuis que les pilleurs sont partis, la Tunisie se porte comme un charme!
Arrêtez de jouer les hypocrites! Les raisons contre Ben Ali sont tout simplement votre régionalisme primaire de peuple tribal et la jalousie suscitée par la réussite d'autrui.
Léon, Min Joundi Tounis AL Awfiya;
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Ecrit par Royaliste 30-09-2015 12:53
corruption, clientélisme, abus de biens sociaux.... les trabelsi, chiboubs, BenAli et autres satellites ont volés, abusés les tunisiens. et c'est pour ca qu'ils ont fini rejetés.
BenAli est le 1er responsable de la situation de la Tunisie d'aujourd'hui:
1- il a miné l'éducation et on voit le résultat aujourd'hui, des milliers de diplômés qui ne savent ni écrire ni parler.
2- il a crée un vide politique autour de lui, par peur d'un coup, il a éliminé toute personne qui pourrait lui faire de l'ombre et a gardé des fonctionnaires dociles qui sont bons fonctionnaires mais mauvais leader (sans charisme ni vision).
contrairement a Bourguiba qui a formé une relève, BenAli a fait le contraire....
Ecrit par Léon 30-09-2015 07:01
C'était quasiment le seul et unique reproche en termes de droits-de-l'homme qui lui était signifié.
Voilà que aujourd'hui ces mêmes révolutionnaires en appellent à mettre en taule ceux qu'ils avaient défendu hier becs et ongles.
Tous les soit disant démocrates avaient applaudi l'élection des islamistes et les avaient félicité (bil ghossa fil qalb).
Voyez-vous, petits, tous petits rikiki, que la politique ce n'est pas du foot. Plus certains croient comprendre, plus ils se trompent. Mais n'avouent jamais, même si on leur sort des éléments aussi têtus que ne le sont les faits.
Mais tout cela s'explique. Vous avez réfléchi par le coeur et non par la tête. Cela fini par donner n'importe quoi. Le régionalisme de certains, bien véhiculé par une jeunesse éduquée au rythme des matchs de foot le Dimanche, a fini par avoir raison du pays.
Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya;
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Ecrit par Royaliste 29-09-2015 19:24
2- avant de faire cette conférence, qui va accoucher d'une sourie, il faudrait :
a- juger ceux qui ont livré la Tunisie au terrorisme.
b- juger ceux qui ont envoyés des milliers de jeunes pour massacrer le peuple syrien,
tant que ces criminels sont en liberté ces conférences sont de la poudre aux yeux.