Tunisie/ Chaâmbi : 5 martyrs tués par balles, 9 brûlés, et un disparu |
Publié le Jeudi 17 Juillet 2014 à 13:52 |
Le responsable des opérations à l’armée de terre, Souheïl Chemengui, est revenu ce matin lors d’un point de presse, tenu au siège de la présidence du gouvernement, sur l’assaut terroriste lancé hier à Henchir Ettala au Mont Chaâmbi, où deux attaques simultanées ont été perpétrées contre deux points de contrôle à l’heure de la rupture du jeûne. Différents types de munitions, des bombes artisanales et des lance-roquettes RPG ont été utilisés lors cet assaut qui a fait 14 martyrs, dont cinq ont été tués par balles et neuf ont été brûlés et décédés sur place sous leur tente lorsqu’elle a été attaquée par les lance-roquettes , a-t-il dit. Il a encore indiqué que 18 soldats ont été transférés à l’hôpital de Kasserine. Actuellement, il n’y a plus aucun blessé à Kasserine, sept blessés ont été transférés à l’hôpital militaire dont trois graves. Un militaire est porté disparu, et son sort est pour le moment inconnu. "Il pourrait être blessé, tué ou enlevé par les terroristes, on ne peut pas le savoir, en l’état actuel, nous sommes en train de ratisser la région pour le retrouver", a indiqué le chef d’état-major de l’armée de terre. Un élément terroriste a été abattu, il est de nationalité tunisienne, a indiqué Chemengui, soulignant que des éléments algériens feraient partie de ce groupe terroriste, une information qu’il a dit avancer avec réserves. Il a encore indiqué que certaines informations ne peuvent être dévoilées, car elles sont au cœur des opérations. "Tant qu’une information ne touche pas notre personnel sur le terrain, elle sera automatiquement divulguée". Souheïl Chmengui a en préambule déclaré que les opérations anti-terroristes ont commencé avec sérieux au Mont Chaâmbi, en avril 2013. "Malgré les douleurs et les souffrances, nous avons le sentiment que nous sommes en train de faire un grand travail pour ce pays, en travaillant jour et nuit sur place pour traquer les poches terroristes". "Le seul message que je voudrais transmettre est que nous sommes dans une guerre ouverte contre le terrorisme. Elle ne va pas nous faire plier, mais au contraire va nous faire avancer. Nous sommes tous un projet de sacrifices, et nous allons nous sacrifier jusqu’à la dernière minute de notre vie", a-t-il asséné. "Les terroristes ne vont pas nous vaincre. Ils vont nous faire mal, mais ils ne vaincront pas l’Etat, avec ses forces militaires et sécuritaires, ses citoyens et ses institutions", a renchéri le chef d’état-major de l’armée de terre. Il a prédit "une longue guerre contre le terrorisme, l’expérience des pays voisins l’atteste". "Nous avons subi des dégâts, et ils (terroristes) en ont essuyés. Il faut que l’on soit psychologiquement préparés, c’est une guerre psychologique, à celui qui lâchera le premier, mais l’Etat ne lâchera pas", a-t-il affirmé. Les terroristes qui sont entraînés, et expérimentés au combat ont attaqué deux points en simultané pour couper ce qu’on appelle le soutien réciproque (entre brigades en faction), a-t-il expliqué, précisant que les 14 martyrs sont tombés au niveau des deux points de contrôle. En réponse aux questions des journalistes, le colonel-major Chemengui s’est gardé de donner le nombre exact des éléments terroristes, indiquant qu’une enquête est menée sur le terrain pour en déterminer le nombre d’une manière approximative. Il a ajouté que l’armée reçoit un grand flux d’informations, qu’elle traite avec sérieux, "tout est pris en compte, l’info comme l’intox, mais cela n’empêchera pas des opérations d’avoir lieu". Il s’est arrêté à l’aspect géographique compliqué de chaâmbi dont la superficie est de 152 km 2, signalant que les points de contrôle dispatchés dans la zone n’empêchent pas les infiltrations et les embuscades. Le ministre de la Santé, Mohamed Salah Ben Ammar, a rendu hommage, lors de ce point de presse, aux équipes médicales qui ont fait le nécessaire hier à l’hôpital de Kasserine. Un blessé a été amputé de la main, et sept autres blessés ont été évacués à l’hôpital militaire dont cinq sont déjà arrivés et deux sont en route, a-t-il dit.
Deux des blessés graves sont actuellement en salle d’opérations à l’hôpital militaire, a-t-il indiqué. "Les équipes médicales de Kasserine ont été constituées de chirurgiens dans plusieurs spécialités, des anesthésistes-réanimateurs, elles ont été rejointes par des équipes médicales de l’armée. Le personnel médical a réussi à maintenir tous les blessés en vie, aucun décès n’a été enregistré à l’hôpital", a déclaré le ministre. Par ailleurs, le médecin légiste a préparé son rapport sur les cinq corps des militaires tués par balles, ils ont déjà été évacués à la caserne de Kasserine, et seront transférés à Tunis par hélicoptère, a-t-il dit. Gnet
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Commentaires
Ecrit par A4 17-07-2014 15:39