Tunisie/ Bac 2018 : Des problématiques philosophiques au cœur de la réflexion actuelle

Publié le Mercredi 06 Juin 2018 à 12:43
Les candidats ont planché ce mercredi sur l'épreuve de philosophie. Une première, le ministère de l’Education a publié ce matin, comme annoncé, les énoncés de la première épreuve du baccalauréat 2018 sur sa page officielle facebook.

Conformément aux usages, les candidats ont planché ce mercredi 06 juin, premier jour du baccalauréat, sur l’épreuve de philosophie. Des sujets actuels et éminemment politiques leur ont été proposés. Y répondre requiert d’être au fait de la réalité du pays et du monde d’aujourd’hui, et de faire preuve d’esprit d’analyse et de rationalité.

Le bac 2018 a interrogé les esprits sur le vivre ensemble, la souveraineté dans sa relation avec la liberté, la diversité culturelle, le bonheur, l’identité et l’altérité, le sport en tant que vecteur d’amitié…des problématiques qui demeurent encore au cœur de la réflexion, et à propos desquelles on ne cesse de théoriser, sans pour autant réussir  à concilier théorie et pratique.

Cette épreuve inaugurale est cardinale pour les candidats de la section Lettres, où elle est frappée d’un coefficient 04. Pendant quatre heures, les littéraires ont été amenés à choisir entre deux sujets, ou une analyse de texte. Dans les énoncés en arabe présentés sur une feuille jaune, le premier sujet est sous forme interrogative :

*Le vivre-ensemble repose-t-il forcément sur la ressemblance entre les humains ?

Le deuxième sujet est sous forme affirmative :

*L’art n’a pas pour rôle de révéler la vérité, mais de la moquer ? Les candidats ont été tenus d’analyser cette maxime, en montrant la relation entre l’art et la réalité.

*Le troisième sujet porte sur une analyse de texte du philosophe écossais David Hume, à travers une dissertation philosophique où ils étaient tenus de répondre aux questions suivantes :

Qu’est-ce qui justifie le conflit entre la liberté et la souveraineté ?

Comment comprendre les propos de l’auteur : il faut admettre que la liberté est la perfection de la société civile ?

Quelles sont les limites de la souveraineté, et selon quelles conditions, elle ne serait pas en opposition avec la citoyenneté ?

La force de la loi est-elle suffisante à elle seule pour nous protéger du despotisme politique ?

Beaucoup moins importante en termes de coefficient (1), l’épreuve de philosophie pour les filières scientifiques, et la section économie gestion a porté sur deux parties.

*Une analyse de l’assertion selon laquelle : La différence culturelle demeure troublante tant qu’elle est mal gérée.

Un texte de Spinoza de son traité politique, à partir duquel, il fallait établir la corrélation entre obéissance et liberté (dans la cité)

Ils ont été par ailleurs interrogés au choix sur les sujets suivants :

*Le bonheur est-il une affaire individuelle ?
*La conscience de soi-même requiert-elle d’écarter l’altérité ?

Pour les candidats de la filière Sport, l’épreuve (coef : 1,5) a porté sur une analyse de texte, et un exercice où les candidats devait répondre à la question suivante :  

*Y-a-t-il une opposition dans le sport entre le souhait de la victoire et le pari sur la valeur d’amitié ?

Gnet