Tunisie/ 2ème République : Ni laïcisme outrancier, ni islamisme dévoyé !

Publié le Mercredi 24 Juillet 2013 à 13:24
La nouvelle République, authenticité et modernité. La Tunisie célèbre demain jeudi le 56ème anniversaire de la République, proclamée le 25 juillet 1957, une année après l’indépendance du pays. Cette célébration intervient au moment où le débat n’est pas encore tranché quant aux contours de la deuxième République, dont les fondements sont à inscrire sur les pages de la nouvelle constitution qui tarde à voir le jour.

La deuxième République est censée nous réconcilier avec les vraies valeurs républicaines, bafouées pendant des décennies, et nous projeter dans l’ère démocratique, dont la liberté et le respect des droits de l’homme, dans leur acception la plus large, en sont les principaux fondements. La République à laquelle on aspire est celle où les citoyens sont égaux en droits et en devoirs, soudés dans leurs différences, autour d’un vivre ensemble qui garantit à chacun sa liberté, et sa dignité, sans que la liberté et la dignité de l’autre ne soient atteintes.

La transition que vit la Tunisie depuis le 14 janvier est une période charnière censée tracer la ligne de démarcation entre l’ancienne et la nouvelle République. Il est à la fois une aspiration et un défi que de pouvoir rompre avec le despotisme ayant altéré la république de 1957, pour lui substituer la DEMOCRATIE, avec tous les mécanismes susceptibles d’en garantir un fonctionnement sain et transparent. Il ne s’agit guère de faire table rase du passé, car la république postcoloniale a beaucoup d’acquis qui méritent d’être consolidés, ceux qui s’inscrivent dans cet élan réformateur et moderniste engagé par Habib Bourguiba. Celui qui a transformé le visage de la Tunisie moderne à travers la promotion de l’éducation de masse et l’émancipation de la femme, via la promulgation du code du statut personnel (CSP).

Autant les acquis sont à valoriser et à raffermir, autant les points noirs sont à gommer et à abroger, pour ne les garder que dans les livres d’histoire et en tirer les enseignements pour la construction du présent et de l’avenir. Il est question de ces dérives autoritaires et ce monolithisme dont le premier président de la Tunisie était le théoricien et le praticien, ceux qui ont marqué le cheminement du pays, nui à son développement et sa prospérité et enfanté le régime du 07 novembre 1987 renversé par la révolution du 14 janvier.

La deuxième république devrait, à l’inverse de la première, s’appuyer sur deux maîtres-mots : l’authenticité et de la diversité. Authenticité dans la mesure où elle devrait faire la synthèse entre notre identité arabo-musulmane d’un côté, et  notre modernité et ouverture sur l’universel de l’autre. Les Tunisiens ont des racines et des ailes. Loin de toute polarisation idéologique instrumentalisée à l’envi dans le débat public, les Tunisiens sont, dans leur majorité, à la fois conservateurs et contemporains, ce sont des adeptes du juste-milieu. Ils n’acceptent pas que quiconque au nom d’un laïcisme outrancier et d’un mimétisme aveugle de l’Occident générateur de dépendance et d’assujettissement, ne dénature leur manière d’être, et leurs déterminants identitaires. Ils refusent au même titre que quiconque, au nom d’une interprétation dévoyée et extrémiste de la religion, ne leur impose un mode sociétal qui leur est étrange et étranger.

Diversité en ce sens que les Tunisiens se prévalent d’un atout d’une valeur inestimable nommé différence et pluralité. Ce sont là les attributs de la richesse féconde et de l’enrichissement mutuel ; les signes du dynamisme, et de l’interaction sociétale, que le climat de liberté en favorise l’éclosion. La deuxième république devrait être un miroir réfléchissant, dans lequel chaque Tunisien quelles qu’en soient les idées, l’appartenance politique ou idéologique se retrouve. Il ne doit pas y avoir de place pour le sectarisme, le dogmatisme et l’exclusion, des tares dont les Tunisiens ont longtemps souffert, et qu’ils souhaitent voir bannis à jamais.

Notre idéal républicain doit trouver son illustration dans la constitution en devenir. Le texte de loi fondamentale, encore objet de divergences et de reproches, est tenu de traduire le rêve caressé par les Tunisiens un certain 14 janvier 2011. Il doit leur garantir droits, liberté et dignité, tout en les incitant à respecter leurs devoirs, ce qui fera d’eux des citoyens à part entière. La citoyenneté est l’un de piliers de la République. Nous sommes tenus d’être de bons citoyens pour pérenniser notre république et la graver sur le marbre. Car, au-delà des symboles, le respect de la République et de ses valeurs requiert un  changement de comportements et une certaine conduite dans la société empreinte de droiture et d’exemplarité, deux exigences qui nous font hélas encore défaut à tous les niveaux.

H.J.


 

Commentaires 

 
#2 a mehdi l'inattendu
Ecrit par hasni     31-07-2013 14:06
les pays scandinaves vivent dans le paradis sans appliquer la charia qu'en dit tu?? c'est dans les pays dits musulmans ou vit dans l'enfer.
 
 
#1 Assassinat politique
Ecrit par mehdi mountather     26-07-2013 12:37
l'application de la charia islamique est un ordre d'ALLAH pour le monde entier ni de Morsi ni de Ghenouchi ni Abassi Madani après le coup d'état de diable de Sissi et l'assassinat de Brahmi aux généraux arabes d'appliquer la charia islamique aujourd'hui pour éviter leurs mort et la mort des arabes par ces punitions d'ALLAH les séismes les inondations les tornades les orages apocalyptique feu de forêt canicule mortel les météorite tsunami volcan les accidents de la route de train crash d'avion naufrage arrêt cardiaque les maladies coronavirus H1N1 aux kamikazes de satan marionnettes de la franc maçonnerie Qaida Aqmi de poser leurs armes les vrais ennemis de l'islam pire que ces généraux et pharaon
 
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