Walles dément toute implication de son pays dans le choix de Jomâa

Publié le Mercredi 18 Décembre 2013 à 16:28
Jacob Walles ce matin lors d'une conférence de presse. «La transition vers la démocratie s’est avérée plus difficile que prévu, et beaucoup de Tunisiens ont le droit d’exprimer leur frustration si les objectifs de la révolution n’ont pas été atteints, trois ans après la révolution…Cette situation n’est pas surprenante, toute transition démocratique est difficile, et la Tunisie ne fait pas l’exception… Aux Etats-Unis il y a plus de 200 ans, la transition démocratique avait pris 13 ans avant la mise en place d’une constitution », a dit ce matin, l’ambassadeur américain à Tunis, Jacob Walles, lors d’une conférence de presse, la première organisé depuis le déclenchement de la crise politique dans le pays.

Trois points seraient nécessaires selon lui, pour parachever une transition démocratique. « Premièrement, la finalisation d’une constitution qui garantirait tous les droits universels des Tunisiens et protègerait les droits des femmes et des minorités. Deuxièmement, fixer une date pour de proches élections répondant aux standards internationaux. Et Troisièmement mettre en place un nouveau gouvernement de compétences qui pourrait gérer le pays et instaurer la sécurité qui permettrait l’organisation d’élections libres », a-t-il dit.

Il a salué les efforts des participants de la société civile et des partis politiques pour la réussite du dialogue national, et a exprimé le soutien des Etats-Unis à la transition démocratique « Mais j’insisterais sur le fait que le soutien des USA pour la transition démocratique en Tunisie ne signifie pas une ingérence dans les affaires internes du pays…Nous ne sommes pas impliqués dans le choix porté sur le candidat au poste de Premier ministre, et nous ne supportons aucun parti politique en particulier ni de candidat spécifique…notre seul soutien est pour la transition vers la démocratie  et le respect des droits universels », a-t-il déclaré, pour mettre fin aux rumeurs selon lesquels l’Union Européenne et les Etats-Unis auraient joué un rôle important dans la nomination de Mehdi Jomâa au poste de chef du gouvernement.

Au sujet de ses rencontres répétées avec les leaders des partis politiques, surtout dans les périodes de crise politique, Jacob Walles a déclaré que ces discussions portaient sur le respect des droits de l’Homme et du soutien qu’apportait son pays à la Tunisie « tant qu’elle marcherait sur la bonne voie de la démocratie ».

Interrogé sur la réalité des dangers qui planent sur la Tunisie, Jacob Walles a répondu que la Tunisie était face à des menaces sécuritaires, « notamment provenant de groupes de terroristes en liaison avec Al  Qaïda, en particulier Ansar Al Chariaa qui sont impliqués dans un nombre d’attaques en Tunisie comme celle contre l’ambassade US en septembre 2012,  mais aussi dans les assassinats politiques, et dans les tentatives terroristes qu’a connu récemment la ville de Sousse », a dit l’ambassadeur, précisant que les services de sécurité et la police tunisienne ont accompli un grand travail, surtout depuis la mort de Mohamed Brahmi en juillet 2013, en arrêtant des personnes soupçonnées, et en saisissant des armes.

Concernant la situation sécuritaire en Libye et son impact sur la sécurité en Tunisie, Walles a affirmé qu’il existait bien des groupes terroristes en Libye qui menaçaient la sécurité de la Tunisie et que son pays étudiait avec les autorités libyennes les moyens servant à lutter contre ces groupes.

Par ailleurs, l’ambassade US a de nouveau nié toute intention des autorités américaines à implanter une base militaire en Tunisie « ni maintenant, ni dans le futur…les autorités tunisiennes ont déjà démenti et ont appelé les journalistes à se rendre dans le désert pour constater par eux-mêmes l’absence d’une telle base », a-t-il dit.

Interrogé sur la véracité des informations selon lesquelles les USA désirent intervenir en Libye surtout après l’enlèvement de Abu Anas Al Libi, l’ambassadeur Walles s’est dit non responsable des relations entre la Libye et son pays et donc n’avoir aucun commentaire à faire à ce sujet. Comme il ne fera pas de commentaires au sujet du rapprochement entre l’Egypte et la Russie.

Au sujet de ce qui se passe en Syrie, Walles a parlé « d’une terrible tragédie » qui réunit des problèmes de sécurité, une question humanitaire de réfugiés qui souffrent de l’instabilité politique, « ce qui a un impact non seulement sur la Syrie, mais aussi ses voisins, le Liban, la Jordanie, l’Irak …nous sommes engagé dans le processus de recherche d’une solution, comme tous ceux qui sont concernés », a-t-il expliqué.

Chiraz Kefi

 

Commentaires 

 
+1 #1 Issam Jomaa?
Ecrit par Tahya Tounis     20-12-2013 16:56
Excellent joueur et très bon buteur. Je trouve que le choix des Etats Unis est judicieux. Vont-ils aller jusqu'à choisir toute l'équipe nationale?
Ce serait bien! Après tout çà fera peut-être régir le peuple de cons que nous sommes!
 
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