Tunisie : Visite new-yorkaise de BCE : un coup de marketing !

Publié le Jeudi 22 Septembre 2016 à 16:58
John Kerry a interviewé le président tunisien devant le forum afro-américainEn marge de sa participation à la 71ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies, à New-York, le président de la République, Béji Caïd Essebsi, s’est entretenu avec des leaders politiques et économiques mondiaux qui lui ont réitéré leur total soutien au processus de transition démocratique en Tunisie.

BCE est pleinement satisfait de sa visite new-yorkaise, qui a connu un succès inattendu, s’est-il félicité dans une déclaration aux médias. Il est vrai que dès les premières heures de sa présence sur le sol américain, le chef de l’Etat a eu un agenda dense, enchaînant les rencontres de haut niveau. D’abord avec le chef de département d’Etat, John Kerry, qui a salué les progrès accomplis par la Tunisie, notamment l’adoption du code des investissements, et les étapes franchies en matière de lutte contre le terrorisme. Le même Kerry qui a interviewé BCE devant le forum économique afro-américain autour du processus de transition démocratique, donnant rendez-vous aux participants à cette rencontre, dont 35 chef d’Etat et de gouvernement africains et d’importants hommes d’affaires  américains, en Tunisie les 29 et 30 novembre, à l’occasion de la tenue de la conférence internationale sur l’investissement.

Le chef de l’Etat s’est également entretenu avec les numéros 1 de la banque mondiale et du FMI. Aussi bien le président de la banque mondiale, Jim Yong Kim, que la directrice Générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, l’ont assuré de leur total soutien, en vue de faire avancer ses programmes de développement en Tunisie. Mêmes dispositions positives exprimées par Barack Obama, pendant son entretien avec le locataire de Carthage, lors du déjeuner organisé par le SG des Nations-Unies à l’occasion de l’ouverture de l’AG de l’ONU, où il l’aurait assuré que les promesses américaines envers la Tunisie allaient être tenues.

Le président s’est également entretenu avec le prince qatari qui a dit l’appui de ce riche émirat du Golfe à la conférence sur l’investissement, à laquelle l’émir sera lui-même présent, d’autant plus qu’elle est coparrainée par la France et le Qatar. Sans oublier son discours à la tribune des Nations-Unies où il a dépeint une situation tunisienne émaillée de difficultés économiques et sécuritaires, du fait notamment du voisinage avec la Libye, plaidant pour un soutien exceptionnel de la communauté internationale.

Un appel qui a trouvé manifestement des échos positifs, et BCE n’a pas été indifférent à cette effusion d’intentions positives envers la Tunisie, et l’a fait savoir aux médias, au point qu’il ait eu l’air de vouloir oublier les problèmes qui agitent le pays, en jetant la balle dans le camp du chef du gouvernement, Youssef Chahed, qui s’en occupe, a-t-il dit.  

Le président s’est dit satisfait du niveau actuel du soutien américain, souhaitant qu’il suive une courbe ascendante dans l’avenir, selon la politique des étapes. Comme il s’est réjoui du respect témoigné à la Tunisie à l’étranger, qui est plus important que celui que lui vouent ses enfants à l’intérieur, a-t-il lancé.  

Lors de sa deuxième visite aux Etats-Unis en tant que président de la république, BCE a fait la promotion de la destination tunisienne, c’était un coup de marketing. Reste à en voir les incidences, notamment sur la conférence internationale de l’investissement fin novembre à Tunis. Une manifestation qui est sur toutes les lèvres, et dans laquelle, on place d’énormes espoirs de parvenir à inciter les capitaux étrangers à mettre le cap sur la Tunisie et à relancer les investissements. La situation qui prévaut en interne, ayant atteint un nouveau seuil de gravité avec l’annonce du départ du Petrofac, suscite néanmoins le scepticisme quant à son issue.
Gnet

 

Commentaires 

 
+3 #3 aide toi d'abord
Ecrit par Royaliste     23-09-2016 12:11
Qui va investir dans un pays corrompus qui n'arrive pas a protéger les investisseurs (petrofac, groupe chimique...) un pays qui n'arrive meme pas a gérer ses poubelles ?
 
 
+2 #2 RE: Tunisie : Visite new-yorkaise de BCE : un coup de marketing !
Ecrit par Montygolikely     22-09-2016 20:48
On nous "soporifise" en clamant à cor et a cri, sous un language de "gloriole" qui frise le ridicule, que B.C.E enchaîne les rencontres de "haut niveau", avec des dirigeants qui ont salué les progrès accomplis par la Tunisie, dirigeants planétaires, soit dit en passant, qui auraient du mal à nous situer sur une carte géographique.
En attendant ;
la pauvreté s'amplifie insidieusement dans les ville, la misère s'incruste de façon définitive dans les régions de l'Ouest et du Sud,
le "clanisme" pseudo politique trace des frontières intérieures qui riquent de nous mener vers la guerre civile,
la corruption, à l'image de la saleté ambiante fait tache d'huile,
la contrebande a de plus en plus pignon sur rue,
et que ces maux se propagent de plus en plus vite et que, notre société, purulente, commence vraiment à sentir mauvais.
Et il se dit satisfait du niveau actuel du soutien américain...
Qu'il sache que les Américains et les roitelets du Golfe Persique planifient de "conquerir" tout ce qui va de l'Algérie à la Libye (le Maroc et l'Egypte leur étant déjà acquis) et que ce qui se passe Syrie en ce moment n'est qu'un avant gout de ce qui peut se passer dans notre région demain.
Alors ça suffit ce language qui ne fait que dégrader notre peuple et notre nation
 
 
+2 #1 A la hauteur.
Ecrit par Tunisien     22-09-2016 19:20
Mal-grès son age, je suis fier comme Tunisien de mon président.
Dans ce monde il faut mettre et instaurer les bonnes relations mondiales; Si non avec quoi on va ré-animer notre économie?
 
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