Vallaud-Belkacem à Tunis pour renforcer le secteur de l'enseignement

 

La ministre française a pour l'occasion salué l'expérience tunisienne en matière de transition démocratique, et a réitéré le soutien que lui apporte la France. "Ces accords sont importants pour nos deux pays...nous en avons besoin pour développer nos capacités en matière de formation professionnelle, en matière de recherche, et pour promouvoir le français....ces accords, c'est aussi une leçon de démocratie, ils vont survivre aux années, au delà des gouvernements", a-t-elle dit.
 

Najat Vallaud Belkacem, a exprimé la volonté de créer des centres d'excellence de formation professionnelle, de développer le numérique éducatif, la coopération scientifique, et l'échange d'expertise entre les deux pays. 
 

Elle a également parlé des rapports étroits, qu'entretiennent les deux pays, rappelant que la France accueille 65% des étudiants tunisiens à l'étranger, mais qu'aussi les deux pays possédaient en commun des intellectuels tels que feu Abdelwahab Meddeb.  

 

 "On accorde plus d'un millier de bourses par an pour la mobilité des étudiants tunisiens et nous développons les co-diplomations, notamment pour les ingénieurs et les masters, afin que les étudiants maximisent leur chances et leurs perspectives professionnelles", a-t-elle dit.

Deux cents parcours créés depuis 2012 conduisent à un double diplôme tunisien et français, de niveau Ingénieur ou Master. Certains sont délivrés par les plus prestigieuses des Grandes Ecoles françaises (Centrale, Mines, Ponts, ENSAM) et les meilleures écoles et formations tunisiennes.
 

Concernant le renforcement de l'enseignement du français, Vallaud-Belkacem a exprimé la disposition de la France à renforcer les sections bilingues et à faciliter l'instauration d'un baccalauréat international avec option "français", selon ses dires.
 

Dans le domaine de la coopération scientifique, les deux parties ont célébré, hier lundi, le 25ème anniversaire du comité mixte de  coopération universitaire :" Un évènement qui vise à rendre plus visible ce programme. Il faut saluer l'implication des organismes de recherches en Tunisie et en France qui permettent d'activer notre coopération", a dit la ministre.

 

Les accords signés, cet après-midi entre la Tunisie et la France, visent, entre autres, à mettre en place un cadre commun de compétences requises entre des établissements de formation, Tunisiens et Français, pour permettre aux sortants de la formation professionnelle d'avoir une reconnaissance mutuelle par les deux pays et de pouvoir poursuivre leur formation à des niveaux supérieurs dans l'un des deux pays.  

 

Les accords ouvrent la voie également au développement de la fonction d'inspection technico-pédagogique dans le dispositif national de formation professionnelle, mais aussi à la mise en place de centres d'excellences de formation professionnelle, dans le cadre d'un partenariat "donnant-donnant", et "gagnant-gagnant". 

Ces centres devraient répondre à un certains nombre de critères dont une masse critique de formateurs spécialisés de haut niveau, le maintien d'un niveau élevé d'échanges de ressources humaines qualifiées, ainsi qu'un niveau élevé de visibilité internationale et de connectivité scientifique. 
 

La ministre française de l'Education nationale a effectué une visite de deux jours à Tunis, le 1er et 2 décembre, qui est sa première sortie officielle à l'étranger depuis sa prise de fonction.  Elle a visité, hier, le Centre de formation professionnelle en aéronautique d'El Mghira, ainsi que le lycée français Gustave flaubert à la Marsa, et l'école primaire Paul Verlaine.