Tunisie : Une possible sortie de crise avec le moins de dégâts !

Publié le Vendredi 01 Juin 2018 à 12:48
Youssef Chahed accueillant Béji Caïd Essebsi à l'aéroport mercredi 30 Mai. Un silence de plomb s’est abattu sur la classe politique au pouvoir depuis l’annonce de la suspension du document de Carthage, et l’offensive de Youssef Chahed, mardi dernier, où il s’en est pris à Caïd Essebsi  junior. A part l’appel timide d’Ennahdha à la reprise du dialogue, ni la présidence de la république, ni Nidaa Tounes, ne brochent. Ont-ils été pris de court, par les propos du chef du gouvernement, qui a décidé de ne pas se laisser faire et de défendre son poste jusqu’au bout.

A l’heure où les partis d’opposition dénoncent la gravité de cette crise politique, et pointent un conflit de succession, des luttes entre lobbies et attestent de l’échec du pouvoir en place, les partis au pouvoir d’où la crise est arrivée sont motus et bouche cousue.

Manifestement amer, devant le désaccord persistant entre les différents protagonistes, avant qu’il ne se résolve à geler le pacte de Carthage, Béji Caïd Essebsi avait annoncé dès vendredi dernier qu’il n’allait plus intervenir sur le sujet de changement gouvernemental, acculant les différents protagonistes à aplanir leur différend et à parvenir à un compromis. Mais, au point où en est la situation, où chacun va de son côté, BCE reste le plus habilité à réunir tout ce beau monde, et à concilier des avis inconciliables.

Des arrangements devront être trouvés pour sortir de cette crise avec le moins de dégâts. Le maintien de Youssef Chahed, moyennant un remaniement ministériel et des garanties, semble envisageable.

Le chef du gouvernement, ainsi que les membres de son cabinet, seraient amenés, pour se faire, à s’engager à ne pas se présenter aux élections de 2019, une exigence de Nidaa Tounes, dont la concrétisation serait peu probable.

Le jeune chef du gouvernement a de l’ambition, et de la poigne pour qu’il puisse tenir tête à ceux qui veulent lui barrer la route de Carthage, quitte à offenser son locataire actuel.

La deuxième garantie est à donner à l’influente organisation syndicale, à travers le choix des personnalités à certains portefeuilles ministériels, sur lesquels, elle estime avoir un droit de regard, et le renoncement à toute intention de cession des entreprises publiques, un sujet sur lequel l’UGTT oppose son véto. 

Quelle qu’en soit l’issue, cette crise aura affaibli davantage la Tunisie, nui à la marche de l’administration et de l’économie et approfondi la crise de confiance entre les Tunisiens et la classe politique. Le pays se serait passé volontiers.

Gnet

 

Commentaires 

 
+1 #2 ??
Ecrit par Tunisien     01-06-2018 14:58
à ne pas se présenter aux élections de 2019, une exigence de Nidaa Tounes..
J'aime bien savoir l'objet de cette condition?
à quoi correspond cette condition? si ce n'est pas une preuve que le peuple tunisien prend beaucoup la confiance en vers Mr Chahed.
Après tout il est Tunisien et il a le droit de se présenter.
 
 
#1 RE: Tunisie : Une possible sortie de crise avec le moins de dégâts !
Ecrit par hamada     01-06-2018 13:42
- nahdha veut renouer le dialogue pour la simple raison qu'elle n'a pas obtenue ce quel cherchait
- l'opposition n'a aucune creativite pour le bien du pays leur seul commentaire elle dénonce le problème de succession comme si elle ne cherche pas une place pour la succession
و كل يغني على ليلاه
 
Ces commentaires n'engagent que leurs auteurs, la rédaction n'en est, en aucun cas, responsable du contenu.