Tunisie : Signé, l’accord de Carthage tire la sonnette d’alarme

Publié le Mercredi 13 Juillet 2016 à 13:13
L’accord de Carthage portant sur les priorités du gouvernement d’union nationale a été signé ce mercredi 13 juillet, lors d’une cérémonie présidée par Béji Caïd Essebsi. Dans une allocution prononcée à cette occasion, BCE a déclaré que le chef du gouvernement, Habib Essid, a choisi de solliciter un vote de confiance de l’ARP, rapporte la TAP. Le chef de l’Etat a ajouté qu’il n’était intervenu ni de près, ni de loin en matière d’élaboration du document de Carthage, signalant qu’il s’agit d’une initiative es partis et organisations nationales représentant le peuple. Il a considéré la signature de ce document, comme étant une leçon adressée à l’intérieur et l’extérieur, a fortiori après ce qui s’est dit que les Tunisiens ne s’accorderont pas. "Malgré des référentiels et opinions différents, les Tunisiens sont parvenus à un accord, lorsqu’il s’agit de la patrie et de l’intérêt général", a-t-il dit, selon Shems.

Le document signé par les partis et organisations ayant participé aux concertations à ce sujet, conclut à un aveu d’échec des politiques menées lors de la période transitoire, et met en garde contre la conjoncture critique que traverse la Tunisie, du fait de la montée du terrorisme et de la dégringolade des indicateurs économiques.

Les politiques de la période transitoire n’ont pas permis de concrétiser les objectifs de la révolution, notamment dans les domaines de l’emploi et du développement régional. La période écoulée a vu la hausse du taux de chômage, le recul des indicateurs de développement, la propagation de la corruption et la progression des opérations de contrebande, indique ce document relayé par certains médias dont Mosaïque

L’évasion fiscale s’est accentuée, l’investissement a reculé, et le pays a essuyé de grosses
pertes dans les domaines du phosphate et du tourisme, face à la hausse de l’endettement, souligne le document, faisant état de l’entrée du pays dans une période critique vu la dégradation de la plupart des indicateurs économiques, et de la montée du terrorisme.

Les priorités retenues par ce document portent notamment sur les points suivants :
Instauration de la stabilité et de la sécurité, sans la restauration de l’autorité de l’Etat, il n’y a ni espoir pour le développement ni garantie de la liberté et de la démocratie

Consécration de la transition démocratique et sa préservation des dérives, en imposant le respect de la constitution, de la loi, et des droits et libertés des Tunisiens,

Elaboration d’un programme de relance économique impliquant les secteurs public et privé , avec à la clef la réalisation de projets économiques structurés, la conception de stratégies urgentes à même de sauver les secteurs en difficulté, et la mise en exécution des projets programmés dans les différentes régions. 

La mise en œuvre de ces orientations et priorités requiert audace et volonté, notamment pour ce qui est des volets suivants : 

Consolidation du processus transitoire, restauration de l’autorité de l’Etat,  respect de la loi et préservation des droits et libertés,

Elaboration d’un état des lieux de la situation socio-économique,

Faire face aux grands défis sur la base du projet du plan de développement après son amendement et sa réactualisation, conformément aux priorités convenues

Préparer un programme pour relancer et accélérer la cadence du développement économique, avec la participation du secteur public notamment dans les domaines de l’infrastructure et des grands projets.

Les priorités ont été classées selon l’ordre suivant :
Gagner la guerre contre le terrorisme à travers notamment la mise en place d’une stratégie nationale à ce sujet

Accélérer la cadence du développement et de l’emploi

Combattre la corruption et instaurer les attributs de la bonne gouvernance

Maitriser les équilibres financiers et mettre en œuvre une politique sociale efficace

Instaurer une politique spécifique aux villes et collectivités locales

Soutenir l’efficience de l’action gouvernementale, avec l’engagement des membres du gouvernement à respecter les exigences du travail collectif et solidaire, et parachever l’installation des institutions.

Ce document a été signé par l’UGTT (Hassine Abassi, Samir Cheffi et Belgacem Ayari), l’UTICA (Wided Bouchamaoui, et d’autres membres de l’organisation), l’UTAP (Abdelmajid Zar et d’autres membres de l’organisation), Ennahdha (Rached Ghannouchi, Noureddine Bhiri, et Ridha Saïdi), Nidaa Tounes (Hafedh Caïd Essebsi, Moncef Sellami et Sofiène Toubel), Projet de Tunisie (Mohsen Marzouk, Slim Tlatli, et Abderraouf Cherif), l’union patriotique libre (Slim Riahi, Tarek Tmimi et Samira Chaouchi), Afek Tounes (Yassine Ibrahim et Faouzi Abderrahman), al-Joumhouri (Issam Chebbi et Mongi Ellouz), al-Massar (Samir Bettaïeb et Hichem Sekik), mouvement du peuple (Mohamed Bouslimi et Zouhaïr Maghzaoui), et al-Moubadara (Kamel Morjane et Fethi Bouzguenda), selon Assabahnews
Gnet

 

Commentaires 

 
+1 #1 RE: Tunisie : Signé, l’accord de Carthage tire la sonnette d’alarme
Ecrit par Tn Fr     15-07-2016 11:10
1- combattre la corruption
2- combattre la corruption
3- combattre la corruption
 
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