Tunisie, Samir Dilou tance l’ancien gouvernement et les médias

Publié le Samedi 07 Janvier 2012 à 18:50
Samir DilouSamir Dilou, ministre des droits des droits de l'Homme et de la Justice transitionnelle et porte-parole du gouvernement, a tenu ce samedi à la  Kasbah, un point de presse durant lequel il est revenu sur le dossier des blessés de la révolution, de la gestion des problèmes des sit-in ainsi que de leurs répercussions sur l'économie du pays. Dilou a également envoyé un message aux médias tunisiens en les appelant à faire preuve de plus de professionnalisme.

Blessés de la révolution & décisions de l'ancien gouvernement : Samir Dilou a entamé ses propos par le sujet chaud du moment, celui des blessés de la révolution : "Nous avons étudié le dossier, contacté les personnes concernées et conclu que les demandes des blessés ainsi que de leurs familles sont normales. Nous allons en premier lieu leur octroyer une deuxième somme égale à la première et mettre ensuite à leur disposition le staff médical nécessaire pour les soigner. Et si certains ont besoin de se faire soigner à l’étranger, le gouvernement se chargera des dépenses. Une commission médicale jugera l’ampleur des blessures de chaque cas et nous fixerons l'indemnité nécessaire à chaque personne concernée.  Des cartes seront distribuées à ces personnes afin qu’elles puissent se soigner et se déplacer gratuitement. Il faudra, tout de même, être objectif en tenant compte des moyens dont nous disposons pour assurer cela. Il ne faut pas non plus qu’on exerce une pression sur le gouvernement pour donner ces avantages à des gens qui ne les méritent pas ». A propos de cette histoire, le porte parole du gouvernement a taclé l’ancien gouvernement : «Il semble que l’ancien gouvernement est tombé dans la compassion en attribuant des avantages à des personnes qui ne sont pas concernées par l’affaire. Ils ont pris des décisions sous pression et nous ne pouvons pas faire marche arrière car en voulant économiser 3000 dinars, nous risquons d’avoir des dégâts dix fois plus élevés".
 
Sit-in et répercussions : Le sujet des sit-in et de leurs répercussions sur l’économie du pays a également été longuement évoqué durant la conférence de presse. Le ministre a donné des chiffres effrayants : "Le gouvernement a été mis sous forte pression. Il fallait concilier entre le droit de s’habiller et le droit des universités et autres lieux semblables de gérer comme elles voudraient leurs administrations. Nous ne pouvons pas laisser les forces de l’ordre intervenir. C’est contraire aux principes de la révolution. Nous n’avons pas constitué un ministère des droits de l’homme pour donner une belle image de notre gouvernement. Nous craignions une tournure catastrophique des évènements. Nous avons essayé de gérer l’affaire sans transgresser la loi, sans l’usage de la force mais avec le dialogue. La liberté ne veut pas dire laisser-aller. Le pays a connu plus que 513 grèves depuis la révolution. Seulement 164 étaient règlementaires. Il ne faut pas que les mouvements des contestations aient des répercussions sur l’économie du pays. Par exemple, la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a vu son chiffre d’affaires baisser de 825 millions de dinars. Au lieu de profiter de l’augmentation des prix du phosphate dans le monde, cette compagnie s’est vue fragilisée et risque de perdre des clients potentiels. A titre d’exemple, 90% du phosphate de la Turquie provient de la Tunisie. Si nous perdons le marché, les répercussions seront néfastes à l’économie tunisienne. Quant au groupe chimique, il a été tellement perturbé qu’il s’est retrouvé obligé à importer, sans oublier les 120 entreprises qui ont fermé leurs portes à cause des sit-ins. En conclusion, ces pertes auxquelles s’ajoutent les dégâts causés par les incendies perpétrés durant et après la révolution ont coûté environ 2,5 milliards empêchant l’emploi de 100 000 personnes".
 
A propos des médias : Samir Dilou n’a pas hésité durant son point de presse à pointer du doigt certains médias : "Si nous n’avons pas tenu compte des circonstances exceptionnelles par lesquelles passent la Tunisie, certains journalistes, dont je préfère taire les noms, seraient en prison. Nous passons par une période délicate où le politicien, le journaliste et n’importe quelle autre personne peut commettre des erreurs. Nous comptons sur le dialogue pour nous rapprocher et calmer les esprits pour prendre les décisions adéquates. Certaines personnes attaquent le gouvernement sans raison. Il ne faut pas mélanger gouvernement et parti politique. Nous acceptons les critiques mais certains refusent même de dialoguer et ne font que critiquer ». Ceci n’a pas empêché Samir Dilou de condamner l’agression des journalistes survenue lors du sit-in des enseignants devant le ministère de l’enseignement supérieur : «Nous condamnons ces agissements. D’ailleurs l’affaire sera portée devant le tribunal et les coupables seront jugés très prochainement".
 
Anis Ben Othman
 
 

 

Commentaires 

 
#20 RE: Tunisie, Samir Dilou tance l’ancien gouvernement et les médias
Ecrit par Libertin     19-01-2012 22:37
Mr dilou. Toutes vos sorties ont étaient négatives . De plus ,mon instinct me dit que l on peut pas vous croire , à mes yeux vous êtes comme le mercure. Visqueux et incontrôlable , c est mon humble avis !
 
 
#19 Les grèves à Gafsa!
Ecrit par Dr. Jamel Tazarki     13-01-2012 00:13
Les grèves à Gafsa!
Je vous donne dans la suite une analyse formelle de la situation:
Analyse préliminaire des données:
-Valorisation des ressources de nos entreprises minières
-Quantifier avec exactitude les réserves minières de la Tunisie
-Existence de machines et d’outillage afin d’augmenter la production
-Tendance statistique de la demande
-Tendance statistique des prix
- les moyens logistiques
L’analyse de ces données a conduit les responsables tunisiens à conclure qu’on aurait pu augmenter notre chiffre d’affaire de 1000 Millions d’euros. Mais à cause des grèves nous avons déjà perdu 500 Millions d’euros! Je suppose que ces déclarations de nos politiciens reflètent la réalité et en particulier la vérité (ce ne sont pas des mensonges et des prétextes afin d’attaquer les pauvres…)
Dans ce cas, j’aurais fait dès le début une dette d’un milliard d’euros afin de lutter contre le chômage et investir dans les régions les plus pauvres de la Tunisie (étant donné que nous allons avoir des profits de la vente du phosphate qui sont statistiquement sûr). Cet entêtement des responsables tunisiens à tout gâcher.
Une réforme sociale est indispensable, c’est de savoir comment nous pourrons aider aujourd’hui le fonctionnaire, le paysan, le travailleur et les chômeurs à se fournir les objets, les produits, la masse de consommation dont ils ont besoin. C’est cela que les classes pauvres attendent des politiciens. Elles n’attendent pas que nous leur donnions tant et tant de billets, elles attendent la possibilité de se dégager de l’emprise de la faim et de la misère et de pouvoir vivre, c’est-à-dire d’absorber et de produire des produits. Ce qu’ils attendent, c’est que nous leur apportions la possibilité de sortir de la situation qui leur est faite en tant que classe qui a été toujours ignorée et désavantagée (Je sais ce que c’est d’avoir faim…) Nous n’avons plus le droit de s’attaquer par la force à la masse pauvre! Ne pas répondre aux espoirs et à l’attente de ceux qui ont cru en la révolution de jasmin est une grande déception. La tendance est de nouveau à la chasse aux abus des pauvres qui osent exiger certains droits auprès des institutions. Ce que le gouvernement tunisien est en train de faire avec les plus pauvres en Tunisie est un chantage: „Vous acceptez le presque rien et vous vous taisez ou vous perdez tout!“ Pourtant le peu que demandent les plus pauvres en Tunisie est un pourcentage dérisoire de notre BIP. Ce qui manque chez certains de nos ministres est la capacité de comprendre formellement l’environnement afin de disposer des moyens qui au moment opportun permettront d’écarter les menaces extérieures et de protéger les intérêts de la nation. Il faut savoir utiliser l’information de façon stratégique afin de nous permettre d’aller vers des possibilités inexploitées et de répondre ainsi aux besoins de notre peuple et notre société. Si les entrepreneurs étrangers quittent la Tunisie ce n’est pas à cause des grèves mais plutôt à cause de la méfiance des pays du nord et de l’intelligence tunisienne de ce gouvernement. Comment pourrais-je faire confiance aux promesses de Monsieur Rached Ghanouchi s’il déçoit même l’un de ses meilleurs amis, qui est Monsieur A. Mourou. Il lui promet l’un de trois portefeuilles (ministère de la Justice, ministère des Affaires religieuses ou ministre des Affaires juridiques) et il ne tient pas à la fin ses promesses:
www.investir-en-tunisie.net/.../
Je suis triste, ce n’est pas parce qu’il ne tient pas ses promesses mais plutôt par ce que je ne peux plus le croire! Je suis un musulman croyant et pratiquant et je ne tolère pas en tant que musulman ce genre de comportement.
Dr. Jamel Tazarki
www.go4tunisia.de
Allemagne
 
 
-6 #18 RE: Tunisie, Samir Dilou tance l’ancien gouvernement et les médias
Ecrit par lecteur     11-01-2012 12:34
monsieur Dilou, vous oubliez que Hitler a élu démocratiquement!!!!
On ne peut se permettre de vous signer un chèque en blanc
 
 
-5 #17 RE: Tunisie, Samir Dilou tance l’ancien gouvernement et les médias
Ecrit par hammadi     11-01-2012 12:13
dilou-prane
 
 
-8 #16 Optimistic, Try the best you can
Ecrit par qwer     09-01-2012 17:03
I really want help you,
But God loves millionnaire...
Try the best you can ... yes, yes, we can ...
Yalla Gannouchou , cette chanson est Halal ..
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