Tunisie : Réponse de Sellami à Talbi sur le lien entre Coran et Sunna

Publié le Jeudi 04 Avril 2013 à 18:15
Dr Mohamed Mokhtar SellamiDr Mohamed Mokhtar Sellami, ancien mufti, et islamologue, critique dans un long texte diffusé sur Internet, argumenté par des versets de Coran et de hadiths,  l’approche de l’universitaire et historien Mohamed Talbi, qui se dit "adepte du coran, et rejette la sunna du prophète".  Sellami récuse et qualifie de "grave" la déclaration récurrente de Talbi, où il affirme que sa dévotion de Dieu se base sur "l’amour et non sur la crainte". Gnet a traduit de larges extraits de cette réponse fort intéressante.

Cheikh Sellami évoque en préambule de sa réponse les deux tourments dont souffrent à notre époque les Tunisiens, que de nombreuses sociétés musulmanes dans le monde en partagent la souffrance.

Le premier tourment est d’être accaparé par le débat politique ; "certains s’apparentent à une éponge qui absorbe tout ce qui est versé dedans, sans qu’ils ne se hissent à saisir les sources des informations pour distinguer ce qui est véridique de ce qui est fallacieux, et sans qu’ils n’aient le moindre apprentissage pour le suivi des événements, et leur analyse de manière à y mettre de l’ordre dans le temps, et à en relier les causes", a-t-il dit dénonçant le fanatisme dans la perception des faits.

"Le deuxième tourment est l’invasion par des analphabètes en religion de domaines où ils s’appuient sur leurs sentiments et leur imagination. Ils s’improvisent en tant que législateurs des jugements religieux. Alors que le niveau d’instruction et de culture de certains rivalise avec celui des vendeurs ambulants, et celui  des autres pourrait atteindre, le niveau universitaire, mais dans d’autres spécialités. Pour tout diplômé de l’université, on fait confiance à l’institution qui en a témoigné de la valeur scientifique dans sa spécialité. Il est analphabète en dehors de cela. Le professeur de littérature ou d’histoire n’est pas habilité à soigner les malades, il est analphabète en médecine, même si la médecine a en commun avec la littérature le fait que ces deux disciplines appartiennent aux sciences humaines et non aux sciences exactes. Dieu merci, les gouvernements ont immunisé leurs citoyens des intrus de la médecine, qui sont exposés à la responsabilité pénale. Il en était de même avant pour les sciences religieuses, celui qui n’atteint pas le niveau scientifique l’habilitant à émettre des Fatwa, et qui transpose ses opinions personnelles sur le droit religieux, est puni, ce qui revient à protéger les hommes de la falsification et des falsificateurs". (...).

"Il est de ceux qui a été très actif, qui a présenté ses avis et conceptions, comme étant la religion, et a attiré l’attention à travers sa propagande (…) Dr Mohamed Talbi qui déclare qu’il est spécialiste en histoire, et je ne lui conteste pas sa spécialité. Les spécialistes de cet art jugent la valeur de son apport, et de son niveau. Nous attendons de lui et de ses collègues historiens de présenter à la Tunisie un travail scientifique documenté sur son histoire, notamment pendant les trois derniers siècles. Et aussi sur l’histoire islamique en Inde, en Chine et dans les pays du Moyen-Orient, et  j’affirme qu’ils ont un besoin pressant de ceux qui véhiculent les connaissances exactes à leur sujet. La connaissance demeure le premier attribut de la coopération. Mais Pr Talbi n’a pas daigné s’occuper de sa spécialité et s’est présenté aux gens, éblouis qu’ils sont par les titres qui lui sont attribués,  en tant que savant religieux qui a dépassé la connaissance des jugements religieux, pour atteindre le  rang de l’Ijtihad (effort de réflexion et d’exégèse des textes fondateurs de l’Islam), voire le degré ultime  d’al-ijtihad, en attestant de ce qui ce qui est considéré comme une preuve et ce qui ne l’est pas, ce qui doit intervenir en premier lieu, et ce qui peut-être relégué." (…)

"Il se présente comme un coranique, qui met en doute la sunna, son doute l’a mené à la refuser. (…). C’est un homme rigide dans son doute, il  représente un maillon de la chaîne du scepticisme dans l’histoire de la pensée humaine, celle qu’ont empruntée les sophistes grecs, et ont arrêté l’évolution de la connaissance par leur doute nihiliste, jusqu’à ce que la pensée humaine a sauvé Socrate, et ses disciples qui lui ont succédé.  

L’humanité n’a pas guéri de ce dévoiement, il apparait de temps à autre, celui qui adopte le doute nihiliste, malgré ce qu’a démontré Descartes qui ne souffre d’aucun doute, et qui a eu un impact sur le progrès scientifique. le Coran l’a précédé avec la parole de Dieu "ceci est tout aussi vrai, que le fait que vous parliez". Les outils de la connaissance véridique sont, en fait, la révélation et la raison.  

Mais le doute a miné les esprits de certains qui pourraient s’en référer dans une envie de se montrer, et de prouver qu’ils ont atteint un degré de connaissance supérieur au reste de l’humanité." (…). "Taha Hussein l’a fait, en reniant la poésie pré-islamique (الشعر الجاهلي) à une étape de sa vie. Mais la différence de Taha Hussein et Talbi, est que le premier a connu et a côtoyé la poésie pré-islamique, et ses conclusions peuvent bénéficier de quelques excuses, alors que Talbi met en doute la sunna, la renie, alors qu’il ne l’a pas côtoyée. J’ai entendu de lui un amalgame, qui en prouve sa totale ignorance.

Il a dit qu’il défie quiconque qui lui montre un seul hadith (communication orale du prophète) d’Aboubeker Seddik, (que Dieu soit satisfait de lui), qui est le compagnon du prophète, "paix et grâce à son âme", et celui qui l’a côtoyé le plus. Alors que les hadiths attribués à d’Aboubeker Seddik se comptent par centaines. Dont 80 hadiths qui lui sont imputés ont été relayés dans le recueil d’Ahmad Ibn Hanbal,  les hadiths relatés d’une manière exacte sont au nombre de 49, ainsi que 30 hadiths faibles  (…). L’Imam Assiouti a ressorti 962 entre hadiths et textes d’Aboubeker Seddik". (…).

"D’un autre côté, Talbi déclare qu’il est coranique et refuse la sunna, malgré cela il a continué au cours des dernières années à opter pour le Hadith : "l’ensemble des créatures sont les enfants de Dieu".  Il a fait de ce Hadith le titre de l’un de ses livres, et ce hadith est (…) faible. Ibn al-Jouzi en a même attesté de l’inexactitude.

Par ailleurs, il a réitéré l’appel à la coopération entre l’Islam et le christianisme, et a écrit un jour qu’il a mis sur son lieu de prière le Coran à sa droite, et la torah à sa gauche. L’église s’en est rassurée, le considérant comme l’un des grands oulémas accrédité pour véhiculer la politique qu’elle a adoptée depuis le Vatican 2. Depuis trois ans, il a écrit un livre et en a consacré une importante partie aux contradictions contenues dans la torah, et les textes contraires à la raison qu’elle a comportés.

C’est une chose connue, et mes étudiants l’ont découvert depuis 40 ans dans les analogies que j’effectuais, lorsque nous analysions le récit coranique, à travers la comparaison de sa méthodologie et sa sincérité à la falsification qui meuble la torah ainsi que l’évangile. Je ne sais pas s’il a gardé un lien étroit avec l’église, ou s’il lui a tourné le dos, et a éloigné de son lieu de prière un livre, auquel il a accolé le qualificatif de sacré. Ces récits imaginaires et fallacieux sont loin des prophètes et de la sacralité, la sacralité est dédiée à la vérité et non au mensonge et à l’affabulation.

C’est ce que j’ai présenté montre la grande distance qui le sépare de la sunna, et les chimères qu’il a propagées. (…). Mais, ce qui m’a poussé de consacrer une partie de mon temps à rédiger cet écrit, ce n’est pas sa prétention qu’il est coranique, incrédule et qui refuse la sunna, mais ce qui est grave est cette déclaration qu’il a répétée lors de ses émissions télévisées, selon laquelle, "il aime Dieu, et ne le craint pas", et qu’il se moque de celui qui croit à l’enregistrement des erreurs de l’Homme. Il en ressort son refus du Coran, autant que de la sunna. Le Coran est un tout, et n’est compris en tant que parole Dieu que sur la base de son unicité auprès de Dieu. (…). Celui qui refuse l’un des ses textes, le réfute dans son intégralité". Cheikh Sellami invoque des versets de Coran pour corroborer ses propos, et qui montre que Dieu comptabilise tous les actes des humains, des plus anodins aux plus grands. (…).

Le prophète Mohamed (paix et grâce sur lui) est enjoint  de craindre Dieu et de proclamer sa crainte aux gens. "Je crains, si je désobéis à mon Seigneur, le châtiment d'un jour terrible". Verset 13 de la sourate Al-Zumar. (…).

"Pr Talbi s’est adressé avec cette conception dangereuse aux jeunes, les appelant à s’affranchir de toutes les valeurs morales, et des devoirs religieux, ça leur suffira d’aimer Dieu. C’est une doctrine dont les fondements se retrouvent chez les groupes dévoyés, qui ne voient pas de mal qu’il y ait un péché avec la foi, c’est ce qui prônent, par ailleurs,  les usurpateurs du soufisme. Je pense qu’il s’ est également inspiré des chrétiens, a fortiori les hommes de l’église qui fondent leur prédication  sur l’amour.

Leur amour les a conduits à la cruauté qui fait froid dans le dos de ceux qui craignent Dieu, pendant les croisades, le bain de sang à Beït al-Makdas,  dans les pays musulmans à commencer par la conquête coloniale jusqu’à l’Irak, l’Afghanistan, Guantanamo, outre la deuxième guerre mondiale qui a provoqué plus de cinquante millions morts.

Ce qu’ont invoqué les détracteurs de l’église chrétienne pour s’en prendre à l’hégémonie de l’église, est d’affirmer que les hommes de l’église sont des humains, et l’autorité qu’ils prétendent ne s’appuie pas sur une preuve. Pr Talbi a transposé cela sur la Charia islamique, pour dire qu’elle est une action humaine non-contraignante. Que le Feqh islamique (jurisprudence) ne soit pas infaillible dans les détails de ses jugements, c’est nécessairement admissible, aucun vrai savant musulman n’a prétendu qu’il est infaillible ou qu’il parle au nom de Dieu. Mais l’Islam a fait la distinction entre savant et illettré". (…).

Le Coran a obligé tous les croyants et les croyantes à se référer aux jurisconsultes pour connaître les jugements islamiques. Le feqih (jurisconsulte) est celui qui a appris des oulémas, jusqu’à ce qu’ils ont jugé de sa compétence pour pratiquer la jurisprudence.  Pr Talbi n’est pas catégoriquement de ceux-ci, il s’en tient au texte coranique ; qu’il puise les jugements de sa religion des Oulémas, s’il est sincère dans sa prétention qu’il est coranique". (…).

"Le fait d’évoquer le principe de se contenter du seul amour, et d’enlever la crainte de Dieu, est un séisme violent qui sape les valeurs comportementales, et incite à la souveraineté de l’anarchie. Il y a une grande différence entre la crainte de Dieu qui est le plus fort mobile du courage et de la rectitude, et la peur des despotes, le carburant de l’hypocrisie. Je considère son opinion comme le pire appel destructeur qui ouvre la porte du relâchement, qui pervertit les âmes et les esprits. Je le rappelle premièrement à l’humilité, et que sa fierté ne le conduise pas au péché, qu’il annonce sa repentance, j’ai accompli mon devoir de pitié à son égard, je souhaite qu’il retrouve le droit chemin, ou bien, vous avez votre religion et j’ai la mienne". (…).
Traduit par H.J.


 

Commentaires 

 
+20 #12 لن تزيد دعوات الردة المؤمنين إلا إيمانا.
Ecrit par Musulman.     18-04-2013 09:53
إلى خموس،

العيب كل العيب على هذا المؤرخ المستشرق والمتأسلم الذي طرح في هذه الظروف هذا الموضوع الذي هو دعوة إلى الردة ومعصية الخالق سبحانه وتعالى.
 
 
-20 #11 désolé messieurs
Ecrit par khammous     15-04-2013 20:44
Désolé ce sujet peut attendre pour être réfléchi. L'urgence de la Tunisie est L'économie et le social.Il est vrai que les Islamistes ne sont pas du tout gênés pour gouverner une société dont l'économie est en faillite.Mais il est vrai aussi que la démocratisation ne peut se forger sur fond de crise économique ..Que veulent au juste les Tunisiens ..On le saura aux prochaines élections si des fois elles ont lieu..
 
 
+12 #10 Apprenez l’Islam.
Ecrit par Musulman.     08-04-2013 10:05
@Ben Whirlpool

Le haut diplômé en agriculture est un analphabète en médecine, en physique nucléaire et autres spécialités non étudiées. De même, le public peu connaisseur a besoin de spécialistes dans les domaines peu ou non connus. Dieu nous Ordonne dans plusieurs endroits du Coran de se référer aux savants lorsqu’on ne connait pas. Cela n’a rien à voir avec le clergé qui veut imposer de faux concepts sous l’influence de l’autorité religieuse. C’est plutôt cet historien qui veut créer son propre clergé.

Il s’agit d’un historien, n’ayant aucun diplôme en sciences Islamiques, qui émet un avis pervers contraire aux règles scientifiques et frôlant la mécréance. Notre illustre savant lui répond scientifiquement. Sa réponse, qui comporte plusieurs moqueries et satires, dévoile l’ignorance profonde et totale de cet historien en sciences Islamiques. Référez-vous plutôt au texte original en arabe de la réponse à cet historien, intrus en sciences Islamiques. Il y a même une menace de qualification de mécréance par une subtilité qui n’est détectée que par ceux qui ont un excellent niveau en Arabe. La réponse de notre illustre savant annule toutes les pensées avancées par cet historien.

Sous couvert de la laïcité, qui est une mécréance, il est permis aux non musulmans d’être professeur de sciences Islamiques. Nous n’avons aucune objection à la science et à l’apprentissage. Seulement, la majorité de ces non musulmans, complotent pour émettre des idées destructrices dont la non-conformité à l’Islam n’est pas détectée par le grand public. Il existe une science (celle des bases de la législation) qui nous permet de détecter les failles de ces idées destructrices et de les rejeter pour vices de forme et / ou de fond.

Appliquant ces règles et principes aux idées de cet historien, le résultat est le rejet de toutes ses idées vicieuses, perverses et aberrantes pour non-conformité à la science.

L’un des torts de cet historien est son rejet injustifié de toute La Sunna, y compris les Hadiths de forte authenticité. L’une des failles de sa logique perverse est le rejet de toute La Sunna sous prétexte d’existence de Hadiths de faible authenticité. Il n’y a rien apporté de nouveau ou d’utile ; la question ayant été largement débattue sous tous ses angles par les savants de toutes les époques et le sujet est devenu mâture.

La crainte de Dieu est Un Ordre Divin dans Le Coran Adressé à tous les croyants ainsi qu’aux mécréants. Donc cet historien, en scandalisant sa perversion, incite le public à désobéir à Dieu en ne Le craignant pas qui est le début du chemin vers l’apostasie.
 
 
+14 #9 ردي عن المؤرخ المتطفل في العلوم الشرعية.
Ecrit par Musulman.     07-04-2013 19:52
بواسطة العالمانيّة (اللائكيّة) التي هي كفر، يمكن أن يكون الكفار وسائر أعداء الإسلام طلبة ثم أساتذة بالجامعات التي تدرس فيها العلوم الشرعيّة. فهؤلاء الأعداء يخرجون لنا مقولات مخالفة للإسلام هدامة ومخربة يراها عامة الناس سليمة ومقبولة في الظاهر. ولكن لا يجد الخلل فيها ويوضحه للعامة إلا الراسخون في العلم ويكون ذلك أساسا بعلم أصول الفقه. فنطبق قواعد أصول الفقه لبيان الخلل وإسقاط مقولات أعداء الإسلام شكلا وأصلا ثم موضوعا. وكل اجتهاد فاسد يكون هداما ويكون صاحبه مجرما إن ساءت نيته. فكل اجتهاد يمكن قبوله أو رفضه اعتمادا أساسا على ضوابط وقواعد أصول الفقه.

وقضية الاكتفاء بالقرآن قديمة رد عليها عديد العلماء منهم حجة الإسلام أبو حامد الغزالي رضي الله تعالى عنه ونفعنا بعلمه. وجاء يحيي هذه الفتنة مؤرخ لم يجد من يصغي إليه في بحوثه التاريخيّة فلم يجد من حيلة لسماع الناس له إلا الخروج عن اختصاصه ليتحدث في العلوم الشرعيّة التي هو فيها جاهل تمام الجهل وأمّيّ. وهو لا يملك أيّ شهادة علميّة في العلوم الشرعيّة التي يتطفل فيها بالجهل والفوضى والتخريب والهدم.

وقد أبلغ فضيلة الشيخ الدكتور محمّد المختار السلامي حفظه الله تعالى القول في الرد على هذا الضلال. وأزيد عليه ما سيأتي.

قال الله تعالى في سورة فاطر (إنّما يخشى اللهَ من عباده العلماءُ). وإذا كان هذا المؤرخ لا يخشى الله تعالى فقد خرج من زمرة العلماء. وكذلك، فقد سبق لهذا المؤرخ قذف أم المؤمنين السيّدة عائشة الصديقة بنت الصديق رضي الله تعالى عنهما وذلك في إحدى الإذاعات. وأقل ما قاله العلماء في هذا الموضوع هو استحقاق حد القذف الذي هو ثمانون جلدة. وأكثر ما قاله العلماء قول ابن العربي الذي يرى تطبيق الآية 57 من سورة الأحزاب (إنّ الذين يؤذون الله ورسوله لعنهم الله في الدنيا والآخرة وأعد لهم عذابا مهينا). وإني لست قاضيا رغم أهليّتي للقضاء الشرعي، فأقول أنّ المحب لا يؤذي من يحب. وهذا تكذيب العمل للقول بحب الله تعالى. إذن، فلا نصدق ادعاءه الكاذب بحب الله تعالى.

ومن جهة الموضوع، فالسنة النبويّة الشريفة وحي مثلها مثل القرآن ولكنها أقل درجة منه للفظها البشريّ وذلك لقوله تعالى (ما ينطق عن الهوى إن هو إلا وحي يوحى). والسنة ضروريّة لتفسير القرآن وبيانه. ألا ترون أنّ القرآن تقع كتابته مباشرة بعد نزوله وقد اختلطت بعض المصاحف الخاصة بالتفاسير المتلقاة من الرسول الأعظم صلى الله تعالى عليه وسلم ؟ فمن أجل ذلك وقع حرقها عند جمع القرآن. وكذلك، فإنّ الآية الكريمة (وأنزلنا إليك الذكر لتبيّن للناس ما نزّل إليهم) دالة على وجوب اتباع السنة. ومن السنة نعرف مثلا عدد ركعات الصلوات المفروضة ومقادير الزكاة وغير ذلك. والمختصون في القانون والحقوق يقارنون ذلك مثلا بالأمر الترتيبي الذي يأتي موضحا للقانون أو المنشور المفسر للأمر.

وإن رفض هذا المؤرخ السنة لضعف بعض الأحاديث، فما هذا الصنيع إلا جهل وتعسف إذ أنّ العلم الذي يصحح ويضعف الأحاديث (علم أصول الحديث والدراية وعلم الرجال) لم يجد الكفار أحسن منه فأخذوه عنا واستعملوه وصاروا يدرسونه للطلبة ولكن بطريقتهم. وبعد الحجة على الجهل، فالدليل على التعسف هو ترك هذا المؤرخ لما ثبتت صحته من السنة وعلى الأقل ما صح وتواتر عند الإمام الأعظم أبي حنيفة رضي الله تعالى عنه. ومن آمن ببعض الوحي ورفض البعض الآخر فقد كفر وهذا التكفير للفعل فقط فنحن المسلمون لا نكفر الأشخاص.

وعدم خشية الله تعالى معصية. فقد أمر الله تعالى في كتابه العزيز رسوله صلى الله تعالى عليه وسلم والمؤمنين والكفار بخشيته وتقواه لقوله تعالى (يا أيها النبيء اتق الله) و (يا أيّها الذين آمنوا اتقوا الله ولتنظر نفس ما قدمت لغد واتقوا الله إنّ الله خبير بما تعملون) و (يا أيها الناس اتقوا ربكم). فالكافر إذا اتقى الله يسلم إذ الإسلام جزء من تقوى الله؛ والمسلم الذي يرفض تقوى الله تعالى فقد عصى وتردى في الضلال واقترب من الردة. وإني ألتمس لهذا المؤرخ عذرا فأعتبره شاعرا لكونه أديبا فقد قال الله تعالى عن الشعراء (وأنّهم يقولون ما لا يفعلون). ونحن لا نأخذ العلم الشرعيّ عن السفهاء والأدباء والشعراء الضالين وعن غير المختصين فيه الذين يقولون ما لا يفقهون. بل نأخذ عمن نثق في علمه وتقواه وخشيته لله تعالى من الطائعين الورعين المتعففين حتى عن المباح المتقربين لله تعالى بما جاء بالقرآن وبالسنة أيضا.
 
 
-17 #8 Messieurs la pensée unique est antinomique à l’Islam
Ecrit par Skander Ben Baccar     06-04-2013 12:31
Dieu, dans toute sa puissance et sagesse, a dit : Homme je t’ai créé de telle manière que si ta volonté veut atteindre ce qui se trouve au delà de Mon Royaume tu peux l’atteindre.

Mr Talbi essaie de faire comprendre aux tunisiens que la voie pour Dieu est éternellement ouverte à nous les humains. Aussi graves, énormes, abyssales sont nos péchés, rien, ni personne ne peut nous empêcher d’essayer de trouver le chemin qui mène à la miséricorde et à la Grace de Dieu. Nous sommes libre et nous assumons les conséquences de cette liberté. Mais il ne faut jamais perdre espoir, confiance en Dieu et en sa miséricorde. (wa laa taqnatou min rahmati Allah)

Par contre Mr Sallemi semble essayer de nous faire comprendre que le salue de nos âmes et la voie de la miséricorde passe essentiellement par des hommes comme lui qui détiennent la vraie connaissance de l’Islam, qui se disent des oulamas, que l’homme est incapable de penser par lui même sa propre relation avec son créateur sans passer par l’approbation et la bénédiction des Oulamas!!! Ceci me rappelle la fameuse et tristement célèbre invention de l’église catholique : le Purgatoire.

L’islam a révolutionné la manière de penser, de pratiquer sa foi, de croire et de communiquer avec son créateur. L’islam a éliminé tout intermédiaire et toute interférence humaine des les rapports de l’homme avec Dieu.

Les hadiths et la Sunna ne peuvent absolument être l’égal du coran. C’est juste une source contextuelle et supplémentaire pour l’Ijtihad. Ils ne pèsent rien de plus et rien de moins. Ils sont l’égale de toute nouvelle source d’ijtihad. À chaque temps, époque son Ijtihad. Les temps changent et les contextes changent et les besoins des hommes évoluent. En sacralisant ces sources vous les mettez en concurrence voire même l’égale du coran.

Notre prophète n’est ni sacrée ni plus sacrée qu’un autre prophète, messager. Attention...ne l’élevez pas au-delà de ce qu’il est comme d’autres l’ont déjà fait. C’est un uniquement un prophète et messager. C’est clair, c’est explicite, c’est sans équivoque dans la fin de la sourate de la baqaraa (les derniers versets 283 – 286).

Mr Talbi est amoureux de son créateur, tout est à son honneur. Je lui envie cette amour. Déclarez avec une aussi grande ferveur son amour pour dieu c’est la raison d'être de tout être humain.
 
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