Tunisie : Ras Jdir sous contrôle, initiative de pacification de la Libye

Publié le Vendredi 01 Août 2014 à 13:42
Ras Jedir est sous contrôle, côté tunisien. Le ministère de l’Intérieur annonce ce vendredi 1er août que suite à une tentative d’envahissement du passage frontalier de Ras Jdir par certains ressortissants étrangers, estimés à plus de 6 mille personnes, un groupe a essayé d’accéder de force au côté tunisien, et a été contré par les unités sécuritaires et militaires. Le chef de district de police de Ben Guerdane  a été atteint d’une balle perdue au niveau de la jambe du côté libyen.

Le ministère annonce que la situation côté tunisien est sous contrôle. Toute personne qui ne répond pas aux dispositions en vigueur,  a été empêchée d’entrer au territoire tunisien, ajoute-t-il.

L’affluence était grande ces derniers jours à Ras Jdir, et plusieurs milliers d’arrivées de différentes nationalités y ont été enregistrées.

Radio Tataouine a évoqué ce matin une régression du flux des arrivées au point de passage frontalier de Ras Jdir, avec la poursuite du transfert des ressortissants égyptiens, par un groupe 200 personnes, à l’aéroport de Jerba Zarzis, en coordination entre les autorités tunisiennes et l’ambassade d’Egypte en Tunisie.

Seuls les ressortissants munis d’un billet d’avion sont autorisés d’accéder au territoire tunisien pour se diriger directement à l’aéroport, où ils doivent être rapatriés en 24 heures.

Deux ressortissants égyptiens ont trouvé la mort hier jeudi au niveau du passage frontalier côté libyen. Cette mort est due à une grande bousculade entre des milliers d’Egyptiens, estimés à 15 mille selon des sources libyennes, et qui tentaient de regagner leur pays à travers la Tunisie, selon des sources médiatiques concordantes.

Vers la déclaration de Tripoli et Benghazi,  deux villes désarmées
Le conseil des sages propose une initiative de pacification de la Libye. Ce faisant, le conseil des sages et de la choura en Libye a proposé une initiative de règlement du conflit militaire, décrétant Tripoli et Benghazi deux villes désarmées, selon l’agence de presse libyenne, relayée par le site du BBC arabic.  

La Libye connait cette dernière période une escalade meurtrière entre milices armées, qui cache une rivalité pour le leadership entre les grandes tribus libyennes. La recrudescence de la violence intervenue depuis près d’un mois a fait 214 morts et plus de 981 blessés, selon le ministère de la santé libyen.

La crainte que notre voisin du sud ne sombre dans la guerre civile, hante tous les esprits. Le spectre de la somalisation est tout aussi présent, à moins que la sagesse ne transcende la logique des armes. D’où cette initiative de pacification. Celle-ci appelle les parties adverses à décréter un cessez-le-feu, afin que le conseil des sages puisse mener des négociations avec l’ensemble des protagonistes du conflit.

Le dialogue vise à parvenir à des solutions à même de rétablir l’autorité de l’Etat, de transmettre toutes les positions qui en relèvent aux autorités concernées, dont le ministère de l’Intérieur, la douane, les ports, et de livrer les camps militaires à l’état-major.

Annoncée hier jeudi 31 juillet, l’initiative déclare Benghazi et Tripoli, deux villes désarmées, en fixant un calendrier pour l’application de ses différentes clauses, concomitamment avec le transfert des positions par les parties en conflit.

L’initiative prévoit l’arrêt des campagnes médiatiques lancées par des chaînes à la solde des parties rivales.

Un groupe de travail a été créé, sous l’égide de la Tunisie, à l’issue de la réunion des ministres des Affaires étrangères  des pays limitrophes de la Libye, les 13 et 14 juillet dernier à Hammamet, pour favoriser une solution politique en Libye. Coordonné par l’Egypte, il vise à encourager un dialogue inter-libyen, et à inciter les différents protagonistes à s’asseoir autour d’une même table pour régler pacifiquement leurs différends.

Ce faisant, sur le front militaire, le Général dissident Khelifa Haftar a exclu que des milices aient pris le contrôle de Benghazi, deuxième grande ville en Libye, qualifiant le retrait de ses forces de certaines positions, "d’opération tactique" en prélude à plus de combats.

Les différentes milices opérant à Benghazi sont rassemblées sous la bannière du conseil de la choura des insurgés de Benghazi.
Gnet


 

Commentaires 

 
+3 #1 il faut prendre notre avenir en main
Ecrit par Royaliste     01-08-2014 13:59
1-La Tunisie ne pourra pas survivre a un chaos en Libye : réfugiés, incursions des islamistes, le sud sera déserté par les touristes, le 1/3 sud de pays va etre paralysé…. Et on n’a pas de pétrole ou de gaz pour survivre.

2-les soldats jordaniens ont étés les premiers a entrer a Laazizya a Tripoli, savez vous pourquoi ? la Jordanie a envoyé ses soldats pour que le nouveau gouvernement donne plus de contrats aux entreprises jordaniennes.

3- savez vous pourquoi la France a assasiné Guaddafi ? pour que, entre autres, Total ai les contrats pétrolier.

4- savez vous pourquoi les usa ont colonisé l’Irak ? pour mettre la main sur son pétrole.

On a le choix, soit regarder les tunisiens se faire égorger un a un, soit agir avec nos voisins pour pacifier la Libye.

Economiquement ca ne peut être que bénéfique,
- tous les frais qui seront engagés par la Tunisie seront remboursés par le gouvernement libyen. La logistique sera bien sur assurée par les entreprises tunisiennes (avez-vous une idée sur combien facture par jour et par soldat les entreprises de logistique us en Irak occupé ?)
- les compagnies tunisiennes auront des débouchés et des opportunités énormes. expl très simple: tunisair pourra relier Tripoli au monde vue qu’ils n’ont plus d’avions…

Militairement, l’armée tunisienne sera amener a développer des compétences dont elle aura besoin. L’armée pourra se faire aider par d’autres armées. Expl : aujourdhui les Emirats recrutent des officiers sud africains pour entrainer les soldats de leur armée nationale. De plus la Tunisie devra agir dans le cadre d’une coalition régionale : l’Algérie et la l’Égypte, qui ont autant besoin que nous d’une Lybie stable.

Politiquement, ca sera la premier action dans la construction de l’Union du Magréb. Au lieu de toujours quémander ou attendre que l’occident prenne des décisions (qui ne vont jamais dans le sens de nos intérêts), cette fois ci, on prends nos destins en main et on travail pour construire un meilleur avenir.
 
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