Tunisie : Quelles exigences de la guerre contre le terrorisme ?

Publié le Mercredi 18 Février 2015 à 18:14
Nos forces sécuritaires et militaires paient le plus lourd tribut au terrorisme. La Tunisie est de nouveau endeuillée, suite à la lâche attaque terroriste survenue hier à Boulaâba (Kasserine), ayant fait quatre martyrs, parmi nos valeureux agents de la garde nationale. Les forces des ténèbres n’ont pas l’air d’abandonner leurs vaines tentatives de déstabiliser la Tunisie et de torpiller son processus démocratique. Elles ne semblent pas désespérer d'affaiblir l'Etat et ses institutions, et de plonger le pays dans le chaos afin qu'elles puissent donner corps à leur projet apocalyptique.

La réussite de la Tunisie à mener sa transition à son terme, à organiser ses élections démocratiques, à mettre en place des institutions durables, celles de la deuxième république, ne paraissent pas dissuader ces organisations de lâcher les armes et de se déclarer vaincues.

Les multiples attaques assénées par anticipation à ces groupes, par nos forces sécuritaires et militaires, avec le démantèlement de plusieurs de leurs réseaux et cellules, ne les incitent pas à capituler. Jusqu’à quand vont-ils continuer à attenter aussi lâchement à la vie de nos valeureux soldats et agents sécuritaires ? Comment peut-on stopper net leurs actes criminels, et les mettre hors d’état de nuire ?

Il va sans dire que le terrorisme n’est pas propre à la Tunisie, c’est désormais un phénomène transfrontalier et tentaculaire, dont les origines, les instigateurs et les parrains sont aussi obscurs que les objectifs qu’il poursuit.

Le terrorisme est en train de façonner la carte de la région arabe, selon un plan maléfique, en anéantissant pays après pays, et en faisant voler en éclats des histoires, des cultures, et des civilisations. Là où il sévit, le terrorisme substitue à l’autorité de l’Etat et des institutions, le diktat de groupes et groupuscules armés, prônant  la culture de la mort, et la stratégie du désordre et du chaos.

On assiste impuissants à la chute de grandes nations, d’ores et déjà livrées à des organisations armées, se déclinant sous différentes appellations qui sèment la peur et la frayeur, à tout va.

La Tunisie qui a échappé tant bien que mal à la dislocation politique, sociétale, et sécuritaire, observée dans d’autres pays de la région, est dans le collimateur de ces groupes qui s’obstinent à l’entraîner dans le même bourbier. Face aux menaces, et dans un contexte régional instable, marqué notamment par l’escalade militaire et sécuritaire en Libye, notre pays doit s’entourer de toutes les précautions, pour se prémunir, autant que faire se peut, contre cette hydre, animée par la logique, rien à perdre, tout à gagner.  

Les autorités disent et redisent que l’on est en guerre contre le terrorisme, et que cette guerre sera dure et de longue haleine et requerra beaucoup de sacrifices. Cela induit la plus grande fermeté face à ces groupes, qui doivent subir les plus lourds châtiments.

La situation de guerre suppose aussi que les ministères de la Défense et de l’Intérieur soient prioritaires en termes de budget, et que nos agents sécuritaires et militaires puissent bénéficier des équipements nécessaires leur permettant d’accomplir leur noble devoir dans les meilleures conditions.

Le combat contre le terrorisme ne sera efficace, qu’avec l’aide de toutes les composantes de la société et du peuple, qui doivent afficher l’union sacrée. Celle-ci ne doit pas être un vain mot, mais implique que l’on consente collectivement des sacrifices, que l’on mette en sourdine les revendications sociales, que l’on arrête les grèves et les sit-in afin de ne pas disperser les efforts de notre appareil sécuritaire et militaire appelé à être déployé en force sur nos frontières et dans les régions infestées par ces groupes armés.

Reste que la lutte sécuritaire ne peut, à elle seule, vaincre le terrorisme, et l’extirper à la racine. Elle doit être complétée par une lutte éducative,  religieuse, et culturelle destinée en priorité à la jeunesse, proie facile de ces groupes. Une action qui doit impliquer l’école, les médias, la société civile…à même de véhiculer la bonne et juste compréhension de l’islam, d’en expliquer les fondements et les préceptes, et de purifier les esprits des jeunes de tous les travers et déviations que ces groupes cherchent à les en convaincre, par endoctrinement et manipulation.  

H.J.

 

Commentaires 

 
#1 parler pour ne rien dire
Ecrit par Royaliste     18-02-2015 21:23
pour gagner une guerre il faut savoir contre qui on se bat, alors dites nous qui sont ces groupes? qui les finance? qui les protège politiquement?

et pourquoi ces groupes sont-ils différents des groupes terroristes des années 80?

pourquoi ceux qui ont brulé des citoyens vifs dans les années 80 ont étés récompensés et ceux qui décapitent des citoyen en 2015 sont des groupes qui doivent subir les plus lourds châtiments

je vous prie de répondre a ces 5 questions
 
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