Tunisie : Que 2014 soit l’année du triomphe du bien sur le mal ! |
| Publié le Mardi 31 Décembre 2013 à 17:23 |
.jpg) Les Tunisiens se réjouissent de faire leurs adieux à 2013, tellement c’était une année éprouvante, et émaillée de moments difficiles et de tragédies, ayant plongé la population entière dans la consternation et le désarroi. L’année 2013 s’estompe, mais ses douloureux souvenirs ne s’effaceront pas d’aussitôt des mémoires. La troisième année de la révolution a été celle où la transition démocratique a pris un virage dangereux, celle où la terreur a frappé avec deux assassinats politiques et des attaques meurtrières contre nos vaillants soldats et nos braves forces de sécurité intérieure. 2013 était l’année de la crise politique la plus aigüe qui a secoué le pays depuis la révolution, faisant peser les risques les plus redoutables sur le processus transitoire. Les Tunisiens étaient face aux démons de la division, et des rancœurs, chose qui faisait planer le spectre de la guerre civile. Ce n’est que vers la fin de cette année maudite que la situation a commencé à se décanter, que la crise politique a connu un début de règlement, que les clivages et la polarisation se sont un tantinet atténués...tout ça reste, néanmoins, fragile et a besoin d’être raffermi et consolidé pour éviter tout retour de manivelle. L’année 2014 devra être celle de la confirmation du déblocage politique, du parachèvement de cette deuxième période transitoire agitée et titubante, de la cueillette du premier fruit de la révolution, avec l’adoption et la promulgation de la constitution postrévolutionnaire, de l’installation du nouveau gouvernement, et de la tenue des élections démocratiques et transparentes qui feront passer la Tunisie du provisoire au durable. 2014 devra être l’année de la consécration, du sauvetage irréversible, et de l’avènement de la Tunisie démocratique et pacifique, à même de donner l’exemple dans une région désespérément otage d’une logique conflictuelle. C’est ce que tout le monde appelle de ses vœux, mais la tendance, en cette veille de changement du calendrier, est à l’espoir prudent. L’année 2014 s’annonce difficile, au regard des problèmes qui s’accumulent dans différents secteurs et qui attendent des solutions. Elle s’annonce difficile sur le plan économique, où l’Etat promet une maîtrise des dépenses publiques, voire une politique d’austérité qui se répercutera indéniablement sur le quotidien des Tunisiens, déjà lourdement affecté par la cherté de la vie, et un pouvoir d’achat en berne. Elle s’annonce difficile du fait de la menace terroriste toujours présente, requérant une vigilance sécuritaire à toute épreuve. La difficulté ne devra pas, en revanche nous décourager et nous faire plonger dans la résignation et le fatalisme. Si nous voulons que les choses changent vraiment en 2014, il faut que nous changions notre perception des choses et notre attitude. Il faut que l’on rompe avec la sinistrose ambiante, avec l’inaction et avec cette propension passive à tout critiquer et à tout rejeter, sans contribuer soi-même à faire avancer les choses. Inexorablement, les Tunisiens caressent tous le rêve d’un pays démocratique, civilisé, propre, et organisé. Ils souhaitent tous voir leur cadre de vie s’améliorer, et les rapports entre les citoyens basés sur le respect et la courtoisie. Ils espèrent voir plus d’éthique et de transparence prévaloir dans les différentes sphères de la vie publique. Ces progrès ne se décrètent pas, ils se cultivent suivant une démarche citoyenne et collective. Que chacun apporte sa pierre à l’édifice pour promouvoir un meilleur vivre ensemble, basé sur un nouveau contrat social. Vivement une année 2014 qui soit abordée dans un état d’esprit positif et entreprenant. Qu’une volonté collective nous anime de surmonter les épreuves et de participer à l’essor de notre chère patrie. Que l’on investisse ce temps précieux qu’il nous est donné de vivre, d’une manière utile et constructive, et que l’on se débarrasse des de tout type de futilités, à l’origine de tant de dilapidation de temps et d’énergie. La vie est très courte, et les années qui s’écoulent, de plus en plus rapidement, nous font prendre conscience à chaque fin d’échéance, que le temps est évanescent et que notre existence sur terre est éphémère. A quoi bon être méchant, jaloux, cupide, envieux, égoïste et haineux…A quoi bon se laisser ronger par ces sentiments destructeurs qui sont la source principale de nos malheurs. Pourquoi ne pas écouter l’autre, lui tendre la main et œuvrer ensemble pour le bien de la collectivité. Dans chaque être humain, même parmi ceux que l’on semble honnir ou mépriser, il y a forcément quelque chose de positif, il suffit de faire l’effort d’aller vers lui, de le comprendre et de l’aider à exprimer ce qu’il a de mieux en lui. La nature humaine est ambivalente. Chez tout être humain, il y a le bien et le mal qui sont en conflit permanent. Certains arrivent à maîtriser le mal qui est en eux, pour faire valoir le bien. D’autres se laissent dominer par le mal, et oublient le bien qui leur est pourtant intrinsèque. Les premiers s'appuient sur une force intérieure réconfortante, les seconds sont victimes d'une faiblesse dissimulée préjudiciable pour eux-mêmes et les autres. Que 2014 soit l’année où l’ensemble des Tunisiens parviendront à faire triompher le bien sur le mal, au nom de leurs croyances religieuses, de leurs doctrines philosophiques ou des principes universels, et œuvreront à répandre l’amour, la fraternité et la tolérance dans une société qui en a grandement besoin. H.J.
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Commentaires
Ecrit par Tahya Tounes 31-12-2013 20:26
C'est d'ailleurs le seul mal qui ronge la société tunisienne.
Alors faisons ce voeux pieux: Prions qu'en 2014 les tunisiens s'occupent chacun de ses propres affaires et arrêtent de juger et de distribuer des bons points aux uns et aux autres.
Espérons que chacun balayera devant sa porte.
Ce sera un bon début et passage obligé.
Ecrit par Mounir GUELLATY 31-12-2013 19:05