Tunisie : Jomaâ prône le consensus pour surmonter la crise économique

Publié le Vendredi 11 Avril 2014 à 16:30
Mehdi Jomaâ à l'ouverture de la conférence sur le contrat social. Le gouvernement ne se lasse pas de le répéter. La situation économique et financière est très difficile, et le déficit atteint des niveaux élevés. Et pour cause les recettes sont inférieures aux dépenses, et le manque à gagner n’est pas facile à combler.  

En marge de sa participation ce vendredi à Gammarth à la conférence tripartite sur l’activation du contrat social, organisée par le ministère des Affaires sociales et  l’Organisation internationale du travail (OIT), le chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ, est revenu sur la difficulté de la situation économique, annonçant qu’il s’adressera bientôt au peuple pour lui exposer la réalité des choses.

Le locataire de la Kasbah a cité l’exemple du mois de mars, avec des recettes de deux milliards et des dépenses de trois milliards de dinars. "Nous avons dû trouver un milliard pour pouvoir payer les factures et verser les salaires", a-t-il dit, signalant que 350 millions de dinars ont été empruntés sur le marché tunisien.

Le hic est que ce déséquilibre est structurel. "Cette situation va persister, à chaque mois ses problèmes", dira le chef du gouvernement appelant les Tunisiens au travail et au sacrifice. Il a par ailleurs annoncé le lancement imminent de l’emprunt national, mais "celui-ci ne va pas régler tous les problèmes", a-t-il averti.

Le chef du gouvernement a plaidé, lors de son allocution devant la  conférence, pour le consensus national. "S’il tend avec sérieux à parer aux situations économique, sociale et sécuritaire difficiles, sans prétendre qu’il est capable de faire des miracles, le gouvernement mise néanmoins sur le consensus social avec la participation de toutes les parties agissantes pour surmonter tous les problèmes en suspens", a-t-il affirmé.  

"Nous avons foi que la promotion de l’économie et l’amélioration du climat sociopolitique est un fait collectif dont la responsabilité incombe à l’ensemble des parties : gouvernement, organisations professionnelles, partis politiques et société civile", a-t-il indiqué.

Le chef du gouvernement a mis l’accent, dans sa déclaration aux médias, sur l’importance du dialogue entre trois parties, importantes dans le pays, en l’occurrence le gouvernement, l’Union Générale tunisienne du travail (UGTT) et l’Union tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA). Il a souhaité que le contrat social soit une continuité des réalisations du dialogue politique, et que le dialogue économique et social réussisse, à l’instar de la réussite du dialogue politique.

Le contrat social lancé en 2012, et signé en 2013 va entrer en vigueur cette année dans le cadre du consensus entre les différentes parties agissantes, en vue de surmonter les problèmes en instance liés au présent et à l’avenir du pays, a-t-il déclaré. "Ce sont de grands défis, que la Tunisie est capable de surmonter par le dialogue et le consensus", a-t-il martelé.

Les axes du contrat social tournent autour de la protection sociale, de l’emploi décent, et de l’impulsion du développement qui sont parmi les priorités nationales, a-t-il dit, signalant que le contrat social sera une référence pour concrétiser ces orientations à travers l’élaboration de politiques sociales idoines.  

Mehdi Jomaâ a appelé les différentes parties à davantage de travail et de persévérance en vue de surmonter les crises dues à cette conjoncture critique, "ce qui nous impose de consolider le consensus, d’éviter les calculs étriqués et les tiraillements stériles, et de faire transcender l’intérêt suprême du pays, par rapport aux intérêts personnels".

L'UGTT prête aux sacrifices, à condition que tout le monde s'y mette
Le SG de l’UGTT, Hassine Abassi, a reconnu, à son tour,  la difficulté de la situation économique, évoquant, en revanche, "les dures conditions sociales, la grande dégradation du pouvoir d’achat des salariés, et leur incapacité devant l’ascension démentielle des prix". Il a appelé toutes les parties à consentir des sacrifices, appelant à ne pas faire subir les sacrifices aux seuls salariés.

"L’UGTT est prête à consentir des sacrifices, mais pas à elle seule", a-t-il asséné.

Abassi a annoncé qu’un accord a été trouvé avec l’UTICA et le gouvernement sur la majoration du SMIG, ajoutant qu’une réunion est prévue lundi prochain entre le syndicat et le patronat pour voir la possibilité "de restaurer le pouvoir d’achat des salariés". "Pour ce qui est des problèmes en suspens dans la fonction publique et le secteur public, nous allons voir ce qu’on peut faire avec le gouvernement dans cette direction", a-t-il ajouté.
Gnet

 

Commentaires 

 
#4 aaaaa
Ecrit par jamel     19-04-2014 11:24
nous somme en plien crise économique même on a emprunté pour payé les salariés et Mr Abbassi demande une augmentaion de SMIG . Il arrivera un jour que tous le monde sachent que l'UGTT été le pire enmie de la Tunisie.
 
 
#3 que de tergiversation?
Ecrit par zarzour     15-04-2014 15:58
A force de tergiverser,de sucer son pouce pour sentir d'où vient le vent :la tunisie ne va pas s'en sortir de sa misère et de sa précarité.Les palabres des petits chefs et caïds ne font qu'empirer la situation du pays,aprés 3 ans et demi de chicaneries et de mesquineries des responsables politiques de tout bord:l'économie du pays s'est réduite en une peau de chagrin:S'il n'y a pas de décisions fortes , une application draconniènne de l'état de droit :la Tunisie sera certainement présentée en pature aux charognards par le surendettement ;alors la table du Bardo sera exhibée une nouvelle fois par la faute de ses dirigeants qui n'étaient pas à la hauteur.
 
 
#2 RE: Tunisie : Jomaâ prône le consensus pour surmonter la crise économique
Ecrit par Agatacriztiz     15-04-2014 09:06
Monsieur Mehdi JOMAA,
Bourguiba a dit un jour : "Si vous voulez tuer une idée, confiez là à une commission"...
Alors au lieu de convoquer pour palabrer inutilement avec une bande d'incapables d'apporter des solutions à notre pays, du style U.G.T.T. et U.T.I.C.A., Agissez, exigez, imposez un programme de salut public, quitte à être impopulaire....
 
 
#1 RE: Tunisie : Jomaâ prône le consensus pour surmonter la crise économique
Ecrit par Royaliste     14-04-2014 12:06
il faut l'admettre une fois pour toute : les islamistes ne savent que détruire, ruiner, bruler et exploser.

Solutions:

- il faut abolir la présidence et son armé de conseillers inutile.
- il faut diminuer le nombre de fonctionnaires de 5 a 10%
- il faut travailler les samedis
- il faut augmenter les frais de scolarités
- il faut augmenter le contrôle fiscale sur les médecins, plombier, restaurateurs...
- il faut mettre un policier a chaque rond point pour donner des contraventions a ceux qui ne respectent pas le code de la route.
- il faut augmenter le timbre du voyage.
- il faut instaurer une taxe d'entrée aux visiteurs.
- il faut augmenter les taxes sur les voitures de luxe.
- il faut poursuivre en justice Laraydh, Jbéli et Fakhfakh


malheureusement le gouvernement présent n'a pas suffisamment de pouvoir pour passer ces mesures difficiles
 
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