Tunisie : Jomaâ n'a pas présenté son gouvernement faute de consensus

Publié le Dimanche 26 Janvier 2014 à 00:47
Mehdi JomaâJuste avec l’expiration du délai légal qui lui est accordé pour former son gouvernement, précisément à minuit, le futur chef du gouvernement, Mehdi Jomaâ, est arrivé ce samedi au palais de Carthage, mais contrairement à ce qui a été attendu, il n’a pas présenté la  composition de sa nouvelle équipe au président de la République, Moncef Marzouki.

"J'ai préféré de ne pas présenter aujourd’hui la composition de mon équipe, en quête d’un plus large consensus", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Carthage, signalant qu’il y a eu une discussion au dialogue national sur le portefeuille sécuritaire. "Selon la loi portant organisation provisoire des pouvoirs publics, le président de la République va mener à partir de demain d’autres tractations, à l’issue desquelles, il peut me charger de nouveau, ou charger une autre personne", a-t-il souligné.

Le processus gouvernemental requiert quelques retouches, et on n’est pas loin de la solution, a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement désigné a déclaré que la composition de son gouvernement est prête, "c’est une équipe de haut niveau qui comprend plusieurs compétences". Il a précisé que le problème a trait à l’évaluation de la situation sécuritaire, et ne réside pas dans les personnes. "La situation sécuritaire s’est améliorée, mais reste fragile, et ne tolère pas l’aventure", a-t-il indiqué, affirmant son souci pour le consensus. "La conjoncture est difficile et le consensus est indispensable", a-t-il martelé.

Selon ses dires, le quartette est ouvert à toutes les propositions. "On a trouvé des formules qui nous rapprochent du consensus", a-t-il indiqué.

Mehdi Jomaâ a reconnu qu’il est menacé vu sa nouvelle position, "mais pas plus que d’autres".

Adnen Manser, porte-parole officiel de la présidence de la République, a confirmé que le président de la République va mener de nouvelles concertations, en vertu de la loi portant organisation provisoire des pouvoirs publics, à l’issue desquelles, il peut soit charger de nouveau Mehdi Jomaâ de former un gouvernement, soit désigner une autre personnalité.

Gnet