Tunisie : Marzouki appelle à inscrire la corruption comme étant "un crime contre l’humanité" |
Publié le Mercredi 03 Mai 2017 à 17:49 |
L’ancien président de la république, Moncef Marzouki, a déclaré ce mercredi 03 Mai à Genève que "la corruption était le fléau des fléaux dans le monde arabe", étant à l’origine du despotisme. Dans une brève allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture du centre de lutte contre la corruption à Genève, Marouki a considéré que le despotisme reposait sur la corruption. "Le despote ne combat pas la liberté d’opinion, la liberté d’expression et la liberté d’organisation, que par crainte de voir ses dossiers de corruption dévoilés", a-t-il dit, ajoutant que torture, violation des libertés et corruption sont intimement liées. Les révolutions enclenchées dans nos pays notamment en Tunisie ayant fait éclater la première étincelle du printemps arabe étaient fondamentalement dirigées contre la corruption, a-t-il affirmé, estimant que les peuples arabes paient le plus lourd tribut à ce fléau, avec les guerres au Yémen, en Syrie... "Si ce n’était pas la corruption, ces guerres n’auraient pas eu lieu", a-t-il lancé, appelant "à inscrire la corruption comme étant un crime contre l’humanité". L’ex-président a encore estimé, disant s’appuyer sur son expérience au pouvoir, que "la corruption est capable d’infiltrer la démocratie, et de la compromettre à travers l’argent sale, et les partis pourris". "La corruption peut frapper la démocratie dans le cœur et en faire quelque chose de factice, ce qui est de nature à donner lieu encore une fois au despotisme, à la révolution, à des morts", etc. "La corruption est un grand ennemi de l’humanité qu’il faut combattre par tous les moyens", a-t-il martelé, mettant néanmoins un bémol, quant à l’avancée des peuples, des médias et de la loi en matière de lutte contre ce phénomène. Moncef Marzouki a été élu président du parti al-Irada à l’issue de son congrès fondateur organisé le week-end dernier à Tunis, puis à Hammamet. Dans la déclaration finale de ses premières assises, al-Irada avait évoqué le référentiel de la révolution, la gouvernance locale, l’économie solidaire, le développement local durable et global, la souveraineté et l’indépendance, comme étant ses principes cardinaux, face "à la double-crise que connait le pays, la crise de gouvernance et celle financière et économique". Ce premier congrès a permis de réunir les conditions, selon sa déclaration finale, "pour sortir de la démocratie représentative encadrée par les lobbies et menacée par la corruption, vers une démocratie participative, ouverte sur les masses, dont le but est de concevoir le dénominateur commun national et d’instaurer la justice sociale". Le parti avait, par ailleurs, réitéré lors d’un rassemblement organisé en marge de l’ouverture de son congrès, le samedi 29 avril à l’avenue Habib Bourguiba son rejet de la loi sur la réconciliation économique et financière, appelant "à l’affronter et à la faire tomber par tous les moyens et les outils de la confrontation démocratique". Gnet |
Commentaires
Ecrit par Tunisien 04-05-2017 14:27
Ettounsi est malade, il a la tète comme une casserole agitée avec les conneries.
Mr Marzouki, vous avez oublié que vous étiez président !!. Du calme SVP.
Ecrit par A4 03-05-2017 18:30