Tunisie, les voitures 4 CV entre 14 et 22 mille dinars

Publié le Mercredi 24 Novembre 2010 à 01:15
Ridha Ben Mosbah."Ce ne sont pas uniquement les prix des voitures populaires qui ont augmenté, mais ceux de toutes les voitures, cela est dû à plusieurs facteurs dont les fluctuations du taux de change", a déclaré ce soir sur TV 7 Ridha Ben Mosbah, ministre du Commerce et de l’Artisanat, faisant remarquer que le Tunisien cherche de plus en plus les options : fermeture centrale, autoradio, climatiseur...ce qui tire vers le haut le prix final.

Les prix des petites cylindrées oscillent entre 14 et 22 mille dinars, et la marge bénéficiaire du concessionnaire est de 500 dinars.  Exonérées des taxes douanières, les voitures 4 CV sont soumises à une  taxe à la consommation de 10%, et une TVA de 12%, a-t-il indiqué.

Interpellé sur la cherté de la vie, et la dégradation du pouvoir d’achat du consommateur,  le ministre a imputé la valse des prix et la spéculation au manque de la production, dû aux conditions climatiques. La lutte contre la spéculation passe par la régularité de l’approvisionnement, à travers les stocks régulateurs, et en comptant sur la production locale. "Il n y a pas d’avenir pour un peuple qui consomme les  produits des autres", d’où l’importance d’atteindre la sécurité alimentaire, a-t-il martelé. Cela reste bien entendu un vœu ministériel, la Tunisie étant encore à mille lieues d’atteindre l’autosuffisance alimentaire, notamment pour certains produits qui proviennent dans de larges proportions de l’importation.

"Liberté des prix ne veut pas dire prix exorbitants", a fait valoir Ridha Ben Mosbah qui dit être habilité à intervenir dans certaines situations de crise pour encadrer les prix. Il a évoqué la caisse de compensation qui subventionne le prix du pain, du couscous… tout en se voulant rassurant : "j’ai lu récemment un classement dans un magazine, selon lequel Tunis est la troisième ville la moins chère, sur 300 villes dans le monde".

Au sujet du commerce parallèle, le ministre a tenu à dissiper les ambiguïtés et les amalgames, quant à la réalité de ce commerce, "exercé dans l’illégalité, et qui se base sur la contrefaçon notamment des produits médicamenteux, agroalimentaires, et l’installation anarchique". Et de prédire mordecus : "le commerce parallèle n’a pas d’avenir en Tunisie", en ce sens que notre pays s’achemine vers le démantèlement des taxes douanières, la taxe maximale sera de 15%  à l’horizon de 2014, ce qui donnera lieu à des prix compétitifs dans le circuit organisé.

Un panel diversifié a interrogé le ministre sur les affaires du Commerce.Le ministre a tenté tout au long du débat d’apaiser les inquiétudes, en mettant l'accent sur l’approche équilibrée en matière d’installation des grandes et moyennes surfaces, avec la nécessité  d’une mise à niveau du petit commerce ; "il n y a pas lieu d’avoir peur pour l’épicier du coin, car il se prévaut des atouts de proximité, de vente à crédit...", a-t-il noté en substance, annonçant l’intention de créer un fonds pour le petit commerce.

Tel un nutritionniste, le ministre semble au fait de la composition de notre assiette, en faisant savoir que la viande blanche constitue 60 % des protéines de la diète tunisienne. Evoquant la filière des volailles qui est confrontée aux excédents de production, et au coût du fourrage, 70% du coût de la production, il a expliqué que la Tunisie connait un déficit structurel en matière de fourrage (pour bétail ou pour volailles) et que l’ensemble de nos besoins est couvert par l’importation. Ce faisant, en cas d’un quelconque dysfonctionnement, avec une consommation qui baisse comme c’était le cas des œufs à un certain moment, l’Etat intervient pour résorber et mettre en stock l’excédent.

Et la vente conditionnée dans les cafés et autres lieux de loisirs ? Les prix sont libres, excepté ceux des boissons chaudes : thé et cafés, a indiqué le ministre qui a fait part de la revendication des professionnels pour une libéralisation totale des prix, un sujet qui est à l’étude.

A en croire Ridha Ben Mosbah, il n’y a pas de différence en matière de qualité entre produits destinés à l’exportation et produits exposés sur le marché local, et Deglet Ennour existe bel et bien sur les étages de nos marchés.

Quid du prix du sucre qui ne finit pas de caracoler ? La Tunisie importe 340 tonnes de sucre par an et le Tunisien consomme environ 100 gramme de sucre/jour. Le prix réel du kg est de 1400 millimes et est vendu dans les commerces à 1020 millimes. Un prix qui serait peut-être amené à augmenter encore plus, avec la mise sur le marché de paquets de sucre en poudre.   

Pour ce qui est du lait, aucune goutte n’a été gaspillée, a affirmé le ministre excepté un incident passager survenu dans une usine. Tout le dispositif laitier a été mis à disposition pour stocker les excédents, a-t-il noté, annonçant un probable recours à l’exportation.

A la demande des professionnels qui déplorent la concurrence déloyale, le classement des boulangeries en trois catégories, établi lors de la réforme du dispositif de distribution de la farine subventionnée, sera revu et corrigé. Il sera probablement procédé à la suppression de la catégorie B, c'est-à-dire les boulangeries autorisées à confectionner à la fois le gros pain et la baguette. Par ailleurs, une campagne de contrôle est menée auprès des pâtisseries pour les empêcher de vendre la baguette, et de concurrencer ainsi les boulangeries.

Exit le marché local, destination vers les marchés extérieurs qui restent à conquérir. "Le Golfe, l’Europe centrale, la Russie et l’Afrique subsaharienne constituent des marchés prometteurs pour nous". En l’état actuel, c’est l’Union européenne, dont seulement quatre pays, qui monopolise 72% de nos exportations ; le but est de diversifier nos marchés extérieurs en mettant le cap sur l’Afrique à travers notamment des accords bilatéraux préférentiels. Un hic toutefois, Tunisair ne dessert  que trois capitales africaines, chose qu'un intervenant trouve inadmissible en 2010, mais le ministre a eu la promesse de son collègue du Transport pour que la compagnie nationale ouvre une nouvelle ligne vers le centre de l’Afrique, plus précisément le Cameroun.
H.J.


 

Commentaires 

 
-2 #14 RE: Tunisie, les voitures 4 CV entre 14 et 22 mille dinars
Ecrit par Mohamed     27-11-2010 15:13
@benoit17: Autant pour moi :oops: . J'ai mal lu ton post. On dira que c'est la réponse à notre ministre.
Amicalement. :-)
 
 
#13 RE: Tunisie, les voitures 4 CV entre 14 et 22 mille dinars
Ecrit par Mohamed     27-11-2010 15:08
@benoit17: dis moi, tu vis où ? Tu parles des voitures il y a......... six ans. Et l'inflation? Tu parles d'options qui........ n'en sont plus. On ne sort pas de l'ère du chameau. On sait ce qu'est une voiture et on sait qu'on les paye en Tunisie plus que leur valeur réelle.
Tu comptes en euro ou en monnaie de singe?
 
 
#12 content d'être tunisien
Ecrit par si ilbahit     25-11-2010 19:27
une golf full option 13000 euros ttc en france.
fi tounis une 37000 essence trend line.

kitifhim kolli ? ana fhimt ali ana tounsi.
 
 
#11 le comble du ridicule
Ecrit par Mahdi     25-11-2010 18:25
le ministre du Commerce et de l’Artisanat de la Tunisie, tire ses informations d'un magazine étranger amateur qui classe les pays.

Sidi, avez vous des rapports plus sérieux? :zzz
 
 
#10 une seule question
Ecrit par regayov     25-11-2010 16:12
Pourquoi le Dinar tunisien dégringole à une vitesse vertigineuse par rapport à l'Europe alors que l'on nous parle de la bonne santé de l'économie tunisienne?
 
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