Tunisie : Les supplications vaines du ministre des Finances ! |
Publié le Mardi 27 Octobre 2015 à 18:26 |
La Tunisie est abattue, ce n’est pas un citoyen Lambda qui le dit, mais c’est Slim Chaker, ministre des Finances. Les raisons de l’abattement, est, selon ses dires, le manquement de la communauté internationale à ses engagements de nous tendre la perche et de débloquer des fonds à même de sortir l’économie nationale de l'ornière. Le ministre laisse présager des temps difficiles. La tempête risque de se transformer en ouragan, si la communauté internationale s’abstient de financer un programme d’aide à la Tunisie, d’un montant de 25 milliards de dollars (rien que ça) sur cinq ans, a-t-il lancé. Slim Chaker semble avoir le moral au plus bas. Celui qui est en charge de gérer le budget de l’Etat a l’air d’être à court de solutions pour combler les déficits, redresser les grands équilibres budgétaires, et trouver des sources de financement à une économie, dont le repli s’inscrit dans la durée. Dans une interview à Reuters, parue ce mardi 27 octobre, le ministre appelle la communauté internationale à la rescousse en des termes alarmistes, la substance de son message est la suivante : de deux choses l’une, ou bien vous acceptez de nous aider, ou bien le navire tunisien coulera. Chaker appuie sa sollicitation sur les engagements pris par le G8, groupe des pays les plus industrialisés de la planète, lors de leur sommet de Deauville en 2011, auquel prenait part, Béji Caïd Essebsi, alors Premier ministre. Les nations nanties qui affichaient alors de l’admiration mêlée à l’enthousiasme envers la Tunisie, pour avoir fait éclater la première étincelle du printemps arabe, lui avaient promis de fonds mirobolants pour l’aider à réussir sa transition démocratique. Nous autres, Tunisiens, qui savourions encore les délices de la révolution, les avions cru sur paroles. Que d’eau a coulé sous les ponts depuis, le pactole promis s’est avéré être un vœu pieux, au point que tout le monde en ait perdu espoir. Le ministre des Finances, lui, ne désespère pas, et essaie de tenter sa chance encore une fois (ce n’est pas le premier appel du genre qu’il lance), peut-être arrivera-t-il à mettre nos donateurs potentiels dans l’embarras, et les obligera-t-il à honorer leurs promesses ? Rien n’est moins sûr. Les pays riches ne fonctionnent pas de la sorte, s’ils avaient une réelle intention de venir en aide à la Tunisie, dans les proportions annoncées lors du G8 de 2011, ils auraient traduit immédiatement leurs promesses dans les faits. Rappelons-nous comment l’Europe avait réagi à la crise grecque l’été dernier, et combien de réunions se sont succédé dans l’urgence, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée, et qu’un énième plan d’aide soit proposé à Athènes pour la maintenir dans la zone euro. Et puis, l’occident, notre supposé dernier secours, est, lui-même, empêtré dans une conjoncture morose, et une crise économique dont il peine à se soustraire, sans oublier le fait qu’il est engagé dans plusieurs guerres, dont celle d’Irak et de Syrie, pour une raison patente de combattre Daech et le terrorisme, et d’autres mobiles latents de faire tourner les usines d’armements, de se lancer dans une course au pétrole et au gaz, et de dégager des fonds à injecter dans des économies essoufflées, de manière à contrer la montée en puissance des forces émergentes. Après avoir contribué à la destruction d’une grande civilisation, et au massacre de dizaines de milliers d'Irakiens, Blair s’est excusé dernièrement de l’invasion de l’Irak en 2003. En lisant les supplications de notre ministre, les dirigeants occidentaux lui répondraient : désolés, on ne peut rien pour vous, l’abattement est partagé. H.J. |
Commentaires
Ecrit par Léon 31-10-2015 11:08
Le pire c'est que ce Chaker enfonce davantage le clou. Je traduis ce qu'il dit: "Les pays étrangers ne nous ont pas aidé à tromper les tunisiens en leur faisant croire que leur révolution est belle en nous donnant encore plus d'argent qu'ils ne nous ont donné.
C'est que la trahison n'est pas étrangère à tous les protagonistes politiques de la merdolution.
Mettez la planche à billet mon grand! Seul geste souverain d'un pays en détresse économique.
Alors, dites-moi svp! Ben Ali était-il un voleur? Ou bien un faiseur de miracles.
Je vous dirais donc "Moutou Bighaydhikom, les merdolutionnaires!". Comme la belle parole prophétique prononcée par la Ghannouchette.
Vous le payerez, bande de traîtres!
Léon, Min Joundi Tounis AL Awfiya;
VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Ecrit par Montygolikely 29-10-2015 12:42
Ecrit par touness elhora 28-10-2015 16:37
Ecrit par Patriote 28-10-2015 14:14
Ces pays n'ont pas de projets colonialistes pour la Tunisie et n'ont pas essayer de nous imposer un mode de vie, ni interférer dans nos affaires internes, ni créer ou/et financer des mouvements terroristes pour nous déstabiliser comme certains pays occidentaux et pays du golfe.
En effet les pays cités en dessus seront très intéressés à aider la Tunisie dans sa transition économique dans une stratégie gagnant, gagnant puisque la Tunisie pourra être un base économique pour le développement et la transition de leurs Business, au Maghreb et en Afrique.
Essayons au moins !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ecrit par DUS 28-10-2015 12:45