Tunisie, les préférés des Tunisiens seraient les indépendants et islamistes

Publié le Jeudi 29 Septembre 2011 à 11:14
Les Tunisiens se dirigeront en masse aux urnes le 23 octobre. Selon une étude réalisée par l’Observatoire tunisien de la transition démocratique pour la fondation Hanns Seidel en partenariat avec Nesma et le journal Le Maghreb, l’avenir démocratique de la Tunisie est diversement perçu. L’enquête de terrain a été réalisée du 22 au 24 septembre 2011 sur un échantillon de 1034 personnes, représentatif de la population tunisienne âgée de 18 ans et plus.

La transition démocratique en Tunisie passe par des flux et reflux. Les Tunisiens sont partagés à voir la bouteille à moitié pleine, ou à moitié vide. Leur perception demeure plutôt positive, à en croire les résultats de cette étude. La majorité des Tunisiens (55%) se déclare optimiste concernant l’évolution démocratique du pays. L’intensité de cet optimisme n’est pas, néanmoins, très forte ; seuls 20% se disent très optimistes, et 44% sont aujourd’hui pessimistes.

L’optimisme grandit avec l’âge, passant de 41% chez les moins de 25 ans à 70% parmi les Tunisiens de 65 ans et plus, selon le sondage.

Les Tunisiens demeurent partagés sur la situation économique. A la question de savoir : êtes-vous très optimiste, assez optimiste, peu optimiste ou pas optimiste du tout concernant l’évolution de la situation économique en Tunisie ? 49% se déclarent optimistes et 49% pessimistes, preuve que l’avenir économique du pays inquiète sensiblement les Tunisiens. Là encore, la perception varie très fortement selon l’âge des personnes interrogées : seuls 40% des moins de 35 ans sont optimistes, contre 58% des 50-64 ans. La perception de la situation économique est par ailleurs corrélée à celle de la situation politique : 66% des Tunisiens qui sont optimistes pour l’évolution politique le sont pour la situation économique.

En l’état actuel, les Tunisiens se préoccupent le plus de la situation économique, et pensent dans une proportion de 62 % que la lutte contre le chômage est le sujet le plus important. Les autres priorités sont, d’après les personnes interrogées,  la lutte contre la corruption (43%), la sécurité des biens et des personnes (42%), la défense des libertés (26%),  l’éducation et la formation (24%), la place de la religion dans la société (21%), les droits des femmes au même titre que les relations de la Tunisie avec la Libye (15%).

S’agissant de la confiance accordée par les Tunisiens aux différentes institutions, les fonctions régaliennes de l’Etat sont créditées du plus haut niveau de confiance. Les Tunisiens placent l’armée en premier lieu leur confiance (96%), suivie par la police (76%), l’Etat (73%) ou la justice (70%). Cette confiance est de 65 % s’agissant des médias, de 57 % des syndicats. Les partis politiques, naissants, doivent encore gagner la confiance d’une partie importante de l’opinion (56% leur font confiance), même s’ils bénéficient déjà d’une image politique.

L’effervescence sur la scène politique accroche-t-elle les Tunisiens ? Selon les résultats de l’étude, l’intérêt pour la politique n’est pas majoritaire dans la société tunisienne : seuls 47% des Tunisiens déclarent s’y intéresser. L’intérêt est bien plus fort après 35 ans qu’avant (58% contre 35%), mais en revanche ne varie pas selon le genre : femmes et hommes éprouvent le même intérêt en la matière (47%). Les citoyens du Grand Tunis sont ceux qui manifestent le plus grand intérêt pour la politique  (56%).

Concernant la place des femmes en politique, et à la question de savoir si le nombre de femmes têtes de liste, vous paraît suffisant ou insuffisant ?  53 % des Tunisiens jugent suffisante la place accordée aux femmes à la tête des listes dans la perspective des élections du 23 octobre. Cette question suscite cependant un petit clivage entre des hommes, qui partagent totalement ce point de vue  (59%) et des femmes plus mitigées (46%, contre 45% qui pensent qu’elle est insuffisante).

Voter pour une liste avec une femme à sa tête ne semble pas poser de problème aux Tunisiens, qui sont 71% à déclarer pouvoir le faire, dont 40% qui se déclarent certains de pouvoir le faire. Seul un cinquième des Tunisiens (21%) excluent cette possibilité. Il n’y a pas de différence sur cette question entre hommes et femmes. En revanche, un clivage apparait selon l’âge : 65% des moins de 35 ans y sont favorables contre 84% des 50-64 ans.

Ce faisant, bonne prophétie, les Tunisiens se dirigeront en masse aux urnes le 23 octobre. L’intention de participer au scrutin est élevée : 66% des Tunisiens déclarent être tout à fait certains d’aller voter et 17% plutôt certains. Très peu de différences géographiques apparaissent sur la certitude d’aller voter. En revanche, on note que les plus jeunes sont un peu moins nombreux à déclarer en être certains aujourd’hui (58% des moins de 35 ans contre 73% au delà) et que les catégories sociales les plus favorisées semblent également plus motivées que les catégories populaires à cette idée (76% contre 62%).

A la question de savoir, si les élections à l’assemblée constituante avaient lieu dimanche prochain, pour quelle liste voteriez-vous, les personnes interrogées répondent : Ennadha (25%), Parti démocratique progressiste (PDP), 16 %, Ettakatol : 14 %, Congrès pour la République (CPR) : 8 %, Afek Tounes : 3 %, au même titre qu’ al-Moubadara, al Watan, al-Moustakbal, l’initiative d’Abdelafattah Mourou, le parti ouvrier communiste tunisien (PCOT), Union Patriotique Libéral (UPL). Par ailleurs, Les Tunisiens voteront dans une proportion de 2% pour le mouvement des patriotes démocrates, au même tire que pour le pôle démocratique moderniste (PDM). Le parti du travail tunisien récolte 1 % des intentions de vote, ainsi que le parti populaire pour la liberté et le progrès, et le parti réformiste tunisien. Le mouvement réformiste tunisien est crédité de 0,5 % d’intentions de vote, au même titre que le parti libéral maghrébin. 8% des personnes interrogées voteront pour une liste d’un autre parti.

A la question de savoir : laquelle de ces tendances politiques souhaiteriez-vous voir obtenir la majorité au sein de la Constituante ? Les Tunisiens préfèrent dans une proportion de 5 % la Gauche, 9 % les libéraux, 29 % les islamistes, 4 % les nationalistes arabes, 31 % les indépendants…

Indépendants et islamistes sont les deux tendances politiques que les Tunisiens souhaiteraient voir remporter les élections du 23 octobre. Les islamistes ont les faveurs des Tunisiens de moins de 35 ans (35%) et beaucoup moins des plus de 50 ans. Ils sont également beaucoup plus souhaités dans le sud du pays (38%) que dans le Grand Tunis (23%). Les habitants de la capitale sont en revanche bien plus nombreux à souhaiter la victoire des libéraux (14% contre 9% en moyenne).

S’agissant de la tendance politique indépendante préférée, les personnes interrogées préfèrent dans une proportion de 8 % les nationalistes arabes, 25 % les islamistes, 13 % les destouriens, et 34 %, ceux qui n’ont aucune attache politique.

Gnet


 

Commentaires 

 
+9 #19 Tel est pris qui croyait prendre.
Ecrit par Musulman.     01-10-2011 11:45
@Directeur ????

Vous dites « A 41 ans directeur informatique de plus dans le secteur prive ». C’est une succession de mots sans verbe, ne respectant pas les règles du français et sans ponctuation. Ce n’est ni une expression ni une phrase. En outre, il manque l’accent aigu de « privé » et l’accent grave du « À » tout en précisant qu’il s’agit bien d’une lettre majuscule. Il y a aussi beaucoup d’autres fautes de français.

Le traitement de texte « word » a un correcteur orthographique, grammatical et syntaxique très insuffisant et ce, à condition de bien l’installer avec une configuration efficace et des mises à jour automatiques. Il ne permet que la correction de la plupart des grosses erreurs et non pas toutes. Ce correcteur est destiné à corriger les étourderies de ceux qui connaissent le français et ne remplace jamais l’apprentissage correct. Aussi, nous ne sommes pas obligés d’utiliser particulièrement ce traitement de texte. Vous oubliez le monde du libre (Linux, Open Office, LibreOffice etc…). Rien ne vaut le bon apprentissage du français.

Enfin et en supposant que vous travaillez avec un clavier inadéquat (ce qui n’est nullement un handicap sous une bonne configuration), le mot que vous voulez qu’il signifie le contraire du professionnalisme n’existe pas dans la langue française tout en vous précisant qu’il y a deux « n » pour le mot « professionnalisme ».

En conclusion, pour cacher votre islamophobie, vous tentez de discréditer les musulmans en les marginalisant. Soyez fort en français pour critiquer le français des autres sous peine de vous voir ridiculisé. De même, soyez fort en sciences Islamiques pour critiquer les musulmans.
 
 
-12 #18 Mes hypothèses personnelles
Ecrit par Sami Boussoffara     01-10-2011 09:10
On ne le répétera jamais assez, les scores et les taux issus des sondages doivent être corrigés des décotes et des surcotes dues aux multiples blocages et inhibitions qui biaisent les réponses des répondants. En termes simples, les choix perçus comme étant politiquement corrects sont surévalués. Dans le cas présent, TAKATTOL et PDP bénéficient donc d’une surcote. Par contre, ENNAHDHA et les partis destouriens subissent une décote puisqu’ils traduisent des choix qui ne sont pas politiquement corrects. A mon avis, ce sondage fournit quelques points de repères intéressants qui, une fois corrigés des effets soulignés, donneraient une photographie assez fidèle de ce que nous pourrions observer le 23 octobre au soir. Pour moi le parti ENNAHDHA est nettement devant sans toutefois bénéficier d’une position qui lui permettrait de faire seul le jeu politique. Je le créditerais de 30 %. Les destouriens, ou ce que certains appellent les miettes du DESTOUR seraient seconds avec 15 à 20 %. ETTAKATOL arriverait devant le PDP et au pire des cas pour il serait ex-æquo avec un peu moins ou un peu plus de 10 %. Le CPR réaliserait un score quelque peu moindre avec 6 à 8 %. Le PDM, avec tout le respect qu’inspirent ses membres et sa démarche ne franchirait pas la barre des 5 %. Le reste serait partagé par toute la brochette des formations en lice et des indépendants. Dernière précision, il ne faut pas oublier une donnée fondamentale qui est celle du taux de participation. Si ce dernier est peu élevé, c'est-à-dire inférieur à 60 %, ENNAHDHA pourrait faire jusqu’à 40 % des voix
 
 
-17 #17 Ne laissons pas les sondages
Ecrit par Tunisien Fier     01-10-2011 08:24
La quasi-majorité des tunisiens sont indécis .. et n'ont pas encore choisi leur liste préférée !!

Pire, les tunisiens ne connaissent pas l'ensemble des listes candidates (et validées par l'ISIE) dans leur circonscription.

Ce sondage ne précise pas le pourcentage des indécis. Est-ce que les pourcentages affichés sont obtenus par rapport à une population plus petite : ceux qui ont déja choisi une liste ?

Je m'explique :
- Si uniquement 30% ont déja fait un choix (et 70% sont indécis)
- En réalité ceux qui ont choisi
* Ennahdha : 25% * 30 % = 7,5% (77 personnes de l'échantillon)* PDP : 16% * 30% = 4,8 % (49 personnes de l'échantillon)

Le sondage ne mentionne pas aussi l'intervalle de confiance.

Est-ce que cet échantillon est vraiment représentatif de la Tunisie ? Comment a-ton choisi cet échantillon : ceux qui ont un téléphonne fixe ? mobile ? ceux rencontré dans le marché ? Quelle est la fiabilité des informations associées à l'âge, le lieu de résidence des interviewés ?

Quelle est la fiabilité de ces instituts de sondage ? Qui finance ces instituts de sondages ?

Dans ce contexte, est-ce que ces sondages reflètent la réalité ? ... et on peut même se poser la question suivante: Quels sont les objectifs de ces instituts de sondage qui publient ces conneries ?

Les médias tunisiens sont encore à côté de la plaque. Est-ce l'incompétence ou la peur qui les bloque ?
Aucun débat sur le fond n'a été mené. Rare sont les analyses critiques des différents programmes des listes candidates: Quelle est l'impact de chaque proposition de chaque liste ? Est-ce que ces programmes sont réalistes ? Quel est l'impact de chaque programme sur nos libertés ? sur notre quotidien ? sur notre économie ? Où sont les analyses comparatives des programmes des # listes candidates ?

Rien, c'est le désert !!!

Les Tunisiens auront à s'informer, à débattre entre eux et enfin se faire leur propre avis dans les prochaines semaines.

[b]Rien n'est encore joué !!!
 
 
+20 #16 Chacun est libre
Ecrit par RosejazBT     30-09-2011 17:55
Messieurs, dames, votez pour qui vous voulez c votre choix, mais nul ne peux ignorer son identité car la Tunisie est un pays libre, l'arabe est sa langue et l'islam sa religion. nayez pas peur du mot islam il ne peut être que bébéfique. N'oublions pas nos racines, et en fin de compte c le vote qui aura le dernier mot.
 
 
-20 #15 @faycal ben hamza
Ecrit par Directeur ????     30-09-2011 12:42
"j'ai 41 ans, je suis un directeur en informatique dans une entreprise privée"

A 41 ans directeur informatique de plus dans le secteur prive et pourtant une erreur de francais dans chaque ligne de votre post.

A quand le reveil? il ne faut pas demander ni a la politique, encore moins a la religion de changer son present et de construire son future si on n'a pas les moyens de nos pretentions.

je vous invite a utilise Word Mr le Directeur Informatique car communiquer de la sorte avec vos subordonnes et vos collegues ne peut que montrer vos lacune et votre improfessionalisme.

Gnet: merci de travailler sur un outil ou une option de correction (orthographe) au niveau des post. Personnelement, j'utilise un clavier Qwerty et je ne peux utiliser les accents donc cette option s'avere interessante.

Merci
 
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