Tunisie : Les préalables à la réussite des prochaines élections

Publié le Jeudi 29 Août 2013 à 15:07
«Les prochaines élections sont très importantes, puisqu’elles seront les deuxièmes après la chute de l’ancien régime. Il y aura élections des différentes structures de l’Etat, présidents et collectivités locales…le but est que le résultat  soit accepté par tout le monde. Au moins,  six  parties prenantes de l’opération électorale, sont responsables de sa réussite », a indiqué ce matin Omar Boubakri, ancien président d'une ’Instance régionale des élections de 2011, lors d’un débat organisé par le Centre des Etudes Islam et Démocratie au sujet des mécanismes et des dispositions pour de prochaines élections transparentes.
 
Les parties responsables de la réussite des élections sont, selon Boubakri, le gouvernement, les médias, les partis politiques, l’électeur, l’assemblée nationale constituante et la société civile. Le rôle de l’ANC réside dans l’élaboration d’une loi électorale qui soit adoptée par toutes les parties. Le gouvernement, est quant à lui, tenu d’impartialité. « Il est important qu’il y ait coordination et entraide entre l’Etat et l’Instance supérieure des élections. L’année dernière l’Etat avait accordé à l’ISIE, des centres pour l’enregistrement des électeurs, des écoles où ont eu lieu les opérations de vote, mais aussi avait assuré la sécurité des centres et des citoyens, tout au long des élections. C’est dire que le rôle de l’Etat est très important pour le bon déroulement de cette opération… », a-t-il dit. 

Concernant le rôle de l’ISIE, Boubakri a précisé que les irrégularités relevées lors des dernières élections, qui avaient été acceptées par tout le monde en raison de l’enthousiasme général, pourraient ne pas être acceptées la prochaine fois, à cause de la grande concurrence qui prévaut entre les différents adversaires politiques, et qu’il était du rôle de l’ISIE de veiller au bon déroulement du processus.  «En gros, la réussite des élections est la responsabilité de tout le monde Il est important que toutes les parties préservent une ambiance saine et apaisée pour que les choses se passent dans les meilleures conditions», a-t-il ajouté. 
 
Lassad Moussa, avocat, expert en élections  et secrétaire général de l’Observatoire Al Chahed, a évoqué la question de l’observation des élections, « qui joue un rôle important en rassurant les électeurs et en leur redonnant confiance en l’opération électorale, longtemps falsifiée ». 

La mission des observateurs est, selon lui, de suivre toutes les étapes du processus : Enregistrement des électeurs, vérification des candidatures, la campagne électorale, le vote, le tri, la révélation des résultats préliminaires, les recours  et l’annonce des résultats finaux. Mais aussi la présence des observateurs est de statuer sur les conflits et d’empêcher les tentatives de falsification, mais aussi d’apaiser les tensions qui peuvent subvenir dans certaines régions, lors de l’opération électorale. « D’autant que les notes prises dans chaque centre de vote, et les résultats  constatés par les observateurs permettent de vérifier la crédibilité des résultats finaux…Par ailleurs, les déclarations et rapports des instances d’observations peuvent mener à  des changements de politique dans le but de tenir des élections plus transparentes », a dit l’expert.
 
Selon Lassâad Moussa, la loi électorale de 2011 n’était pas assez explicite au sujet des conditions d’acceptation des observateurs : « Il manquait des précisions aussi bien sur le fond que la forme…la manière d’accorder des autorisations, les dispositions contre les observateurs qui transgressent la loi et  observateurs non impartiaux, n’étaient pas mentionnés dans cette loi », a-t-il ajouté.  Il a précisé que les observateurs étaient tenus de prendre note de toutes les observations relevées lors de l’opération électorale, pour que ces notes servent lors d’éventuels recours en justice. 

Mounir Amri, membre fondateur de l’association ATIDE pour la formation des observateurs pour les élections, a parlé des financements des partis politiques. «Il ne suffit pas de créer une Instance supérieure des élections, ni de contrôler l’argent politique pour que les élections soient transparentes…mais c’est une culture et une mentalité qui expriment leur volonté de voir réussir les élections », a-t-il dit.

Il a néanmoins ajouté que de « l’argent sale » circulait entre « la place de la Kasbah et la place du Bardo », et qui menacerait la transparence du suffrage. « Nous craignons le retour de la dictature par la porte des financements suspects…surtout qu’un quart des électeurs sont illettrés, et une part importante souffre d’une grande pauvreté…c’est pourquoi, la société civile doit s’unir et s’allier pour sensibiliser, informer et responsabiliser les citoyens » a-t-il dit. D’après lui, et selon les informations collectées par les observateurs, l’ancienne loi électorale présentait des failles concernant le financement des partis, se répercutant ainsi sur le résultat des élections. 

Chiraz Kefi
 
 

Commentaires 

 
+1 #1 RE: Tunisie : Les préalables à la réussite des prochaines élections
Ecrit par Royaliste     30-08-2013 09:47
pour garantir le succés des elections, il faut donner le droit de vote aux citoyens responsables seulement.

ceux qui ne paient pas des taxes et impots seront privé de donner leur avis sur la gestion du pays.

- les tunisiens de l'étranger n'ont pas la connaissance suffisante du terrain pour pouvoir donner un avis sur la gestion du pays.

- les parasites et ceux qui refusent de travailler n'ont pas de droit a participer a la gestion du pays.

- ceux qui travaillent au noir et ne déclarent pas leurs revenus, n'ont pas le droit de donner leur avis.

- ceux qui ne paient pas les taxes municipales : n'ont pas le droit au vote.

- ceux qui donnent annuellement 4 mois de leur revenus a la Tunisie, pour offrir une éducation gratuite, une nourriture abordable, des soins de santé gratuit, du transport accessible : eux, les bons citoyens qui construisent le pays, ont exclusivement le droit de décider ou va le pays.

concidérer que tous les citoyens ont le droit de vote est une abberation, ceux qui ne participent a l'effort de construction ne doivent pas avoir le droit de choisir qu'est ce qu'on construit
 
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